Err

Bandeau-pdf-web.jpg
Joris Dudli

After Hours




Joris Dudli © Jos Knaepen

Chaque année, Joris Dudli parcourt des milliers de kilomètres à travers l’Europe. S’il a enregistré des dizaines d’albums, au fil des années, le batteur, né le 8 mars 1957 à Frauenfeld, en Suisse, vivant aujourd’hui à Vienne, en Autriche, a surtout beaucoup tourné, avec Benny Golson, Curtis Fuller, Johnny Griffin, Joe Zawinul, Vincent Herring, Eric Alexander, Harold Mabern, parmi tant d’autres, sans oublier des collaborations régulières avec Art Farmer (1977-1985), le Vienna Art Orchestra (1977-1985) de Mathias Rüegg ou encore le NDR Big Band de Hambourg (1993-1995).

Joris Dudli est un sideman qui est parvenu à mener quelques entreprises en leader et à s’entourer d’excellents musiciens : au sein d'Earth Jazz (Vincent Herring, Anthony Wonsey et Richie Goods, 2006-2008), de son propre sextet (Benny Golson, Vincent Herring, Jeremy Pelt et Anthony Wonsey) et, depuis 2013, de Soul Jazz Alliance (Sachal Vasandani, Vincent Herring, Jeremy Pelt, Freddie Bryant et Jared Gold), Joris Dudli développe un belle énergie pour apporter sa contribution au jazz et y a réussi.



Propos recueillis par Mathieu Perez
Photos Jos Knaepen


© Jazz Hot n°670, hiver 2014-2015



Jazz Hot : Quand avez-vous commencé à jouer de la musique ?

Joris Dudli : Mon père jouait du piano mais ce n’était pas un musicien professionnel. C’était un amateur. Ma mère aussi jouait un peu. Donc mes parents m’ont fait prendre des cours de piano classique. Je n’aimais vraiment pas ça ! J’ai découvert la batterie pendant mes années de scoutisme et je me suis mis à jouer dans des groupes de rock. Il ne m’a pas fallu attendre beaucoup de temps avant d’avoir des engagements professionnels et du travail en studio. A cette époque, il n’y avait pas de boîte à rythmes donc on avait besoin de batteurs pour les pubs qui passaient à la télé et à la radio. Je suis devenu un musicien de studio. C’était une super expérience. J’avais 16, 17 ans et je voulais quitter l’école ; mais mes parents voulaient que je termine d’abord l’école d’arts graphiques où j’étais.

Joris Dudli © Jos Knaepen

Où avez-vous étudié la batterie ?

Au début, j’ai eu quelques professeurs mais je suis essentiellement un autodidacte.

A quel moment avez-vous voulu jouer du jazz ?

C’était après avoir entendu un disque du pianiste Fritz Pauer et, même dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais imaginé que des années plus tard je travaillerais avec lui. J’avais aussi entendu certains des disques de John Coltrane. J’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire.

Comment était la scène jazz de Vienne à cette époque ?

Il n’y avait pas vraiment de scène jazz. C’était minuscule. On était les jeunes musicos qui essayaient de faire le bœuf dans tous les concerts de la ville.

Y avait-il des clubs ?

Oui, quelques-uns. Le plus important était qu’Art Farmer vivait à Vienne. Un jour, Fritz Pauer a organisé une répétition et m’a présenté à lui. Peu de temps après, je jouais avec Art Farmer et son groupe.

Combien de temps avez-vous joué avec Art Farmer (Jazz Hot n°565) ?

De 1979 à 1986. Cette année-là, j’ai quitté Vienne pour partir vivre à New York. On jouait à Vienne et un peu en Belgique et en Allemagne. Il m’encourageait toujours à partir à New York. Une fois, il m’a envoyé une carte postale où il avait écrit quelque chose comme : « J’aimerais que tu sois là ». Donc c’est un peu grâce à Art si j’ai eu la confiance nécessaire pour partir à New York ; ce que j’ai fait en 1986.

Etiez-vous proche ?

