Joey DeFrancesco
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25 août 2022
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10 avril 1971, Springfield, PA - 25 août 2022, Phoenix, AZ
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© Jazz Hot 2022
Joey DeFrancesco, Jazz à Liège, avril 2005 © Jacky Lepage
Joey DeFRANCESCO «Jimmy était propriétaire d’un club à Los Angeles à l’époque, Jimmy Smith’s Supper Club. […] Sur la couverture on voyait une pochette d’allumettes avec un numéro de téléphone. J’ai appelé –j’avais 7 ans– et c’était le numéro personnel de Jimmy! Je suis tombé sur sa secrétaire et quand il a rappelé deux jours plus tard, mon père n’a pas compris pourquoi Jimmy Smith nous appelait! […] C’est là que tout a commencé.» Joey DeFrancesco dans Jazz Hot n°643, octobre 2007
Si on cherche une illustration de ce que la vocation peut déterminer chez un artiste, on peut la trouver chez le regretté Joey DeFrancesco (org, synth, p, tp, ts, voc, comp, arr, lead), mort prématurément à 51 ans, le 25 août 2022 à Phoenix, Arizona. Son père, «Papa» John DeFrancesco, musicien de jazz né à Philadelphie en 1940, devenu organiste (Hammond B3) sous l’influence de Jimmy Smith en 1959, a transmis à son fils, outre une ressemblance physique certaine, un talent précoce exceptionnel sur cet instrument et une adoration sans borne pour le «King» de l’instrument, Jimmy Smith, que raconte l’anecdote de Joey en ouverture de ce texte. On imagine la peine immense de ce père et plus largement de cette famille musicale –le frère aîné Johnny joue de la guitare– de voir disparaître ainsi Joey, si attachant humainement, si grand artiste, qui avait fait de sa vie –et de la leur sans aucun doute– une fête autour de la musique de jazz, de la tradition de l’Orgue Hammond B3 dont il était l’un des plus remarquables virtuoses de sa génération. On ne peut manquer de relier, à cause de l’âge, cette disparition précoce avec celles de Roy Hargrove en 2018, de Ralph Peterson, Jr. en 2021, et de regretter que ces artistes de la même génération, qui ont apporté tant de vie, de générosité et d’authenticité au jazz dans les trente dernières années, ne soient plus parmi nous, car ils en étaient des acteurs essentiels, au sommet d’un art, le jazz, qui perd de tels artistes à l’âge de la maturité, et va avoir beaucoup de mal à se relever de deux années mortifères d’absence d’expression en raison de mesures liberticides. Hélène et Yves Sportis Photos Jacky Lepage, Umberto Germinale (Phocus), Jérôme Partage Images extraites de YouTube Avec nos remerciements
 Joey (Joseph F. ) DeFrancesco est né en 1971 à Springfield, dans la banlieue ouest de Philadelphie (10-15km), et il faut y voir une sorte de déterminisme absolu quant à son destin, combinant la richesse culturelle de la ville sur le plan du jazz, une culture populaire au cœur de la famille, et le tragique d'un destin comme nous le rappellent les nombreuses nécrologies que nous établissons depuis plus de deux ans sur tant d'artistes reliés à cette ville, sans remonter à Bud et Richie Powell, Clifford Brown ou Lee Morgan… Comme il le remarquait avec humour dans son interview déjà citée, « C’est peut-être l’eau de Philadelphie?». Si Jimmy Smith est aussi de Philadephie, il y existe une quantité d’artistes exceptionnels et, parmi eux, d’organistes de jazz de haut vol. L’histoire de l’instrument dans le jazz est étroitement liée à cette