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Al Foster

28 mai 2025
18 janvier 1943, Richmond, VA - 28 mai 2025, New York, NY
© Jazz Hot 2025

Al Foster, Jazz à Juan 2011 © Umberto Germinale-Phocus




Al Foster, Jazz à Juan 2011 
© Umberto Germinale-Phocus



Al FOSTER

One for Max and Miles

A 82 ans dont 65 de carrière, le grand Al Foster s'en est allé rejoindre l'Olympe du jazz, aux côtés de Ted Curson, Illinois Jacquet, Blue Mitchell, Lou Donaldson, Thelonious Monk, McCoy Tyner, Tommy Flanagan, Larry Willis, Cedar Walton… et tant d'autres géants au service desquels il avait mis son jeu aérien et étincelant.
Egalement compagnon de route de Sonny Rollins et Herbie Hancock, il reste avant tout, dans les mémoires, l'un des hommes de Miles Davis comme Jazz Hot le titrait en 1973 (cf. Al Foster & Jazz Hot, infra). Al Foster, en sideman parfait, lui a donné son meilleur durant treize années (un record!), nouant une relation de fidélité et de grande proximité avec l'ombrageux leader. Une amitié pétrie d'admiration mutuelle qui s'explique sans doute par la bonhommie lumineuse d'Al Foster, dont il avait fallu, pour réaliser son interview en 2014 (Jazz Hot n°670), surmonter la timidité et la profonde humilité.  
Disciple de Max Roach, son idole de toujours, il a inlassablement transmis ce qu'il avait défriché dans l'art du jazz, s'entourant de musiciens de la jeune génération (Chris Potter, Doug Weiss, Eli Degibri...) sur ses projets en leader où ne manquait jamais une dédicace aux maîtres qu'il avait côtoyés.  




«Le grand Sonny Rollins me manque. John Coltrane me manque. Je me fiche de ceux qui arrivent aujourd’hui. 
Qui pourrait être le nouveau John Coltrane? Soyons honnêtes, ça, c’est derrière nous! Coltrane, c’est l’école
à laquelle j’ai été. 
Il n’y aurait pas d’université pour promouvoir le jazz sans Coltrane, Monk ou Miles.»      
                                                                                                               (Al Foster, Jazz Hot n°570, 2014-2015)


Al Foster, Dinant, Belgique, 1994 © Jacky Lepage


Al Foster, Dinant, Belgique, 1994 
© Jacky Lepage

Aloysius Tyrone Foster est né le 18 janvier 1943 à Richmond, VA, au sein d’une famille musicale. Cadet d’une fratrie de cinq enfants, dont l’aîné joue des congas, Al grandit principalement à Harlem, NYC, où ses parents, John, repasseur et contrebassiste amateur, et Thelma, employée de maison, emménagent quand il a 10 ans. C’est à cette époque que John offre à son fils passionné par le rythme –il tape sur des casseroles et des poêles depuis qu’il a 3 ans– une batterie. Mais Al Foster ne commence vraiment à travailler l’instrument, en autodidacte, qu’après avoir entendu, à l’âge de 12 ans, «Cherokee» enregistré par Max Roach et Clifford Brown(1). Dès lors, il s’entraîne chaque jour: après l’école, il s’installe à la batterie et colle son oreille au haut-parleur de sa platine pour essayer de comprendre et reproduire l’extraordinaire mélodicité bop de Max Roach (Jazz Hot n°95-1955).

L’apprentissage d’Al Foster passe aussi par le live: accompagné de son père ou de ses copains, il voit en scène ses batteurs préférés, mais aussi Dinah Washington, Ray Charles et déjà Miles Davis. A 17 ans, il débute sa carrière professionnelle dans le sillage du trompettiste sud-africain Hugh Masekela** puis étudie et joue avec Ted Curson (Jazz Hot Tears n°661-2012) le lundi soir au Birdland en compagnie de Kenny et Bill Barron. C’est là que Ted Curson le présente à John Coltrane*, un souvenir qu’Al chérira toute sa vie…