Il était très gentil et, au fil des années, il est devenu une sorte de figure paternelle, sur le plan musical et personnel. Et puis quand on était autour de lui, on avait accès à tant d’informations musicales précieuses. Quand il m’a appelé pour jouer au Mitchell’s sur la 96e Rue avec Mulgrew Miller au piano, Todd Coolman à la basse et Clifford Jordan au sax, j’étais surexcité !

Fritz Pauer (p ), Joris Dudli (dm), Johannes Strasser (b), Art Farmer (tp), Jazzland © by courtesy

Etiez-vous familier avec son travail avant de faire partie de son groupe ?

Je savais qu’il était important mais je ne savais à peu près rien de lui. C’est ce que je dis à mes étudiants aujourd’hui ! Prenez le temps nécessaire pour en apprendre plus sur l’histoire. A l’époque, je travaillais davantage sur mes propres idées que je n’étudiais les maîtres. Des années plus tard, quand j’ai vu les jeunes batteurs comme Bill Stewart et Greg Hutchinson, j’ai compris combien d’efforts il vous faut mettre pour étudier la tradition du jazz. Si seulement quand je vivais à Vienne, Art m’avait dit de m’inspirer et d’apprendre des maîtres…

Avez-vous travaillé avec Art Farmer une fois installé à New York ?

Il me prenait de temps en temps quand Lewis Nash, Marvin Smitty Smith ou Carl Allen n’étaient pas disponibles. Une fois, il a été vraiment très dur avec moi sur scène parce qu’il n’aimait pas ma façon de jouer. Après le concert, il m’a dit qu’il attendait mieux. Là, j’ai pris une leçon importante. Il faut toujours progresser. J’y travaille encore aujourd’hui.

Vous avez travaillé avec Mathias Rüegg (Jazz Hot n°639) au début du Vienna Art Orchestra. Quels souvenirs gardez-vous de cette aventure ?

J’ai aimé les tournées avec l’orchestre. Musicalement, ce n’était pas ma tasse de thé, mais c’était spécial. Sans aucun doute. C’est formidable que ça se soit passé à Vienne. De nombreux de musiciens ont gagné beaucoup de reconnaissance.

Vous êtes resté neuf ans dans l’orchestre.

Par intermittence. On m’a viré trois fois (rires) !

Quel était le style de Mathias Rüegg comme leader ?

Il savait exactement ce qu’il voulait. L’organisation était impeccable. En général, il traitait bien les musiciens et il nous a donné à tous tant de travail !

Vous avez aussi travaillé avec Roman Schwaller (ts).

Il vivait à Munich à ce moment-là. Il baignait dans le jazz. Il avait une grande collection de disques. On en écoutait beaucoup dans les périodes de concerts. C’était très amusant. C’était du jazz pur et dur.

Aviez-vous déjà été à New York avant de vous y installer en 1986 ?

Oui, plusieurs fois. La première fois que je suis allé aux Etats-Unis, c’était en 1976. J’ai vécu dans une chambre d’hôtel avec Jaco Pastorius et Alex Acuña, que j’avais rencontré l’année précédente à Vienne.

Comment avez-vous survécu à New York ?

Avant de quitter Vienne, j’avais vendu tout ce que je possédais pour avoir des économies à la banque. Après un an, j’ai commencé à avoir des engagements à droite à gauche et j’ai pu vivre de la musique. Certains moments étaient difficiles mais c’était une période formidable de ma vie.

Joris Dudli © Jos Knaepen
Y avait-il des jam sessions que vous ne ratiez jamais ?

J’allais à la jam session du Blue Note presque tous les soirs jusqu’à 4h du matin.

En termes de style, vous sentiez-vous à l’aise ?

En Autriche, hormis le jazz pur et dur que j’avais le plaisir de jouer avec Art Farmer, je jouais différents styles de musique, comme le funk ou la musique latine. C’était intéressant et ouvert. Donc quand je suis arrivé à New York, je cherchais dans toutes les directions. Mais je me suis trouvé à jouer de plus en plus du jazz mainstream. La concurrence était incroyable ! J’ai mis des années avant de trouver ma place.

Aviez-vous beaucoup d’engagements ?