ville en particulier qui conjugue esprit churchy, dimension spirituelle et force créatrice du jazz. Plusieurs disques de la famille DeFrancesco rendent hommage à ce creuset musical, et l'un des derniers enregistrements de Joey DeFrancesco a été réalisé en avril 2021 au sein de l'orchestre de Temple University –un établissement d'enseignement local– dirigé par Terell Stafford, en hommage à Jimmy Heath, une autre légende de Philadelphie, disparue en janvier 2020. La ville continue de payer un lourd tribut aux disparitions qui endeuillent le jazz, à la mesure de la richesse qu'elle lui a apportée en un siècle. Drive & groove: Joey DeFrancesco Monte Carlo Jazz Festival, 2010, au premier plan: David Sanborn © Umberto Germinale (Phocus)
Une anecdote de Didier Lockwood, qui invita Joey DeFrancesco pour un enregistrement (Storyboard), a fait penser que Joey ne lisait pas la musique, mais sa présence dès son adolescence à la Performing Arts High School, dans le cadre d’un enseignement du piano, nous fait penser le contraire. Le fait de ne pas vouloir lire une partition, pour un artiste de jazz, a parfois d’autres explications que de ne pas savoir. Joey était encore étudiant dans cette école lorsque Columbia lui proposa un contrat exclusif d’enregistrement. Sa réputation de virtuosité et d'artiste en devenir avait déjà franchi les limites de la ville, à tel point qu’il intégra les groupes de Grover Washington, Jr. et Miles Davis à l'adolescence. Joey pratiquait depuis avec un tel bonheur l'orgue Hammond B3, le piano, la trompette, le chant, le saxophone, qu’on l’imagine plutôt comme un surdoué curieux de tout qui a, de plus, bénéficié de l’attention d’un père, complice et tendrement apprécié, musicien sur le même instrument principal et d'une famille dévouée au jazz. Joey DeFrancesco, trompettiste, Monte Carlo Jazz Festival 2011, de face Mike Stern et John McLaughlin © Umberto Germinale (Phocus)
Dans sa ville, à l’âge où d'autres se focalisent sur le sport, Joey fréquentait, par le contact et parfois sur scène, ses pairs, Jimmy Smith, Jimmy McGriff, Charles Earland, Don Patterson, Shirley Scott, mais aussi l’ensemble de la communauté jazz très importante et de tout ce que Philadelphie recèle d’artistes, natifs, d'adoption ou de passage, Miles Davis parmi d’autres qui l'engagea à 17 ans (cf. vidéographie). Il est ce musicien prodige qui pouvait monter sur scène à 10 ans aux côtés d’Hank Mobley et Philly Joe Jones. Il a littéralement baigné dans le jazz grâce à un père qui n’hésitait pas à l’entraîner dans son enfance et adolescence, comme son frère aîné, Johnny, guitariste, jusqu’à New York pour y écouter le meilleur du jazz. La carrière discographique en leader de «Papa» John DeFrancesco a d’ailleurs débuté, juste retour des choses, dans le sillage de celle de son surdoué de fils, en 1992, sur les labels de la famille Fields, père et fils (Joe et Barney, cf. Jazz Hot n°586), Muse puis HighNote et Savant, où Joey et «Papa» John ont abondamment enregistré, l’esprit blues, jazz de culture des labels et des deux familles, Fields et DeFrancesco, se combinant à merveille. On remarque ainsi dans les rencontres musicales de Joey la présence régulière de Houston Person, qui incarne cet enracinement dans le jazz de culture, et dont les liens étroits avec les labels de Joe Fields apportent un supplément d'information sur ces complicités tramées qui sont à l'origine du jazz.
