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Freddy Cole

27 juin 2020
15 octobre 1931, Chicago, IL - 27 juin 2020, Atlanta, GA
© Jazz Hot 2020

Freddy Cole © Photo Allen Lyons by courtesy of Suzi Reynolds
Freddy Cole © Photo Allen Lyons by courtesy of Suzi Reynolds

Freddy Cole



Né Lionel Frederick Coles, Freddy (Freddie) Cole a régalé pendant soixante-huit ans de ses innombrables mélopées jazz toujours blues, de son énergie et de sa bonne humeur, un public dont il était fou depuis toujours («I love you madly», «I love you just the way you are», lui déclarait-il en concert, en chansons). Il possédait une voix chaude, sablée, éraillée, enfumée, veloutée, intimement imbriquée dans son jeu de piano élégant et roots, un phrasé-parlé de conteur à la diction ourlée et respirée, un humour tendre et taquin, en particulier à l’endroit de son «royal» frère de douze ans son aîné, Nat King Cole, fortuné au sens propre et figuré, aussi fluet que Freddy était athlétique.
Car ce musicien, pédagogue socratique accompli –son plaisir était d’apprendre aux autres et des autres en marchant– s’était promis à un avenir de footballeur américain (
le rude). Mais un accident sportif grave à la main gauche en 1947 –il était déjà bon pianiste– l’a ramené au savoir-faire familial, le partage musical à cœur ouvert, par la «bluesthérapie», pour déjouer l’amputation pronostiquée par des médecins ignorants tout des remèdes magiques vaudous que les croyants en Dieu appellent «Devil» (le diable), le swing de la main sur le clavier rééduquant la flexibilité de son poignet.
2014. Freddy Cole, Singing the Blues, HighNote


C’est là que les fondus de notes bleues restent toujours émerveillés, devant les Django, Horace Parlan, Roland Kirk, Ray Charles… et Freddy Cole, artistes d’une ténacité inflexible devant les coups tordus de la vie quand il s’agit de blues, de gospel, de jazz, la voie et la voix de leur salut, leur boussole intérieure, leur spiritualité, leur expression profonde et naturelle.

Le toujours partant Freddy Cole, endurant couche-tard et lève-tôt, devait se produire les 17 et 18 avril 2020 avec Mary Stallings et le Emmet Cohen Trio à Jazz at Lincoln Center, après ses quatre derniers concerts, Songs for Lovers, du 14 au 17 février, pour la Saint Valentin au Dizzy’s Club du Lincoln Center. Au lieu de quoi, il est parti faire le bœuf avec les esprits, faute de ne plus pouvoir jouer ici-bas pour son public, faute de ne plus pouvoir partager le blues, faute de chaleur à donner et à recevoir, faute d’émotion collective, dans ce nouveau monde figé de distanciation asociale.



Voir aussi l'hommage des acteurs du jazz, musiciens et producteurs




The Two Hot Coles, Eddie & Betty © Photo X, by courtesy of Suzi Reynolds

The Two Hot Coles, Eddie & Betty
© Photo X, by courtesy of Suzi Reynolds


Freddy Cole est né le 15 octobre 1931, benjamin d’une famille de quatre garçons et deux filles parvenus à l’âge adulte (sur treize enfants nés), dont quatre deviendront musiciens: Eddie (1910-1970, b, p, voc), Nat (1919-1965, p,voc,g,b), tous deux nés à Montgomery, AL, Ike (1927-2001, p, g, voc, dm), et Freddy nés à Chicago. Le père, Edward James Coles Sr., alias EJ Coles avec un "s" perdu dans les disques de Nat puis pour toute la fratrie, révérend baptiste, a fondé l’Eglise True Light dès son arrivée à Chicago en 1923. La mère, Paulina (Perlina) Nancy Adams, en dirige le chœur. La petite enfance de Freddy se passe en plein New Deal, à partir de 1933, le programme de F.D. Roosevelt pour lutter contre les dégâts de la Crise de 1929, entre l’enseignement maternel –au piano, à l’orgue et au chant pour tous les enfants–, dans leur quartier de Bronzeville (ça ne s’invente pas) à Chicago, cœur de la scène jazz, blues et gospel au sud de la ville où passent Jimmy Noone et Louis Armstrong, et la carrière bien engagée de l’aîné Eddie, depuis 1930, auprès de Noble Sissle avec qui il reste six années, avant de rejoindre le groupe de Nat, et celle naissante (1933) de Nat.