J’ai pu en vivre pendant cinq ans mais, en 1991, avec la première guerre d’Irak, la situation a empiré sur la scène jazz. Plus personne ne nous engageait. Et j’ai donc décidé de repartir en Autriche. De façon générale, certains moments ont été particulièrement difficiles et d’autres vraiment formidables. New York est une ville incroyable.

Quels sont les batteurs qui vous ont impressionné sur scène ?

Marvin Smitty Smith avec le Jazztet au Sweet Basil. Aussi, Jeff Watts, Kenny Washington et, plus tard, Joe Farnsworth. C’était époustouflant. Pendant plusieurs années, je jouais trois soirs par semaine dans un club Uptown qui s’appelait le Augie’s. Aujourd’hui, c’est devenu le Smoke. Là, j’ai vu Bill Stewart pour la première fois. Il devait avoir 18 ans. C’était incroyable. Un autre fois, c'était Winard Harper. Il jouait dans l’orchestre du Blue Note pendant les jam sessions. J’ai aussi vu Art Blakey, Billy Higgins et Ben Riley très souvent. Une fois, je jouais au Michell’s et Roy Haynes est entré. C’était super !

Quel a été votre meilleur engagement ?

Mon meilleur engagement était au Sweet Basil avec Art Farmer, Geoff Keezer et Jimmy Heath pendant deux semaines.

Avez-vous échangé avec un autre batteur pour mieux appréhender le jeu du batteur straight-ahead ?

J’ai pris quelques leçons avec Kenny Washington et Joe Farnsworth.

Quels styles de musique vous intéressaient à votre retour en Autriche ?

Je suis retourné à Vienne en 1992 et j'y suis resté trois ans. Là, je suis revenu au funk et à la fusion. Je me suis beaucoup exercé, jusqu’à travailler 8h par jour, avant de repartir aux Etats-Unis en 1995. Je travaillais toujours le style fusion, mais New York n’a jamais été connue pour ce genre de musique.

Joris Dudli © Jos Knaepen
Quand avez-vous commencé à enseigner à l'Université privé Anton Bruckner de Linz, en Autriche?

J’ai eu un poste en 1993. Mais les heures d’enseignement étaient si peu importantes qu’il m’était possible de faire des allers retours entre les Etats-Unis et l’Europe.

En tant que musicien autodidacte, vous sentiez-vous à l’aise comme professeur ?

A vrai dire, pas vraiment. J’avais beau avoir déjà beaucoup d’expérience comme musicien, je me sens plus à l’aise aujourd’hui parce que je peux donner de meilleurs conseils à chacun. Et j’ai enfin une meilleure compréhension de la technique, grâce à Joe Farnsworth.

Vous avez beaucoup tourné avec les maîtres du bebop comme Benny Golson (Jazz Hot n°616). Que gardez-vous de ces expériences ?

J’ai rencontré Benny Golson en 1987 à un concert avec Art Farmer et le Jazztet. Des années plus tard, nous avons commencé à jouer de façon régulière à Vienne, et il m’a inspiré. J’adore être avec lui. Nous sommes en pleine préparation de notre troisième tournée avec le Curtis Fuller Sextet pour 2015.

Vous avez aussi tourné avec Eric Alexander (Jazz Hot n°666) et récemment avec Sonny Fortune (Jazz Hot n°665).

Les deux tournées étaient extraordinaires ! J’ai joué avec Eric, associé au grand Harold Mabern, et avec Sonny, qui est différent et avec qui c’est plus ouvert. Tous portent la musique à un très haut niveau.

Vu le nombre de tournées que vous faites, vous impliquez-vous dans leurs organisations ?

De nos jours, à part jouer, un musicien doit savoir rechercher des engagements. Mon père était manager et moi je suis Suisse. Pendant un moment, je n’aimais pas écrire des mails et passer des coups de téléphone, mais aujourd’hui je me sens plus à l’aise dans cet exercice. Bien sûr, on aimerait plutôt faire de la musique, mais organiser des tournées nous permet de créer des opportunités de jouer avec des musiciens comme Vincent Herring ou Sonny Fortune.