 Les autres racines de Joey, dans la communauté d’origine italienne où la famille reste une dimension forte, dans une culture tout aussi populaire qui a souvent adopté le jazz comme langue du cœur (beaucoup de biographies le racontent, à commencer par celles d'Eddie Lang et Joe Venuti, Joe Lovano, Pat Martino…), et parfois jusqu'en Italie encore de nos jours, ne sont pas non plus sans importance pour son art: comme beaucoup d’artistes d’origine italienne, il a un vrai talent pour le chant, la mélodie, le récit populaire; Joey possède une véritable joie musicale de s’exprimer dans et par le jazz qui plonge ses racines dans la tradition italienne. Des enregistrements comme Plays Sinatra His Way (un hommage à Frank Sinatra) ou Goodfellas, un clin d’œil malicieux à l’Italie avec Joe Ascione (dm) et Frank Vignola (g), où il chante fort bien, doivent leur existence et leur contenu à ses racines italo-américaines, à ce cadre familial, sans oublier les enregistrements en famille avec «Papa» John (Hammond B3), le frère aîné Johnny DeFrancesco (g), mais qui eux abordent davantage le répertoire du jazz de Philadelphie avec toujours cet atavisme italien. 
Joey DeFrancesco, saxophoniste, avec Troy Roberts (b) Ystad Jazz Festival 2019 © Jérôme Partage Comme souvent pour les artistes de cette origine, le respect profond pour la tradition musicale populaire en général se traduit chez Joey par une compréhension intime de cet art de naissance afro-américaine, par un souci d’y appartenir avec autant d’enthousiasme que d’humilité et de respect. Dans la plupart de ses interviews, Joey DeFrancesco parle davantage des autres artistes, du jazz, de ses inspirations, de sa famille et de son dieu, Jimmy Smith, que de lui-même.
Les musiciens qui l’ont côtoyé s’accordent tous –il en a côtoyé de toutes les sensibilités du jazz– à remarquer sa personnalité, ses qualités de virtuosité, d’expression, de swing, sa capacité à jouer le blues avec âme. Il possédait le drive, cette énergie qui dynamise son jeu et le groupe, et le groove qui qualifie souvent l’art des organistes ancré aussi bien dans le blues que le spirituel… Il a mis ces qualités au service d’un jazz toujours accessible, populaire, blues, intense, mélodique, sans le moindre souci d’épater la galerie, les techniciens ou les élites, à l’instar de son maître Jimmy Smith dont il est resté, jusqu’au bout, le premier admirateur.
Dans son parcours, déjà long dans le jazz (plus de 35 ans), malgré la brièveté de sa vie car il a commencé tôt, Joey DeFrancesco a croisé la route du gotha du jazz mais parfois aussi de musiciens moins connus avec toujours cette flamme et cette authenticité, un enthousiasme très frais. Depuis Grover Washington, Jr. et Miles Davis à ses débuts, on compte dans ses collaborations en sideman Didier Lockwood et André Ceccarelli en France, Houston Person, Chris McBride, Mark Whitfield, Bob Berg, Terry Gibbs, Dave Stryker, Ramsey Lewis, John McLaughlin, Jimmy Bruno, Lee Ritenour, John McLaughlin, Pat Martino, Billy Hart, Gary Bartz, et la liste est loin d'être terminée… Il aimait aussi se retrouver avec la famille des organistes et des enregistrements avec Jimmy Smith, Jack McDuff, Charles Earland en témoignent. Joey ne s’est pas privé d’inviter des grands du jazz sur ses enregistrements, à commencer par son inspirateur Jimmy Smith (cf. vidéographie), Jack McDuff, mais aussi George Coleman, Bobby Hutcherson, Pharoah Sanders, Elvin Jones…
Il a aussi réuni autour de lui, pour ses albums, une véritable famille de musiciens qui l’ont régulièrement accompagné au cours des ans et jusqu'à cette disparition prématurée: Ron Blake (ts, ss, fl), Paul Bollenback (g), Randy Johnston (g), Byron Landham (dm), Billy Hart (dm), Houston Person (ts), Troy Roberts (ts, b) semblent les plus réguliers… Joey DeFrancesco, the soulful organ, Ystad Jazz Festival, 2019 © Jérôme Partage Nous vous recommandons de (re)lire son interview dans Jazz Hot n°643. La vidéographie qui suit confirme aussi l’information discographique de la grande diversité de ses rencontres, des styles de jazz, car, sans limite d’expression, il a côtoyé, depuis ses premiers pas enregistrés, toutes les sensibilités du jazz, avec bonheur et son éternel enthousiasme qui ne doivent pas cacher sa volonté de perfection et sa soif de découverte, jusqu’à un récent album avec Pharoah Sanders, In the Key of the Universe, une manière, nous n’en doutons pas, de retrouver les mânes coltraniennes et toujours les racines de Philadelphie.
