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George Garzone

20 juin 2013
One Two Three Four
George Garzone © Jazz Hot n°664, été 2013

Nouveauté-Indispensable
12 titres : voir livret
George Garzone (ts, ss), Chris Crocco (g), Dennis Erwin (b), Pete Zimmer (dm)
Enregistré le 13 octobre 2006, New York
Durée : 49’18’’
Stunt Records 07012 (www.sundance.dk)

On sait George Garzone admirateur de Coltrane, et il évident qu’il y une parenté musicale avec le grand Ténor, mais Garzone a su se forger son propre style, en restant ancré dans le bebop. Disons tout de suite qu’il est impressionnant dans ce disque. Il aime à raconter qu’il est né le même jour que Coltrane, un 23 septembre, mais lui en 1950, 24 ans après Trane.
Le disque débute par une somptueuse ballade de Kenny Werner, au lyrisme prenant, intitulée « Ballad For Trane » justement. On peut dire qu’il est l’égal de son collègue de la Boston’s Berklee Scool of Music, Jo Lovano. Et il a l’impétuosité de Michael Brecker. Il est soutenu par une rythmique d’acier, avec une contrebasse aux notes rondes bien détachées, avec une walking bass qui swingue imperturbablement. Le batteur est bien à sa place dans ce contexte. C’est parfaitement huilé.
Garzone est aussi bon au soprano comme sur la ballade « Centra Park West » de Coltrane. Un son droit, un développement mélodique, sur la basse, et les accords discrets du guitariste, qui prend un solo dans la même veine. Un Garzone nerveux et mordant sur « Stablemates » de Benny Golson, seul avec la basse qui tricote une pompe harmonico-mélodique de toute beauté. Garzone joue en solo absolu au ténor ou au soprano sur quelques morceaux : la grande classe. On sent quand même l’influence Coltrane dans « Fox in The Woods » joué rubato. Et c’est beau !
Un disque riche et prenant.
Serge Baudot