En 1936, alors que Freddy a 5 ans, son frère aîné Eddie rentre d’une tournée européenne avec Noble Sissle. Autant dire que l’enfant a le public et le vaste monde dans la tête, sans doute à l’origine de sa sociabilité légendaire, de sa douceur bienveillante, de son ouverture d’esprit, de sa liberté. A la maison, Duke Ellington, Count Basie, Fletcher Henderson, Lionel Hampton, Earl Hines font partie des familiers qui lui montrent le chemin; Billy Eckstine, Joe Williams mais aussi le très glamour Dick Haymes sont ses favoris pour apprendre à charmer avec des ballades, à rendre les mots vivants, vibrants, pulpeux, savoureux, à les gorger de sens; la radio et la diffusion des disques en pleine expansion lui révèlent Billie Holiday et Ella Fitzgerald qui resteront, avec Louis Armstrong, des références en matière d’expression jazz, et Billie incarne, pour lui, le blues.


En 1948, prêt à prendre la route des tournées professionnelles à 18 ans après un début chez King Kolax (1912, Kansas City, MO-1991, Chicago, IL, tp), la National Football League déjà loin derrière lui –il adoptera 
plus tard le golf–, l’armée et la Guerre de Corée sans objet vu l’état de sa main gauche, sa mère l’inscrit d’autorité au Roosevelt Institute de Chicago pour parfaire ses connaissances en musique. Mais il travaille aussi «hors les murs», notamment au Capitol Lounge, le temple du jazz du Southside. Puis Freddy passe par la select Juilliard School à New York en 1951, profitant pour jouer dans les derniers jours du sulfureux Café Society, recommandé par Count Basie, Dizzy Gillespie et son frère Nat à Barney Josephson qui se débat contre la Commission des Activités Anti-Américaine (HUAC) depuis 1948.

1952. Publicité, "Dinky" Cole pour le 78t. The Joke Is on Me, Topper Records




En 1952, Freddy grave son premier disque pour le label chicagoan disparu, Another Topper Records, situé au 203 N. Wabash Avenue: «(Mama Didn't Raise) No Crazy Kids» et «The Joke Is on Me»; il est affublé du doux sobriquet «Dinky» (mignon) pour la publicité qui lui resservira dans les années 1980, et ces deux titres lui permettent d’en enregistrer deux autres avec Joe Reisman (futur musicien de show TV pour NBC, producteur) «Whispering Grass» et «Love Me Tender» chez OKeh Records à New York en 1953. Il intègre ensuite le New England Conservatory of Music de Boston, MA, dont il sort avec le titre de docteur en enseignement musical. A cette époque, ses idoles sont John Lewis (écouter l'interview dans la partie VIDEOS, npr Music en 2014), Oscar Peterson, Teddy Wilson, Red Garland, Erroll Garner, Sonny Greer (1895-1982, dm, voc)1, son mentor en «narration vocale»; il aime aussi Tommy Flanagan et Horace Silver.

Après son cursus, il part enfin en tournée en 1956 avec le groupe d’Earl Bostic (1913-1965, as, cl), une des «écoles» de la scène jazz de ce temps, avec Johnny Coles (sans lien de parenté) et Benny Golson, la fine équipe de Philadelphie. Mais Earl Bostic doit interrompre ses tournées pour une première attaque cardiaque. Finalement, c’est dans les clubs et cafés de l’East Side de New York, à Brooklyn, et dans le Bronx, que Freddy élit domicile en 1957, complétant son apprentissage tous azimuts dans les bar-mitsvas et les lieux de danse, menant parallèlement une carrière alimentaire à la radio et à la télévision. A cette époque, il habite à Brooklyn, NY, sur Dean Street et a comme voisin le trompettiste Kenny Dorham (1924-1972, cf. Jazz Hot n° 33, n°404, n°552) qui devient un ami très proche. Il a la chance de jouer avec Lester Young, lié à Count Basie et Nat King Cole, et avec Dinah Washington par le réseau chicagoan de Louis Armstrong et son agent Joe Glaser. En 1964, il enregistre Waiter, Ask the Man to Play the Blues chez Dot Records, avec Sam «the Man» Taylor (1916-1990, ts), Milt Hinton (1910-2000, b), Barry Galbraith (1919-1983, g)/Wally Richardson (1930, g) et Osie Johnson (1923-1966, dm) qu’il a connu par Earl Hines.