2019. Joey DeFrancesco, Troy Roberts (ts), Billy Hart (dm), «In the Key of the Universe», MIM Phoenix, AZ, juin image et son extraits d'une vidéo YouTube (cliquer sur l'image) cf. vidéographie ci-dessous
Il a aussi accompagné en sideman beaucoup d'artistes (cf. la discographie), ce qui nous permet aujourd'hui de pouvoir le retrouver dans de nombreux contextes, souvent des guitaristes qu'il aimait visiblement, de John McLaughlin à Kenny Burrell, de Pat Martino à Jimmy Bruno, etc. Il enregistrait régulièrement, en leader ou sideman, les labels HighNote et Mack Avenue en rendent compte assez fidèlement.
En 2018, Joey avait gravé avec Van Morrison un album jazz, reprise de standards (You’re Driving Me Crazy), un Van Morrison qui a sauvé l’honneur des artistes en s’indignant de mesures de distance sociale imposées pendant le covid qui affectaient la création artistique, qui ont privé le jazz de deux années de vie artistique et de création, qui ont isolé les artistes de tous les âges, avec des conséquences dramatiques pour les plus âgés mais pas seulement.
En 2019, l'intense activité de Joey dans les contextes les plus variés ne laissait pas présager une disparition aussi soudaine que dramatique. La vidéographie en donne des échos nombreux comme son concert au Festival de Pittsburgh aux côtés de Ralph Peterson, Jr., lui aussi disparu à moins de 60 ans en mars 2021; puis, on retrouve Joey au sein du Count Basie Orchestra qu'il a remué avec sa maîtrise et sa fougue habituelles au printemps, et encore avec le Lincoln Center Jazz Orchestra pour une évocation de Duke Ellington et de sa New Orleans Suite, un grand moment également de Joey DeFrancesco qui a apporté son indéniable énergie et sa sensibilité blues-churchy de Philadelphie à l'ensemble.
Il présentait ensuite à l'été son enregistrement In the Key of the Universe à Phoenix, avec Troy Roberts et Billy Hart, avant de le faire en Europe, lors d'une tournée (NorthSea Jazz Festival), puis dans le New Jersey lors du Festival de Montclair, avec l'animateur principal de Jazz House Kids, Christian McBride, et avec un Mark Whitfield (g) ravi de ses deux complices en blues et virtuosité.
Enfin, à l'automne, Joey réunissait, lui-même, un big band, un format qu'il apprécie, en novembre 2019 à St. Louis, pour un concert plein de joie, d'énergie et de blues dans un club (At the Bistro) avec son ami de longue date, Paul Bollenback (g). Une année 2019 pleine et intense où Joey DeFrancesco était au sommet de son art, plein de cette énergie créatrice et de cette fougue qui étaient son moteur, avant cette interruption monstrueuse de la création de deux années sur ordonnance médicale mondialisée.

Joey DeFrancesco, Jazz à Liège, avril 2005 © Jacky Lepage
Les activités ont repris plus lentement en 2021. D’après différentes sources, Joey semble avoir effectué sa dernière session d'enregistrement le 16 août 2022, et son dernier concert s’était déroulé du 12 au 14 août 2022 au Keystone Korner de Baltimore, Maryland. Son site annonçait déjà des dates jusqu'en 2023. Il est décédé à Phoenix, en Arizona, où il avait élu domicile depuis une quinzaine d’années.