Devenu père alors qu’il est encore lycéen, Al a dû interrompre sa scolarité pour faire vivre sa famille: il aura quatre filles avec sa première épouse Tina Hunt. A cette époque, les opportunités ne manquent pas: il joue avec Illinois Jacquet* (1960-62) avant d'entrer en studio pour la première fois avec Blue Mitchell* (The Thing to Do, Blue Note, 1964) où il expose déjà sa vaste palette rythmique. On le retrouve ensuite chez Erskine Hawkins* et Lou Donaldson** (1966). Autre étape d’importance, à la fin des années 1960, il est embauché, en remplacement d’Ed Blackwell, dans le quartet de Thelonious Monk*, aux côtés de Charlie Rouse et Victor Gaskin, pour deux semaines au Village Gate. A la même période, il a l’occasion d’accompagner Sonny Rollins (Jazz Hot n°606-2003-2004) pour deux soirées au Village Vanguard.


«(Miles) m’a demandé d’aller acheter des disques de Jimi Hendrix, Sly and The Family Stone et James Brown. J’étais  
un peu déçu, mais je n’ai rien osé dire 
parce que c’était Miles Davis et que je voulais jouer avec lui. J’ai essayé de lui
donner ce qu’il voulait. C’est ça le boulot d’un sideman. 
Autrement, le leader ne vous rappelle pas.»                            
                                                                                                                                   (Al Foster, Jazz Hot n°570, 2014-2015)


Al Foster, Vienne, 1993 © Pascal Kober

Al Foster, 
Vienne, 1993 © Pascal Kober

La vraie rencontre avec Miles Davis (Jazz Hot n°483-1991) a lieu début 1972 au Cellar Club où Al joue du vendredi au dimanche. Le trompettiste vient l’écouter chaque semaine. Ensemble, ils parlent de jazz, évoquent Art Blakey*, Philly Joe Jones*. Miles est séduit par le groove du batteur qu’il finit par engager pour renouveler sa formation. Malgré l’esthétique fusion jazz rock développée par Miles, Al Foster s’adapte avec naturel sans renoncer à son toucher jazz.

Malgré leurs différences d’appréciations sur le jazz, Al Foster se lie durablement avec Miles: durant la retraite du leader pour raison de santé entre 1975 et 1980, ils échangent presque quotidiennement. Miles ne manque d’ailleurs pas de le rappeler une fois rétabli, prolongeant leur collaboration pour cinq années supplémentaires. Al restera proche de Miles jusqu’à sa mort et participera notamment à son concert parisien, à La Grande Halle de La Villette, en juillet 1991 (Miles Davis and Friends, Sleepy Night), en compagnie de Wayne Shorter, Steve Grossman, Jackie McLean, Herbie Hancock, Chick Corea et Dave Holland, entre autres.


«Miles m’a rappelé encore une fois en 1989 et j’ai joué sur le disque Amandlale morceau que Marcus Miller avait écrit
pour Jaco Pastorius ("Mr. Pastorius"). 
C’est une histoire amusante. Miles m’appelle, et me dit qu’il va enregistrer un  
        disque le lendemain. 
Et je ne sais pourquoi, je lui demande: "Quelle genre de musique?" Il m’a répondu: "Du jazz, connard!"
Il était agacé et m’a juste dit: "Appelle Marcus!"
 Je ne savais rien à propos de la musique. Miles et Marcus avaient      
    déjà travaillé dessus, 
moi, je n’avais jamais joué le morceau. Et je joue toujours en direct. Quand je suis arrivé, Marcus
      m’a dit: 
"Ecoute le morceau, et dis-moi quand tu es prêt à jouer!" Miles n’était pas là. Le lendemain, Miles m’a téléphoné:
 
"J’ai entendu cette merde que t’as jouée…" Venant de lui, c’était un compliment (rires).»                                                 
                                                                                                                                            (Al Foster, Jazz Hot n°570, 2014-2015)