Nat King Cole et Louis-Victor Mialy, début des années 1960 © photo X, Coll. Jazz Hot


Nat King Cole et Louis-Victor Mialy, début des années 1960 
© photo X, Coll. Jazz Hot

Deux de ses frères décèdent: Nat King Cole en 1965, à 46 ans, d’un cancer, et Eddie, l’aîné un peu plus âgé, à 60 ans, en 1970. En 1971, Freddy s’installe avec sa famille à Atlanta, GA, ville plus calme que New York, et qui devient le port d’attache de ses tournées américaines et internationales menées à un rythme soutenu, parfois pour une musique plus grand public. Mais le patient Freddy sait d’où il vient, et il continue son humble travail d’artisan, plein de subtilité et d’énergie.

En errance pour trouver une maison de disques, il créé même des labels, First Shot Records dans les années 1970, puis Dinky Records, en souvenir de son surnom de jeunesse, sur lequel il n’enregistre que Like a Quiet Storm (1983) et Appearing Nightly (1987); il retourne régulièrement jouer à New York, notamment au Bradley’s, petit club de jazz recherché de Greenwich Village, entre 1988 et 1995. Car Freddy joue maintenant avec le gotha du jazz privilégiant les quartets et trios.

Freddy Cole est aussi demandé pour sa seule voix, qu'on a longtemps mésestimée en raison de la stature médiatique de son frère Nat King mais plus naturelle et si profondément et magnifiquement ancrée dans le blues et le jazz de culture, et c'est à l'occasion de son engagement au 
Bradley’s qu'il rencontre en 1990 Bill Charlap qui se produit –avec Peter et Kenny Washington– à deux pas, au Village Vanguard. Freddy Cole et Bill Charlap enregistreront en 2006 un disque, Music Maestro Please, chez HighNote. En 1994-1995, il participe, exclusivement comme chanteur, au disque de Grover Washington, Jr., All My Tomorrows (Columbia) avec Bobby Watson (as), Eddie Henderson (tp), Hank Jones (p), George Mraz (b) et Lewis Nash ou Billy Hart (dm). 

Les trios et quartets des dernières années de Freddy Cole comptent Randy Napoleon (g), Elias Bailey (b) et Curtis Boyd (dm) ou parfois avec Jerry Byrd (g), Tom Hubbard (b), Quentin Baxter (dm) et John Di Martino au piano quand Freddy Cole se consacre au chant; il y invite volontiers des saxophonistes comme Houston Person, David Fathead Newman, Eric Alexander et Harry Allen: ils font aussi partie de cette grande famille de musiciens, très imprégnés de blues et de Chicago, qui font les beaux jours du jazz au sein du label HighNote du producteur Joe Fields.


A Atlanta, Freddy a ses habitudes: il réfléchit aux Festivals d’Atlanta dans Piedmont Park (cf. VIDEOS), organise ses tournées en Europe et en Extrême-Orient, mûrit ses prochains disques, prépare ses concerts sans oublier les universités depuis «son» restaurant italien, le Baraonda sur Peachtree Street, non loin du bureau de son premier agent, Frank W. Hanshaw décédé en 1995 qui avait aussi été l’agent de Nat King Cole et de Stan Kenton entre autres; le fait d’armes de cet agent réputé, lors de la Seconde Guerre mondiale à laquelle il participe, est d’avoir constitué le seul big band d’hommes combattants ayant continué à  tourner en Europe après la guerre!2

Delta Air Lines, dont le siège est à Atlanta, fait office de «résidence secondaire» volante tant Freddy Cole se déplace et travaille sans relâche. Avec l’insatiable Todd Barkan3, musicien, producteur, patron du Keystone Korner de San Francisco, CA, puis du Dizzy’s au Lincoln Center de 2001 à 2012, c’est un long compagnonnage très actif, avec une vingtaine de disques dont ceux gravés entre 1993 et 1999 chez Fantasy (cf. Discographie) et des concerts. Freddy a fait une dizaine d’albums chez HighNote Records/Savant entre 2005 et 2018 de nouveau secondé par Todd Barkan notamment pour le CD The Dreamer in Me: Live at Dizzy's Club.