Quel est votre meilleur souvenir de tournée récente ?

Une des meilleures tournées que j’ai faites, c’était en 2012 avec Vincent Herring, Eric Alexander, Harold Mabern et Joris Teepe. C’était incroyable!



Comment votre album
True Paradise (2013), enregistré en coleader avec Vincent Herring, s’est-il fait ?

Quand on m’a demandé de jouer avec Sachal Vasandani, j’ai eu un coup de foudre pour lui. Et pour jouer avec lui, j’ai dû me défaire de deux engagements importants. Puis, Vincent Herring a suggéré de démarrer un groupe avec un orgue Hammond. Nous avions alors besoin d’un guitariste et je connaissais Freddie Bryant de l’époque du Augie’s. C’est lui qui a suggéré Jared Gold, un musicien formidable et un type bien. Sachal a écrit des paroles à mes compositions, ce que je n’attendais pas du tout. C’était tellement bien ! Après avoir engagé Jeremy Pelt à la trompette, on s’est tous retrouvés chez Vincent à Brooklyn. On a répété deux heures puis nous avons enregistré et mixé tout l’album. Tout s’est fait en moins de 24h !

Vous avez tourné avec ce groupe l’hiver dernier…

Oui, notre premier engagement était au Ronnie Scott’s à Londres pour trois soirs. C’était complet. En février-mars, nous avons fait une tournée de quatre semaines. Le public a apprécié. Sachal et Vincent sonnent si bien ensemble.

L’album contient essentiellement vos compositions. Quand avez-vous commencé à composer de la musique ?

J’ai toujours écrit de la musique dès que j’ai commencé à jouer. Une fois que la mélodie est dans ma tête, j’utilise le piano pour composer. Pour l’album, deux morceaux sont nouveaux. Les autres sont des compositions plus anciennes qu’on a réarrangées.

Pourquoi avoir appelé le groupe Soul Jazz Alliance ?

Parce que nous essayons tous de faire de la musique de tout notre cœur et de toute notre âme.




Contact

www.jorisdudli.com




Concerts à venir
avec le Curtis Fuller Sextet : Jim Rotondi (tp), Ralph Reichert (ts), Curtis Fuller (tb), Oliver Kent (p), Milan Nikolic (b), Joris Dudli (dm)
Birdland, Hambourg, Allemagne, 6-7 février 2015

Half Note,
Athènes, Grèce, 13-16 février 2015

Jazzland, Vienne, Autriche, 17-21 février 2015

 

     


Discographie

Leader/Coleader

CD 2007. Vincent Herring & Earth Jazz Agents, Plan A, Jive Music 2058-2
CD 2008. Joris Dudli Sextet, A Rewarding Journey, Alessa 1013

CD 2010. Vincent Herring & Earth Jazz, Morning Star, Challenge 73297

CD 2013. The Soul Jazz Alliance, True Paradise, 
Jive Music 2075-2


     


Sideman
LP 1976. Wolfgang Ambros, Es lebe der Zentralfriedhof, Bellaphon 270-01-023

LP 1980. Timeless, Dreams, Bellaphon 270-31-001

CD 1981. Art Farmer, Foolish Memories, Optimism 45008

CD 1981. Vienna Art Orchestra, Concerto Piccolo, Hat Art 6038

LP 1981. Christine Jones, Jonesmobile, Yederman 24581

LP 1983. Harry Sokal, Hit Hat, Extraplatte 316137

LP 1984. Roman Schwaller, The Bizarre Is Open, Jazz Publications 8505

LP 1984. Thomas Stabenow, Chutney, Bassic Sound 001

CD 1985. Vienna Art Orchestra, Perpetuum Mobile, Hat Art 6096

LP 1985. Vienna Art Orchtra, Jazzbühne Berlin '85, Amiga 856168

CD 1985. Klaus Ignatzek, Standards, Red Records 123197-2

CD 1985. Johnny Griffin, Sal Nistico, Roman Schwaller, Three Generations Of Tenor Saxophone, JHM 3611