Jazz Hot partage la peine de ses parents, «Papa» John et Laurene, de son épouse Gloria, de sa fille, Ashley et de son fils, Donny, de sa sœur, Cheryle et de son frère aîné, John Jr. (Johnny avec lequel il a enregistré The DeFrancesco Brothers), de ses fidèles artistes comme Byron Landham, Troy Roberts…
JOEY DeFRANCESCO & JAZZ HOT
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DISCOGRAPHIE

Leader-coleader
CD 1989. Joey DeFrancesco, All of Me, Columbia 44463 CD 1989. Joey DeFrancesco, Where Were You?, Columbia 45443 CD 1991. Joey DeFrancesco, Part III, Columbia 47063
CD 1992. Joey DeFrancesco, Live at the Five Spot, Columbia 53805
CD 1994. Joey DeFrancesco, All About My Girl, Muse 5528 (Houston Person) CD 1994. Danny Gatton/Joey DeFrancesco, Relentless, Big MO Records 20232 (Danny Gatton)
CD 1996. Jack McDuff-Joey DeFrancesco, It’s About Time, Concord 4705-2 (Jack McDuff)
CD 1997. Joey DeFrancesco & "Papa" John DeFrancesco, All in the Family, HighNote 7021 (Bootsie Barnes, Houston Person, Melvin Sparks, Byron Landham) CD 1998. Joey DeFrancesco, Goodfellas, Concord 4845-2 (avec Frank Vignola & Joe Ascione)
CD 1998. Joey DeFrancesco, The Champ-Round 2, HighNote 7061 (Paul Bollenback, Byron Landham) CD 1998. Joey DeFrancesco, Plays Sinatra His Ways, HighNote 7105 (Houston Person, Melvin Sparks, Byron Landham)
CD 1998. Joey DeFrancesco, The Philadelphia Connection: A Tribute to Don Patterson, HighNote 7050
CD 1999. Joey DeFrancesco, Incredible!: guest Jimmy Smith, Concord 4890-2 (Jimmy Smith) CD 2001. Joey DeFrancesco, Ballads and Blues, Concord 2108-2 (Pat Martino, Gary Bartz)
CD 2003. Joey DeFrancesco featuring Joe Doggs, Falling in Love Again, Concord 2160-2 (Joe Doggs)
CD 2005. Joey DeFrancesco, Organic Vibes, Concord 2306-2 (Bobby Hutcherson, Ron Blake, George Coleman) CD 2006. Joey DeFrancesco, Live: The Authorized Bootleg, Concord 30123 (Georges Coleman)
CD 2006. Joey DeFrancesco, All or Nothing at All, Silverwolf 1067
CD 2008. Joey DeFrancesco, Joey D!, HighNote 7190 (Jerry Weldon, Byron Landham) CD 2008. Joey DeFrancesco, One Take, Vol.4, Alma 11912
CD 2009. Joey DeFrancesco/Johnny DeFrancesco, DeFrancesco Brothers, Vectordisc 016 CD 2009. Joey DeFrancesco, The Original Trio: Snapshot, HighNote 7199 (Paul Bollenback et Byron Landham)
CD 2010. Joey DeFrancesco, Never Can Say Goodbye: The Music of Michael Jackson, HighNote 7215 CD 2011. Joey DeFrancesco, 40, HighNote 7226    CD 2012. Joey DeFrancesco, Wonderful! Wonderful!, HighNote 7241 (Larry Coryell-Jimmy Cobb)CD 2013. Joey DeFrancesco, One for Rudy, HighNote 7256 CD 2014. Bobby Hutcherson/David Sanborn/Joey DeFrancesco featuring Billy Hart, Enjoy the View, Blue Note 001977902 CD 2014. Joey DeFrancesco, Home for the Holidays, JDMusic/Universal 10282    
CD 2015. Joey DeFrancesco, Trip Mode, HighNote 7281 CD 2017. Joey DeFrancesco + The People, Project Freedom, Mack Avenue 1121