Elias Bailey (b), Freddy Cole et Randy Napoleon (g) © photo Allen Lyons by Courtesy of Suzi Reynolds
Elias Bailey (b), Freddy Cole et Randy Napoleon (g) © photo Allen Lyons by Courtesy of Suzi Reynolds


Freddy n’a jamais eu de Grammy Awards, bien que nominé quatre fois notamment pour son album en hommage à Billy EckstineFreddy Cole Sings Mr. B, en 2010, chez HighNote.   

Il est devenu très populaire grâce à son abord empreint d’humanité simple: c’est au feeling –ceux qui l’écoutent– qu’il joue, sans liste préparée. Il a une fabuleuse mémoire, une connaissance encyclopédique de l’american song book, des compositeurs du jazz en particulier, et il excelle dans le blues sous toutes ses formes. Il accorde son ressenti à l’atmosphère du moment pour décider quoi et comment jouer. Pour lui, chaque rencontre est une surprise, un cadeau à ne pas gâcher. Il est naturel, spontané et observateur. Jamais de hasard avec ce maître du feeling, tout a un sens, du sens. Il est devenu perfectionniste pour tout, d’autant, qu’à la maturité, il sait le chemin qu’il a parcouru pour parvenir à jouer sans contrainte ce qu'il veut, ce jazz, ce blues, avec des musiciens de son choix, dans des clubs  accueillant les artistes du jazz, comme le Blues Alley à Washington DC.

Quand Freddy Cole fait des séminaires ou parle en interview ou avec un amateur de rencontre, il explique combien il est important de tout connaître d’un thème, de son auteur pour en saisir l’âme, afin d’ensuite pouvoir improviser, toujours dans l’esprit, mais en modulant chaque interprétation selon le public: du sur-mesure et cousu main à chaque instant, mais toujours avec naturel, conviction et modestie, sans doute un héritage des prêches et gospels de l’enfance, de solides fondements habillés de sagesse et de curiosité bienveillante.


Ike Cole, Jazz Club Lionel Hampton © Photo X by courtesy of Suzi Reynolds


Ike Cole, Jazz Club Lionel Hampton
© Photo X by courtesy of Suzi Reynolds


En 2001, Freddy Cole perd Ike, son dernier frère. A 70 ans, Freddy se consacre au jazz et le jazz le garde en vie. Très old school, il est endurant, combatif, enchaînant les concerts et les projets avec délectation, vénérable griot en smoking: ce goût du timing parfait de la voix lui est resté de Sonny Greer, le métronome du Duke; ses musiciens disent que son jeu éclaire leur accompagnement. En 2015, il perd Margaret, son épouse rencontrée au début des années 1960 et, le 31 décembre de la même année, sa nièce, la chanteuse Natalie Cole, la fille de Nat, née en 1950, de vingt ans sa cadette, avec laquelle il chantait parfois au Blue Note.

En 2018, dans une interview touchante (cf. VIDEOS), Freddy se souvient qu’il jouait au Steak House à Long Island, NY, quand il a appris la mort de Martin Luther King, Jr. en 1968, leurs deux pères étaient amis. Freddy puise dans le blues l’amour et le besoin des autres, pour continuer à partager et (se) surprendre, pour continuer à jouer, jusqu’à cette dernière Saint Valentin au Dizzy’s, en cette funeste année 2020, si inutilement coûteuse en talents artistiques, pour certains des amis de longue date, ce qui aura certainement affecté le cœur sensible de Freddy et de nombre d'autres Anciens du jazz.

Margaret et Freddy Cole © Photo X by courtesy of Suzi Reynolds

Margaret et Freddy Cole © Photo X by courtesy of Suzi Reynolds

Freddy et Margaret ont eu deux enfants: une fille, Crystal, et un fils, Lionel (p, comp), avec lequel on peut retrouver Freddy Cole au dernier Festival de Chicago en 2019 (cf. VIDEOS).

Freddy s’est éteint à son domicile d’Atlanta à 88 ans.

Les témoignages et hommages, nombreux et très profonds, qui accompagnent ce texte relatent les facettes chatoyantes et pleines d'humanité de l’artiste et de l’homme, dont la richesse dépassait largement, comme pour Ellis Marsalis et souvent dans le jazz, les trop rares passages sur les scènes festivalières, en Europe en particulier. Freddy Cole était l’une des grandes bibliothèques du jazz.