LP 1986. Woody Schabata, May-Rimba, Amadeo 829324-1

CD 1986. Vienna Art Orchestra, Nightride Of A Lonely Saxophone Player, Moers 02054

CD 1987. Klaus Ignatzek, Blue Energy, Red Records 123217-2

CD 1988. Vienna Art Orchestra, Two Little Animals, Moers 02066

CD 1990. Klaus Ignatzek, Day For Night, Nabel 4639

CD 1990. Klaus Ignatzek, Is That So ?, Koala 24

CD 1991. Klaus Ignatzek, Today Is Tomorrow, Nabel 4654

CD 1991. Swiss Art Orchestra, Swiss Art Orchestra 91, MGB 9201

CD 1993. Vienna Art Orchestra, European Songbook, Amadeo 527672-2

CD 1993. Christian havel, 3 Ladies From Vienna, RST 91568

CD 1994. T.C. Pfeiler, Out of Space, Tonewheel 1999501

CD 1994. Karl Ratzer, Happy Floating, RST 91575-2

CD 1995. T.C. Pfeiler, Dynaflow, Tonewheel 1999702

CD 1995. Karl Ratzer & Beat The Heat, Coasting, Bellaphon 290-31-027

CD 1995. Michel Matthieu, Estate, TCB 95802

CD 1995. Jach Walrath-Ralph Reichert, Solidarity, ACT 9241-2

CD 1998. David White Quintet, Double Double, CIMP 168

CD 2000. Christian Havel, It’s Never Too Late,
Jive Music 2026-2
CD 2001. Yacasu, Lissatodashiddapla, Jive Music 2032-2

CD 2002. T.C. Pfeiler, Live Grooves !, Tonewheel

CD 2004. Karl Ratzer & The Night Club Band, All The Way, Enja 94482

CD 2004. Christian Havel, Reflection,
Jive Music 2049-2
CD 2005. Vincent Herring, Ends And Means, HighNote 7149

CD 2005. Hannes de Kassian, Hannes de Kassian Trio,

CD 2006. Earth Jazz Agents, Rhythms of the Sea, Wyland SE07

CD 2010. Chico Freeman & The Fritz Pauer Trio, The Essence of Silence,
Jive Music 2066-2
CD 2012. Vincent Herring / Eric Alexander Quartet, In the Spirit of Coltrane and Cannonball, autoproduit

CD 2013. The Beatles : A Jazz Tribute, HighNote 7260

CD sans date. Musical Munchkins 2, Play, Sing and Dance !, Austro Mechana 002

     

Vidéos
Benny Golson & Fritz Pauer Trio, "Whisper Not", Live à Jazzland, Vienne, 2009
Benny Golson (sax), Fritz Pauer (p), Hans Strasser (b), Joris Dudli (dm)

Fritz Pauer Trio, "Sophisticated Lady", Live au Forum Neuhofen, Neuhofen an der Krems (Autriche), 2009

Fritz Pauer (p), Hans Strasser (b), Joris Dudli (dm)

Eric Alexander/Vincent Herring Quintet, "The Adventures Of Hyun Joo Lee", Live à Aneby Konserthus, Aneby (Suède), 2012

Eric Alexander (ts), Vincent Herring (as), Joris Teepe (b), Harold Mabern (p), Joris Dudli (dm)

Sonny Fortune Quintet, "Milestones", Live à Jazzpodium de Tor, Enschede (Pays-Bas), 2013

Sonny Fortune (sax), Michael Varekamp (tp), Jon Davis (p), Joris Teepe (b), Joris Dudli (dm)

Curtis Fuller Sextet, "Minor's Holiday", Live à Moods, Zürich, 2013

Curtis Fuller (tb), Joshua Bruneau (tp), Ralph Reichert (ts), Rob Bargad (p), Milan Nikolic (b), Joris Dudli (dm)

Soul Jazz Alliance, "True Paradise", Live à Jazzclub Bamberg, Bamberg (Allemagne), 2014
Sachal Vasandani (voc), Vincent Herring (as), Jeremy Pelt (tp), Freddie Bryant (g), Jared Gold (org), Joris Dudli (dm)



*