CD 2018. Van Morrison and Joey DeFrancesco, You're Driving Me Crazy, Legacy 19075820041 CD 2019. Joey DeFrancesco, In the Key of the Universe, Mack Avenue 1147 (Pharoah Sanders, Billy Hart, Sammy Figueroa)
SidemanCD 1986. Grover Washington Jr., Strawberry Moon, Columbia 40510 CD 1988-89. Miles Davis, Amandla, Warner Bros. 25873 CD 1989. Miles Davis, Live Around the World, Warner Bros. 9 46032-2 CD 1992. "Papa" John DeFrancesco, Doodlin’, Muse 5501 CD 1993. Ronnie Cuber, The Scene Is Clean, Milestone 9218CD 1994. Danny Gatton, Relentless, Big-Mo 20232 CD 1994. Dave Stryker Trio, Stardust, SteepleChase 31362 CD 1994. Hiroshima, Best Of, Epic 57388 CD 1994. "Papa" John DeFrancesco, Comin’ Home, Muse 5553 CD 1995. John McLaughlin, After the Rain, Verve 527467 CD 1995. Paul Bollenback, Original Visions, Challenge 70022 CD 1995. Randy Johnston, In A-Chord, Muse 5512 CD 1996. Essence All Stars, Organic Grooves, Hip Bop 8010 CD 1996. Jimmy Bruno, Like That, Concord 4698-2 CD 1996. John McLaughlin, The Promise, Verve 529828 CD 1996. Katia Labeque, Little Girl Blue, Dreyfus 36186 CD 1996. Khani Cole, Piece of My Soul, Fahrenheit 9607 CD 1997. Doug Raney, The Backbeat, SteepleChase 31456 CD 1997. Didier Lockwood, Storyboard, Dreyfus 36582-2 CD 1997. Houston Person, The Opening Round, Savant 2005 CD 1997. Marchel Ivory Meets Joey DeFrancesco, Leaning House 4 CD 1997. Paul Bollenback, Double Gemini, Challenge 70046 CD 1998. Carri Coltrane, Flamenco Sketches, Numoon 3464 CD 1998. The Randy Johnston Trio, Riding the Curve, JCurve 898 CD 1998. Various Artists, Organ-ized, High Street 10359 CD 1999. Andy Summers, Green Chimneys-The Music of Thelonious Monk, Victor 85343 CD 1999. Marchel Ivery, 3, Leaning House 11 CD 1999. Paul Bollenback, Soul Grooves, Challenge 70064 CD 1999. The Danny Gatton Anthology, Hot Rod Guitar, Rhino 75691  CD 2000. Bob Berg, The JazzTimes Superband, Concord 4889-2 CD 2000. Poncho Sanchez, Soul of the Conga, Concord Picante 4894 CD 2000. Steve Wilkerson, It’s a Blues Sorta Thing, Dane 42 CD 2000. "Papa" John DeFrancesco, Hip Cake Walk, HighNote 7071 CD 2001. Jack McDuff, Brotherly Love, Concord 4893-2 CD 2001. Pat Martino, Live at Yoshi’s, Blue Note 99749 CD 2001. Randy Johnston, Detour Ahead, HighNote 7027 CD 2001. Tony Monaco Trio, Burnin’ Grooves, Summit 304 CD 2002. City Rhythm Orchestra, Swingin’ Blue, Limehouse 77211 CD 2002. Lee Ritenour, Rit’s House, GRP 589825 CD 2002. The Mort Weiss Quartet, SMS, MJ1 CD 2002. Tony Monaco, Master Chops T, Summit 325 CD 2002. "Papa" John De Francesco, Jumpin’, Savant 2046