Hélène Sportis
Photos: remerciements à Suzi Reynolds (manager de Freddy Cole)



* Tiré de sa chanson très autobiographique «I’m Not My Brother, I’m Me», sur un blues intense, thème à écouter également sur le magnifique concert du 25 mars 2006, Jazzwoche Burghausen ou à New York en 2005 (cf. VIDEOS)

1. 1929. Sonny Greer and His Memphis Men, Duke Ellington, Barney Bigard
1929. Sonny Greer chante «Sloppy Joe» (Barney Bigard), Liederkranz Hall, NYC, 7 mars, 78T, Victor 38065/Bluebird 6396/RCA
1933 et 1942 Sonny Greer dans le Duke Ellington Orchestra

2. Source: Billboard, 18 novembre 1995, page 80


3. Cf.
Jazz Hot n°671, printemps 2015, interview de Todd Barkan

*



FREDDY COLE et JAZZ HOT:
Jazz aux Remparts-Bayonne, Jazz Hot n°584, 2001

DISCOGRAPHIE

Leader-coleader

Années 1950
78t 1952. The Freddy Cole Trio, No Crazy Kids/The Joke Is on Me, Topper 204
45t 1953. Freddy Cole, Whispering Grass/Love Me Tender, OKeh 6936
78t 1953. Freddy Cole, They Gave You Everything/Chance of a Lifetime, OKeh ‎6971
1952-78t-Topper-Records-Freddy-Cole-Trio.jpg












Années 1960
45t 1962. Freddie Cole, Right Now/It’s Christmas Time, Sue Records 775
LP  1964. Freddy Cole, Waiter Ask the Man to Play the Blues, Dot Records 3316
LP  1969. Freddy Cole, On Second Thought, DeLite Records 2002

1964. Freddy Cole, Waiter, Ask the Man, Dot Records1969. Freddy Cole, On Second Thought, DeLite Records













Années 1970
LP  1972. Freddy Cole, Just Plain Freddy, First Shot Records 1407*
LP  1972. Freddy Cole, As Long As I'm Singing, First Shot Records 1002/1313*
LP  1973. Freddy Cole, The Cole Nobody Knows, First Shot Records/Solid Records 6745/Audiophile 123 (CD)**
CD 1973. Freddy Cole, Live at Birdland West, Laserlight 17015
LP  1975. Freddy Cole's Christmas Dreams, Arrikka Records AS-007
LP  1976. Freddy Cole, Sing (The Way Freddy Cole Sings), Demand 4006/Decca 5279
LP  1978. Freddy Cole, I Loved You/One More Love Song, Decca 5300/Intercord 160.113 (CD Vocalion 8495)
LP  1979. Freddy Cole, Latino, Som Livre 404.7126

* 
Année probable d'enregistrement, Freddy Cole crée First Shot Records à son arrivée à Atlanta, GA, en 1972.
** L'édition CD Audiophile 123 reprend deux disques, un de Freddie Cole et un d'Herb Jeffries avec un titre différent pour Freddy Cole: "The Cole Everybody Knows"


c. 1970. Freddy Cole, Just Plain Freddy, First Shot Recordsc. 1970. Freddy Cole, As Long As I’m Singing, First Shot Records
1973. Freddy Cole, The Cole Nobody Knows, First Shot Records1973. Freddy Cole, Live at Birdland West, Laserlight












1975. Freddy Cole, Christmas Dreams, Arrikka Records1976. Freddy Cole, Sing, Demand1978. Freddy Cole, I Loved You, Decca1978. Freddy Cole, One More Love, Intercord












1979. Freddy Cole, Latino, Som Livre













Années 1980
LP  1980. Freddy Cole, Right From The Heart, Decca 5321
LP  1983. Freddy Cole, Like a Quiet Storm, Dinky Records 421
LP  1987. Freddy Cole, Appearing Nightly, Dinky Records 413

1980. Freddy Cole, Right From the Heart, Decca1983. Freddy Cole-Like a Quiet Storm, Dinky Records1987. Freddy Cole, Appearing Nightly, Dinky Records