Ces années Miles sont également celles d’une intense activité dans le jazz de culture comme en témoigne son extraordinaire discographie au cours de la décennie 1970: cinq albums avec Horace Silver (Jazz Hot Tears n°668-2014) entre 1975 et 1978 ainsi qu’avec Duke Jordan*, Abbey Lincoln**, Larry Willis**, Yusef Lateef**, Dexter Gordon*, Hank Jones*, Frank Foster**, Red Garland*, Lionel Hampton*, Cedar Walton**, Art Pepper*… En 1977, Al Foster enregistre même avec le quintet de son autre modèle, Philly Joe Jones, pour un live au Storyville de New York auquel se joint également Billy Hart (Drums Night, Mercury). Le batteur grave alors ses premiers disques en leader: Mixed Roots (Laurie, 1977) avec Michael Brecker et Bob Mintzer; ainsi que deux productions japonaises: Mr. Foster (Better Days, 1979), un disque en grande formation avec notamment Ron Carter, Tom Harrell, Dave Liebman, Onaje Allan Gumbs, et Parky Morning/Midnight Diggers (Victor, 1979) avec un trio japonais.

En 1978, il renoue avec Sonny Rollins et McCoy Tyner (Jazz Hot Tears 2020), son ancien partenaire auprès de Blue Mitchell (Heads Up!, Blue Note, 1967),
pour l’album Milestone Jazz Stars in Concert qui réunit les musiciens vedette du label Milestone, le troisième étant Ron Carter*, un autre compagnon de route. Cette même année, Sonny Rollins embarque Al Foster dans sa tournée européenne et l'associe l’année suivante à son album Don’t Ask (Milestone) ainsi qu'à quatre autres en l’espace de deux ans. Le batteur et le ténor se retrouveront ponctuellement sur scène et en studio jusqu’au milieu des années 1990 (Sonny Rollins +3, Milestone, 1995, avec Tommy Flanagan). Toujours chez Milestone, Al Foster enregistre Horizon aux côtés de McCoy Tyner en 1979. Six autres albums les réuniront jusqu’en 2000, dont le superbe Plays John Coltrane (Impulse!, 1997) en trio avec George Mraz (Jazz Hot Tears 2021).



Al Foster et Joe Henderson, Dinant, Belgique, 1994 © Jacky Lepage
Al Foster et Joe Henderson, Dinant, Belgique, 1994 © Jacky Lepage


Deux grandes collaborations marquent son chemin artistique dans les années 1980 et 1990: Tommy Flanagan (Jazz Hot n°519-1995) qu'Al accompagne en trio avec George Mraz ou en sideman d’autres leaders tels Jimmy Heath**, Mark Whitfield* ou Sonny Rollins (cf. supra); de même, entre 1985 et la fin des années 1990, Al Foster est partie prenante des formations de Joe Henderson (Jazz Hot n°555-1998), y compris en coleader avec Charlie Haden** ou en sideman de Frank Morgan* et Donald Byrd*. Le batteur effectue aussi des tournées avec Herbie Hancock (Jazz Hot n°516-1994-1995) qu’il a connu en 1972 chez Miles Davis et participe à ses albums Bratislava Jazz Days '88 (Opus, 1988) et The Herbie Hancock Quartet Live (Jazz Door, 1988-92).


Al Foster, Bergamo Jazz 2003, Italie © Umberto Germinale-Phocus
Al Foster, Bergamo Jazz 2003, Italie © Umberto Germinale-Phocus


En 1995, Al Foster qui a atteint la cinquantaine, monte son propre groupe avec Chris Potter (ts), David Kikoski (p) et Larry Grenadier (b) pour une première tournée en Europe. L’année suivante, le quartet, où Doug Weiss a remplacé Larry Grenadier, grave aux Pays-Bas l’album Brandyn (Laika). En 1999, Al met sur pied une nouvelle formation avec Aaron Goldberg (p), Doug Weiss et Eli Degibri (ts). Ces deux derniers sont encore auprès de lui sur Love, Peace and Jazz! Live at the Village Vanguard (Jazz Eyes, 2007).