CD 2003. Charles Earland Tribute Band, Keepers of the Flame, HighNote 7070 CD 2003. Houston Person, A Little Houston on the Side, Savoy 17301 CD 2003. Jack McDuff, Best of Concord Years, Concord 2171 CD 2003. Janis Siegel, Friday Night Special, Telarc 83566 CD 2003. Ron Blake, Lest We Forget, Mack Avenue 31012 CD 2003. Terry Gibbs, From Me to You: A Tribute to Lionel Hampton, Mack Avenue 31008 CD 2003. Tony Monaco Trio, A New Generation: Paesanos on the New B3, Summit 400 CD 2004. "Papa" John De Francesco, Walking Uptown, Savant 2060 CD 2004. Poncho Sanchez, Instant Party, Concord Picante 2250 CD 2004. Various Artists, Ultimate Mancini, Concord 2237 CD 2004. Ximo Tebar, The Champs, SunnySide 4702 CD 2004. City Rhythm Orchestra, Vibrant Tones, Limehouse 77112 CD 2005. Bette Midler, Sings the Peggy Lee Songbook, Columbia 95107 CD 2005. Terry Gibbs, Feelin’ Good: Live in Studio, Mack Avenue 1022 CD 2006. André Ceccarelli Trio, Avenue des Diables Blues, Dreyfus 366832 CD 2006. Jörg Achim Keller/hr-Bigband, Once in a Lifetime, TCB 26502  CD 2006. Mort Weiss, The B3 and Me, SMS 20063 CD 2006. "Papa" John DeFrancesco, Desert Heat, Savant 2075 CD 2006. Ray Sings, Basie Swings, Concord 30026 CD /DVD 2006. Legends of Jazz With Ramsey Lewis: Season One-Volume Three, LRS 900042 CD 2007. Christine Adler, Big-Mo 2027 CD 2007. Kenny Burrell, 75th Birthday Bash Live!, Angel 74906 CD 2008. "Papa" John DeFrancesco, Big Shot, Savant 2098 CD 2010. "Papa" John DeFrancesco, A Philadelphia Story, Savant 2112 CD 2010. Steve Gadd and Friends, Live at Voice, BFM Jazz 302 062 403-2 CD 2011. Eric Hargett Trio, Steppin’ Up, Whaling City Sound 083 CD 2021. Temple University Jazz Band-Dir Terell Stafford feat. Chris McBride, Joey DeFrancesco, Without You No Me: Honoring the Legacy of Jimmy Heath, BCM+D Records
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VIDEOGRAPHIE
 2019. Joey DeFrancesco, Troy Roberts (ts), Billy Hart (dm), «It Swung Wide Open», MIM Phoenix, AZ, juin Image extraite d'une vidéo de YouTube (cliquer sur l'image) cf. ci-dessous
Chaînes YouTube et vidéos sur le site de Joey DeFrancesco
1988. Joey DeFrancesco avec Miles Davis, «Tutu», Live in Varsovie, Pologne, 1988, TVP Kultura
1994. Joey DeFrancesco, John McLaughlin, Dennis Chambers, Hambourg Jazz Festival, N3, Allemagne
1996. Joey DeFrancesco, John McLaughlin, Elvin Jones, Jazz à Juan, 25 juillet, Programme John Coltrane
1998. Joey DeFrancesco, album Randy Johnstone (g) Detour Ahead, David Fathead Newman (ts,1,2,5,6), Houston Person (ts,1), Byron Landham (dm), HighNote Records, HCD 7027, Studios Rudy Van Gelder, Englewood Cliffs, NJ, 19 janvier
1999. Joey DeFrancesco, Frank Vignola (g), Joe Ascione (dm), Berne, Suisse, 3Sat
1999. Joey DeFrancesco et Jimmy Smith, San Francisco Jazz Festival, 28 octobre
1999. Joey DeFrancesco, Bireli Lagrene (g), Elvin Jones (dm), Marciac, août
2002. Joey DeFrancesco, Pat Martino/John Scofield (g), Byron Landham (dm), Umbria Jazz Festival d’hiver, Orvieto-Perugia, Italie, 1er janvier
2004. Joey DeFrancesco & City Rhythm Orchestra/Pete Spina-Nick Vallerio (cond), Live on Delaware River Waterfront, The Sunset Jazz Series
