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Robeurt Féneck
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2 nov. 2013
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& Le Mad in Swing Big Band
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© Jazz Hot n°665, automne 2013
Nouveauté-Sélection
Titres communiqués dans le livret
François Biensan (tp, arr), Jérôme Etcheberry, Michel Bonnet (tp), Gilles Berthenet ou Patrick Artero (tp), Patrick Bacqueville (tb, voc), Jean-Claude Onesta, Benoît de Flamesnil (tb), Pilou Cas (ts, fl, voc), Claude Braud (ts), Nicolas Monter (as), Aurélie Tropez (as, cl), Philippe Chagne (bs), Franck Jaccard (p, org), Enzo Mucci, Nicolas Peslier, Mado (g), Laurent Vanhée (b), Stéphane Roger (dm, voc), Sandy Lhaik (perc), Manon Roche-Lavareille, Emilie Hédou (voc)
Enregistré les 26 et 27 novembre 2012, Paris
Durée : 45' 22''
Frémeaux & Associés 597 (Socadisc)
Aparté solo du batteur de Pink Turtle, Stéphane Roger (alias Robeurt Féneck), ce CD est réjouissant à plus d'un titre au-delà de l’humour. La qualité des orchestrations de François Biensan, celle d’un big band de classe et enfin des solistes (qui sont indiqués pour chaque titre dans le livret). Stéphane Roger n’est pas une voix, mais il se débrouille fort bien dans le genre mi-parlé mi-crooné. Solo rageur de Pilou Cas (ts) dans « Mad in Swing » démarquage de Biensan qui culmine en intensité avec la guitare rock de Mado (et dont on trouve une deuxième version pour terminer). Je pense que Stéphane Roger avait déjà rodé « Born to be alive » avec Pink Turtle. Ténor pulpeux dans « Sag darum ». Bon solo de Patrick Bacqueville dans « Julie ». Ah si toute la variété française d’aujourd’hui pouvait être de cette qualité ! Il y a eu ça dans les années 50-60, mais on avait oublié. Punch admirable du big band, très swing à 2’ après la partie chantée dans « Le regard de l’amour » (très bon travail de lead trompette de François Biensan !). Le « Sing Sing Sing » arrangé par Jeff Hest est du big band de classe ! Il met bien sûr en vedette Stéphane Roger, batteur ! Beau travail d’Aurélie Tropez (cl), de la section de trompettes Biensan-Etcheberry-Bonnet-Berthenet (fougue, mise en place). Le clou du CD. Calme très Basie de l’orchestre dans « Les Nuits d’un Damoiseau » avec des paroles interdites aux moins de 10 ans, osées et aussi drôles que du Michel Audiard. A noter que sauf pour les titres 3 et 7, l’auteur des paroles est Robeurt Féneck/Stéphane Roger. Ces paroles occupent le livret. Tout le reste est à l’avenant : solo sensuel de Claude Braud dans « Makin’ Poopee », contre-chant sifflé de François Biensan dans « Une belle journée », un solo très « cubain » de Michel Bonnet pour « Qu’on m’paye ces gouttes d’eau », le drumming de parade très néo-orléanais dans le démarquage « Miss D » dominé par la voix d’Emilie Hédou qui comble les fans d’Aretha Franklin (collective et clarinette d’Aurélie en prime). D’incultes snobs trouveront qu’il y a là une proximité avec les variétés ; et si « le jazz » n’aurait jamais dû quitter le monde du divertissement ? Pour les gens qui savent encore sourire ce CD est parfait.
Michel Laplace
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