«C’est difficile pour moi d’être leader parce que je ne lis pas la musique et que je ne connais rien à la théorie. Mais j’ai de l’oreille. 
Aujourd’hui, je ne pourrais jamais faire ça. Si je débutais à 18 ans, je n’y arriverais pas. Il faut passer par l’école aujourd’hui.      
La musique est complètement différente. 
On ne peut plus faire de gig et jouer des compositions originales sans savoir lire.             
A mes débuts, c’était plus facile de jouer à l’oreille. Je suis sans doute l'un des derniers de ma génération à jouer comme ça.»       
                                                                                                                                                         (Al Foster, Jazz Hot n°570, 2014-2015)


En 1999, à l’initiative de Joe Lovano*, programmé durant une semaine au Festival International de jazz de Montréal, Al Foster, John Scofield* et Dave Holland*, qui se connaissent de longue date, créent ensemble le groupe ScoLoHoFo. Le quartet effectue une tournée dans la foulée et se reforme en 2002 pour un tour qui est l’occasion d’un album (Oh!, Blue Note).


Al Foster et Buster Williams (b), Monte-Carlo Jazz Festival 2006, Monaco © Umberto Germinale-Phocus
Al Foster et Buster Williams (b), Monte-Carlo Jazz Festival 2006, Monaco © Umberto Germinale-Phocus


Les années 2000 sont encore jalonnées de belles collaborations, avec les pianistes Kenny Barron*, Hank Jones, Steve Kuhn*, Cyrus Chestnut*, Cedar Walton, mais aussi le trompettiste Eddie Henderson*. La décennie suivante, Al Foster constitue un quartet avec Doug Weiss auquel s’ajoutent Adam Birnbaum (p) et Dayna Stephens (ts), plus tard remplacé par Tivon Pennicott (ts). Devenu un pilier du Smoke, à Manhattan, le batteur participe au all-stars Heads of State avec Gary Bartz*, Larry Willis, Buster Williams* ou David Williams*qui sort deux magnifiques albums sur le label du club (cf. discographie). Al Foster y publie également ses deux derniers disques en leader qui permettent d'apprécier son travail de compositeur dont il était particulièrement fier: Inspirations & Dedications (2019) avec Adam Birnbaum, Doug Weiss et Jeremy Pelt (tp) et Reflections (2022) avec Chris Potter, Nicholas Payton (tp), Kevin Hays (p) et Vicente Archer (b). Il grave son ultime enregistrement, sous la houlette de Peter Bernstein*, au Smoke, où il se produit encore à la tête de son groupe en début d’année 2025.


Al Foster, Ystad Sweden Jazz Festival, Suède, 3 août 2017 © Jérôme Partage
Al Foster, Ystad Sweden Jazz Festival, Suède, 3 août 2017 © Jérôme Partage


Al Foster est décédé chez lui, à Manhattan, le 28 mai 2025. Il laisse dans le deuil ses quatre filles, Michelle, Kierra, Monique, Simone, cinq petits-enfants, trois arrière-petits-enfants et sa compagne depuis quarante-cinq ans, Bonnie Rose Steinberg, avec laquelle il a eu un fils, Brandyn, disparu en 2017. Jazz Hot partage leur peine.

Un hommage organisé par la Jazz Foundation of America s'est tenu le 25 septembre (cf. vidéographie) à la St. Peter Church de New York, l'église des jazzmen, en présence des amis musiciens d'Al Foster dont Chris Potter, John Scofield, David Kikoski, Doug Weiss, Buster Williams, Terri Lyne Carrington, Billy Hart et beaucoup d'autres…

Jérôme Partage
Photos Umberto Germinale-Phocus, Pascal Kober,
Jacky Lepage, Jérôme Partage
Image extraite de YouTube
Avec nos remerciements


1. LP Clifford Brown-Max Roach Quintet, Study in Brown, EmArcy MG36037, février 1955.


Site internet d'AL FOSTER: http://aloysiusfoster.com

AL FOSTER & JAZZ HOT

Jazz Hot n°670, hiver 2014-2015:

• n°299, novembre 1973: couverture «Les hommes de Miles Davis: Al Foster, Mike Henderson & Reggie Lucas»  
• n°466, septembre 1989: concert d’Al Foster avec le Liberation Music Orchestra de Charlie Haden à Montréal
• n°573, septembre 2000: concert McCoy Tyner/Charnett Moffett/Al Foster à Montréal
• n°579, avril 2001: concert Al Foster au Hnita Hoeve, Belgique
• n°616, décembre 2004-janvier 2005: compte rendu concert Al Foster à Paris
n°663, printemps 2013: concert Al Foster, Paris
n°669, automne 2014: concert Al Foster, Paris
n°670, hiver 2014-2015: couverture, interview Al Foster (discographie & vidéographie)
n°677, automne 2016: chronique CD Heads of State, Search for PeaceSmoke Sessions 
n°679, printemps 2017: interview d'Albert Sanz où il évoque Al Foster
n°681, automne 2017: chronique CD Heads of State, Four in OneSmoke Sessions
n°681, automne 2017: concert Al Foster à l'Ystad Sweden Jazz Festival
Jazz Hot 2023: chronique CD Al Foster, Reflections, Smoke Sessions
Jazz Hot 2025: chronique CD Jérôme Sabbagh, Heart, Analog Tone Factory



* Dans JAZZ HOT:
• Rubrique «Recherches dans Jazz Hot»: pour connaître les archives sur les musiciens et autres acteurs du jazz, les références données dans le présent article n’étant que parcellaires…
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2429560
• Table des numéros de Jazz Hot par année:
https://www.jazzhot.net/PBSCCatalog.asp?CatID=692881
• Index alphabétique des Tears en ligne**:
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ADContext=1&ID=2202601
• Table des index de Jazz Hot par rubrique:
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ADContext=1&ID=2429540


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DISCOGRAPHIE

2022. Al Foster, Reflections, Smoke Sessions


Discographie 1964-2011: n°670-2014-2015

Complément discographique depuis 2012
Leader-coleader

CD 2012. Adam Birnbaum/Doug Weiss/Al Foster, Three of a Mind, Daedalus 001
CD 2015. Heads of State, Search for Peace, Smoke Sessions 1506
CD 2016. Heads of State, Four in One, Smoke Sessions 1702
CD 2019. Al Foster, Inspirations & Dedications, Smoke Sessions 1904
CD 2022. Al Foster, Reflections, Smoke Sessions 2203
2012. Adam Birnbaum/Doug Weiss/Al Foster, Three of a Mind, Daedalus2015. Heads of State, Search for Peace, Smoke Sessions2016. Heads of State, Four in One, Smoke Sessions2019. Al Foster, Inspirations & Dedications, Smoke Sessions

Sideman
CD 2012. Albert Sanz Trio, For Regulars Only, Records d'Albert 001
CD 2015. Jorge Rossy, Stay There, Pirouet 3096
CD 2018. David Hazeltine, The Time Is Now, Smoke Sessions 1806 (avec Ron Carter)
CD 2018. Jorge Rossy Vibes Quintet, Beyond Sunday, Jazz & People 818009
CD 2019-20. Clifton Anderson, Been Down This Road Before, Ropeadope 606
CD 2022. Tim Armacost Chordless Quintet, Something About Believing, TMA Records 2024
CD 2022. Jerome Sabbagh, Heart, Analog Tone Factory 001
CD 2024. Peter Bernstein, Better Angels, Smoke Sessions 2406
2012. Albert Sanz Trio, For Regulars Only, Records d'Albert2018. David Hazeltine, The Time Is Now, Smoke Sessions2022. Jérôme Sabbagh, Heart, Analog Tone Factory2024. Peter Bernstein, Better Angels, Smoke Sessions

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VIDÉOGRAPHIE

Miles Davis et Al Foster, Molde, Norvège, 27 juillet 1984, image extraite de YouTube
Miles Davis et Al Foster, Molde, Norvège, 27 juillet 1984, image extraite de YouTube