2006 Joey DeFrancesco (org, voc), David Sanborn (as), Gene Lake (dm), 41e Jazzwoche Burghausen, Allemagne
2007. Joey DeFrancesco (org, voc), Ron Blake (ts,ss,fl), Jake Langley (g), Byron Landham (dm), Colleen McNabb (voc), San Javier Jazz Festival, Murcia, Espagne, 6 juillet, TVE2
2007. Joey DeFrancesco & Bobby Hutcherson (vib) Organic Vibes, Ulf Wakenius (g), Myron Walden (as), Ron Blake (ts), Byron Landham (dm), JazzBaltica, Salzau, Allemagne, 2007
2011. Joey DeFrancesco chante «Gloria», dédié à son épouse, Rick Zunigar (g), Ramon Banda (dm), album 40, Highnote HCD 7226
2011. Joey DeFrancesco, Roy Hargrove (tp), Fareed Haque (g), Fanny Kuncoro (p), Byron Landham (dm), jam session au Borobudur Hotel, Jakarta, Indonésie, mars
2011. Joey DeFrancesco, Rick Zunigar (g), Ramon Banda (dm), Newport Jazz Fest, 6 août 2012. Joey DeFrancesco (tp), Jakarta Jazz Festival
2013. Joey DeFrancesco, interview d'Irene Lee/Lee Mergner, Jazz Cruise
2015. Joey DeFrancesco, Dan Wilson (g), Jason Brown (dm), Merriam Music Toronto Sky Festival, Oakville-Ontario, Canada, 12 juillet
2016. Joey DeFrancesco, Dan Wilson (g), Jason Brown (dm), Springfield Jazz & Roots Festival, Massachusetts, août
2016. Joey DeFrancesco, Dan Wilson (g), Jason Brown (dm), Dizzy's Lincoln Center, New York, août
2017. Joey DeFrancesco (org,kb,tp) Plays Monk, Troy Roberts (ts), Michael Ode (dm), Dizzy's Lincoln Center, New York, 15 octobre
2019. Joey DeFrancesco, enregistrement de l'album In the Key of the Universe, paroles et musique de Pharoah Sanders, Billy Hart, Troy Roberts (cf. chronique in Joey DeFrancesco et Jazz Hot 2021 ci-dessus)
2019. Joey DeFrancesco (org,s), Troy Roberts (ts), Ralph Peterson (dm), Pittsburgh Jazz Festival, 22 juin
2019. Joey DeFrancesco + Count Basie Orchestra, 36e New Trier's Jazz Festival, Winnetka, IL
2019. Big Band B-3 Jazz at Lincoln Center Orchestra & Joey, Rose Theater 17 mai Duke Ellington's New Orleans Suite, Attencheone, Attencheone! (Vincent Gardner, comp, arr), Pierre et le Loup (Sergei Prokofiev, comp - Oliver Nelson, arr)
2019. Joey DeFrancesco, Troy Roberts (s), Billy Hart (dm), «It Swung Wide Open, In the Key of the Universe», MIM Phoenix, AZ, juin
2019. Joey DeFrancesco, Troy Roberts (s), Billy Hart (dm), North Sea Jazz Festival, Hollande, 13 juillet
2019. Joey DeFrancesco, Mark Whitfield (g), Christian McBride (b), Montclair Jazz Festival, Jazz House Kids
2019. Joey DeFrancesco Big Band, Paul Bollenback (g), Alexander Claffy (b) Michael Ode (dm), At the Bistro, Saint-Louis, MO, novembre
2021. Joey DeFrancesco (org,s,tp), Lucas Brown (g,kb), Anwar Marshall (dm), Rockport Jazz Festival, 29 juillet
2021.‘Round Miles - Joey DeFrancesco parle de Miles Davis
2022. Joey DeFrancesco, Freddie Ravel (kb), Bob Shepard/Jay Metcalf (s), Cory Pesaturo (acc), Robi Botos (p), Shea Marshall (s,org), NAMM Show 2022 * |
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