Années 1990
CD 1990. Freddy Cole, I'm Not My Brother I'm Me, HighNote 7125 (LP SunnySide 1054)
CD 1992. Freddy Cole, Just the Way I Am: Salute to Nat King Cole, Alfa Jazz 218
CD 1993. Freddy Cole, This Is the Life, Muse 5503
CD 1993-95. Freddy Cole, A Circle of Love, Fantasy 9674-2
CD 1994. Freddy Cole, I Want a Smile For Christmas, Fantasy 9672-2
CD 1994. Freddy Cole, Live at Vartan Jazz , Vartan Jazz 005
CD 1994. Freddy Cole, Always, Fantasy 9670-2
CD 1994-97-99. Freddy Cole, Le Grand Freddy, Fantasy 9683-2
CD 1996. Freddy Cole, It's Crazy But I'm in Love, After 9 Records 2008
CD 1997. Freddy Cole, To the Ends of the Earth, Fantasy 9675-2
CD 1998. Freddy Cole, Love Makes the Changes, Fantasy 9681-2
CD 1999. Freddy Cole,  Merry Go Round, Telarc 83493

1990. Freddy Cole, I’m Not My Brother, HighNote1992. Freddy Cole, Just the Way I Am: Salute to Nat King Cole, Alfa Jazz1993. Freddy Cole, This Is the Life, Muse1993-95. Freddy Cole, A Circle of Love, Fantasy












1994. Freddy Cole, I Want a Smile for Christmas, Fantasy1994. Freddy Cole, Live at Vartan Jazz1994. Freddy Cole, Always, Fantasy1994-97-99. Freddy Cole, Le Grand Freddy, Fantasy












1996. Freddy Cole, It's Crazy but I’m in Love, AfterN9Records1997. Freddy Cole, To the Ends of the Earth, Fantasy1998. Freddy Cole, Love makes the changes, Contemporary Jazz1999. Freddy Cole, Merry Go-Round-Telarc.jpg













Années 2000
CD 2000. Freddy Cole, Rio De Janeiro Blue, Telarc 83525
CD 2002. Freddy Cole, In the Name of Love, Telarc 83545
CD 2005. Freddy Cole, This Love of Mine, HighNote 7140
CD 2006. Freddy Cole, Because of You: Sings Tony Bennett, HighNote 7156 
CD 2006. Freddy Cole With the Bill Charlap Trio: Music Maestro Please, HighNote 7168 
CD 2007. Freddy Cole, Era Jazzu, Era Jazzu
CD 2007. Marlena Shaw Meets Freddy Cole, When You're Smiling, Ratspack 7001
CD 2008. Freddy Cole, The Dreamer in Me: Live at Dizzy's Club, HighNote 7198

2000. Freddy Cole, Rio De Janeiro Blue, Telarc2002. Freddy Cole, In the Name of Love, Telarc2005. Freddy Cole, This Love of Mine, HighNote2006. Freddy Cole, Because of You: Sings Tony Bennett, HighNote












2006. Freddy Cole, With the Bill Charlap Trio: Music Maestro Please, HighNote2007. Freddy Cole, Era Jazzu2007. Marlena Shaw Meets Freddy Cole, When You're Smiling, Ratspack2008. Freddy Cole, The Dreamer in Me: Live at Dizzy's Club, HighNote













Années 2010
CD 2010. Freddy Cole, Freddy Cole Sings Mr. B, HighNote 7214
CD 2011. Freddy Cole, Talk to Me, HighNote 7225
CD 2013. Freddy Cole, This and That, HighNote 7246
CD 2014. Freddy Cole, Singing the Blues, HighNote 7267
CD 2015. Freddy Cole, Joyful Jazz, Pittsburgh Jazz Orchestra With Special Guest Freddy Cole, Manchester Craftsmen's Guild/MCG Jazz 1039
CD 2016. Freddy Cole, He Was the King, HighNote 7286
CD 2018. Freddy Cole, My Mood Is You, HighNote 7312

2010. Freddy Cole Sings Mr. B, HighNote2011. Freddy Cole, Talk to Me, HighNote2013. Freddy Cole, This and That, HighNote2014. Freddy Cole, Singing the Blues, HighNote












2015. Freddy Cole-Pittsburgh Jazz Orchestra, Joyful Jazz, MCG-Jazz2016. Freddy Cole, He Was the King, HighNote2018. Freddy Cole, My Mood Is You, HighNote