Chaîne YouTube d'Al Foster
https://www.youtube.com/channel/UCjfbBj4wJ_7N79PmovmS65Q

1980. Al Foster, Sonny Rollins (ts) Quartet: Mark Soskin (p), Jerome Harris (b), Jazz Jamboree Festival, Varsovie, Pologne, 23 octobre
https://www.youtube.com/watch?v=PTIksjmOLrM

1984. Al Foster, Miles Davis (tp) Group: Bob Berg (ss),Robert Irving III (kb), John Scofield (g), Darryl Jones (b), Steve Thornton (perc), Idrettens Hus, Molde, Norvège, 27 juillet
https://www.youtube.com/watch?v=QET6ODa9ECw

1988. Al Foster, Herbie Hancock (p) Quartet: Greg Osby (as), Buster Williams (b), Fabrik Hamburg, République Fédérale d'Allemagne
https://www.youtube.com/watch?v=mMgRNDQBcec

1993. Al Foster, Joe Henderson (ts), Dave Holland (b), «Take the 'A' Train», Münchner Kalviersommer, Munich, Allemagne
https://www.youtube.com/watch?v=Lug86DPMLGE

1994. Al Foster, Joe Henderson (ts), Bheki Mseleku (p), George Mraz (b), Münchner Kalviersommer, Munich, Allemagne
https://www.youtube.com/watch?v=G3611feQsAY

1999. Al Foster, Joe Lovano (ts), John Scofield (g), Dave Holland (b), North Sea Jazz Festival, Rotterdam, Pays-Bas, 10 juillet
https://www.youtube.com/watch?v=u10VMxK-JzE

2000. Al Foster, McCoy Tyner (p), Charnett Moffett (b), Jazz in Marciac
https://www.youtube.com/watch?v=XOrHmR_O060

2004. Al Foster Quartet: Eli Degibri (ts), Kevin Hays (p), Doug Weiss (b), «Jean-Pierre», New Morning, Paris
https://www.youtube.com/watch?v=dzFr2FLOMk4

2010. Al Foster Quartet: Eli Degibri (ts), Adam Birnbaum (p), Doug Weiss (b), Jazz Koktebel, Crimée
https://www.youtube.com/watch?v=eeqCUklvTI8

2016. Al Foster, WDR Big Band, «Aloysius», «Douglas», Cologne, Allemagne
https://www.youtube.com/watch?v=Q6agCliTtUY
https://www.youtube.com/watch?v=zkUuyeNpmLo

2019. Al Foster Quintet: Jeremy Pelt (tp), Dayna Stephens (ts), Adam Birnbaum (p), Doug Weiss (b), album Inspirations & Dedications, Smoke Sessions Records, New York, 28 janvier
https://www.youtube.com/playlist?list=PL63ml5tpEwBqG3VcoycrDWi6u3bvxQ7tp

2022. Al Foster Quintet: Nicholas Payton (tp), Chris Potter (ts,ss), Kevin Hays (p), Vicente Archer (b), album Reflections, Smoke Sessions Records, New York, 25 janvier
https://www.youtube.com/playlist?list=PLxP3y3YhcEKegzKNeRWzx0unmQ1x4t_t4

2022. Al Foster s'échauffant avant l'enregistrement de l'album Heart de Jérôme Sabbagh, New York, juin
https://www.youtube.com/watch?v=RfEQNnQNdhM

2024. Al Foster, Kenny Barron (p), Ron Carter (b),
«Autumn Leaves», lieu non communiqué
https://www.youtube.com/watch?v=8MpjVJf4k40

2025. Jazz Memorial for Al Foster, Nicholas Payton, Eddie Allen (tp), Chris Potter (ts,ss), John Scofield (g), Kevin Hays, Alan Goldberg, David Kikoski, Adam Birnbaum (p), Vicente Archer, Doug Weiss, Buster Williams (b), Lenny White, Steve Jordan, Terri Lyne Carrington, Billy Hart (dm)..., St-Peter Church, New York, NY, 25 septembre
https://www.youtube.com/watch?v=n33uBSQ77Qo

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