Sideman-Guest
CD 1994. Grover Washington, All My Tomorrows, Columbia 64319
CD 2008. Pamela Luss With Special Guests Houston Person, Freddy Cole, Magnet, Savant 2094

1994. Grover Washington, Jr., All My Tomorrows, Columbia2008. Pamela Luss, Magnet, HighNote














*

VIDEOS 

1952. The Freddy Cole Trio, «No Crazy Kids», «The Joke Is On Me» Another Topper records 204/ «The Joke Is On Me» et sous le nom de Freddie Cole (1960) Dot # 45-16110

1953. Freddy Cole, Joe Reisman, «Whispering Grass», «Love Me Tender», OKeh 6936 (source : The Billboard Music 7 février 1953, page 39)

1962. Freddy Cole, «Right Now», «It’s Christmas Time», Sue Records 1072
https://www.youtube.com/watch?v=d4EZf8IjYCY

1964. Freddy Cole, Waiter, Ask The Man To Play The Blues, Sam « The Man » Taylor (ts), 
Barry Galbraith/Wally Richardson (g), Milt Hinton (b), Osie Johnson (d), «Black Coffee», New York, 
Dot 25316

1989. Freddy Cole, Ike Cole, Natalie Cole, Tribute to Nat King Cole, «Unforgettable», American Black Achievement Awards Show, 25 septembre

2003. Freddy Cole, Gerry Byrd (g), Zack Pride (b), Curtis Boyd (dm), Live at the New Morning, Paris, New Morning Vision/CNC/Mezzo/Patrick Savey/Daniel Farhi

2005. Freddy Cole, New York, «I’m Not My Brother, I’m Me», tiré du documentaire qui suit de Clay Walker

2006. The Cole Nobody Knows, documentaire de Clay Walker, New York, Los Angeles, Atlanta, New Jersey, Ascona-Suisse, Londres,  Paris, Plan B Productions

2006. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Curtis Boyd (dm), 37ème Internationale Jazzwoche Burghausen, Wackerhalle, Allemagne, 16 titres, 25 mars, BRalpha

2009. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Curtis Boyd (dm), Randy Napoleon (g), au Duc des Lombards, 6 février,

2011. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Curtis Boyd (dm), Randy Napoleon (g), 8ème Jarasum International Jazz Festival, Corée du Sud

2012. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Curtis Boyd (dm), Randy Napoleon (g), «Lovely Day», Majestic Hotel, Kuala Lumpur, Malaisie, 8 décembre (ouverture)

2014. Freddy Cole, Kris Kaiser (g), Elias Bailey (b), Joe Strasser (dm), «Muddy Water Blues», «Just The Way You Are», «On The Southside Of Chicago», Shanghai Jazz Club, Madison, NJ

2014. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Curtis Boyd (dm), Randy Napoleon (g), 37ème Atlanta Jazz Festival, Piedmont Park, 

2014. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Curtis Boyd (dm), Randy Napoleon (g), «This Heart of Mine», Festival International de Jazz de Montréal, Théâtre Jean-Duceppe-Place des Arts, 4 juillet

2014. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Curtis Boyd (dm), Randy Napoleon (g), «On The Southside of Chicago», 35e Gouvy Jazz & Blues Festival

2014. Freddy Cole, interview et chansons/piano solo sur npr music, Marian McPartland’s Piano Jazz

2014. Freddy Cole, Randy Napoleon (g), Elias Bailey (b), Quentin Baxter (ds), Cotton Club, Tokyo, Japon 10 décembre

2016. Freddy Cole, Elias Bailey (b), Detroit Jazz Festival String Orchestra, et interview, 37ème Detroit Jazz Festival

2016. Freddy Cole, «That Sunday That Summer, Somewhere Along The Way», at the Hollywood Bowl, Los Angeles, CA, 14 Septembre

2016. Freddy Cole, Randy Napoleon (g), Matthew Parrish (b), Henry Conerway III (ds), Cotton Club, Tokyo, Japon 26 novembre

2018. Freddy Cole, interview de Dave Lawrence

2019. Freddy Cole, Deborah Silver (voc), «Orange Colored Sky»

2019. Freddy Cole, Lionel Cole, son fils au piano, Randy Napoleon (g), Elias Bailey (b), Jay Sawyer (dm), «Route 66», 41ème Chicago Jazz Festival, Jay Pritzker Pavilion, 29 août

*