Peter King
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23 août 2020
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11 août 1940, Kingston (Royaume-Uni) – 23 août 2020, Londres (Royaume-Uni)
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© Jazz Hot 2020
Peter King, Festival de Kuşadası,
Turquie, 1995 © Pascal Kober
Peter KING
Like a bird on a wire
Peter King était une
personnalité à part dans le monde du jazz en Grande-Bretagne et en Europe. Son expression enracinée, issue de sa
fréquentation des maîtres, place ce disciple de Charlie Parker, qui cultivait
aussi une vision musicale très personnelle où se mêlait l’héritage de la
musique classique parmi les géants du jazz. Sa fragilité, ses périodes de doute et des années de toxicomanie l’ont parfois empêché de franchir des étapes vers une notoriété plus grande, mais, contrepartie, ont développé chez lui une sensibilité au jazz qui lui a permis de conquérir le respect et la fraternité des Bud Powell, Elvin Jones, Max Roach, Philly Joe Jones, Cedar Walton, Dexter
Gordon, Stan Getz, Phil Woods, Jackie McLean, Idris Muhammad, Victor Lewis,
Lalo Schifrin, Ray Charles qui le considéraient comme un des leurs.
Déterminant aussi fut pour Peter King le dynamisme de la scène jazz anglaise. Car à l'instar de Paris, Londres fut irriguée par la venue de musiciens afro-américains dès le lendemain de la Première Guerre mondiale (le Southern Syncopated Orchestra, qui comprenait Sidney Bechet, tourna dans les Îles Britanniques entre 1919 et 1921) et la popularité du jazz alla croissant à partir des années 1940 (Stéphane Grappelli, qui passa la Seconde Guerre en Angleterre, engagea le jeune pianiste George Shearing dans sa formation). Déterminante encore pour Peter King fut la fréquentation de ses aînés parmi lesquels on trouve, dès la fin des années 1940, les premiers adeptes du bebop avec Ronnie Scott (ts,
1927-1996), qui a eu l'occasion de se frotter à la réalité new-yorkaise, et Johnny
Dankworth (as, cl, 1927-2010) qui a participé au Festival International de Jazz de Paris dès mai 1949 (organisé par Charles Delaunay) où il a joué avec Bird.
Enfant de cette émulation transatlantique, Peter King a été l'un des grands représentants de naissance européenne du jazz de culture d'après Seconde Guerre où l'on retrouve René Thomas, Bobby Jaspar, Tete Montoliu, René Urtreger, Maurice Vander, Georges Arvanitas, les frères Hubert et Raymond Fol, Martial Solal, et bien d'autres, comme cela l'avait été avant-guerre pour fonder une vraie tradition du jazz, enraciné, en Europe des années 1920 aux années 1960, avant l'arrivée de la musique commerciale, du rock, et plus tard des musiques improvisées qui ont cru pouvoir s'approprier le jazz en se coupant de la racine originale sous l'impulsion des égos, des corporatismes, nationalismes et politiques culturelles étatiques.
Peter King, un musicien toujours abordable, un de ceux qui incarnent l'esprit du jazz avec une humilité qui contraste avec le talent, s’est
éteint le 23 août 2020, quelques jours après son 80e anniversaire.
Peter John King est né le 11 août 1940 à Kingston, dans le
Surrey, un comté aujourd’hui englobé dans la métropole du Grand Londres. Issu
d’une famille de la petite bourgeoisie, il est le troisième enfant d’Edward
(directeur de la publicité pour la multinationale Unilever) et Winifred (née
Baldwin) qui ont tous deux pratiqué le piano. Ses deux aînés forment
son oreille: un frère passionné de musique classique et une sœur amatrice de
chanson populaire et de jazz, grâce à laquelle il découvre Harry James à la
radio qui diffuse l’American Forces
Network1et Voice of America2. A l’école primaire, le jeune
Peter apprend le piano avant de passer au violon dont il jouera dans un
orchestre au lycée. Mais l’instrument lui paraît trop rébarbatif à maîtriser
pour qu’il persévère, d’autant que l’adolescent connaît une brève période de
fascination pour Elvis Presley, à l’issue de laquelle, toujours par le biais de
la radio (Voice of America Jazz Hour2), il
tombe véritablement amoureux du jazz. Après avoir vu The Benny Goodman Story(Valentine Davies, 1956), il veut apprendre à jouer de la trompette, comme Harry
James, mais se ravise rapidement pour la clarinette de Benny Goodman! Egalement
féru de modèles réduits d’avion, Peter King se lance dans la fabrication de sa
propre clarinette, ce qui convainc ses parents, pourtant peu enthousiastes, de
lui en acheter une. Ceux-ci n’ayant pas les moyens de financer des cours au
conservatoire, il
effectue un apprentissage entièrement autodidacte très approfondi, à l’aide de
manuels empruntés à la bibliothèque et de ses disques dont il retranscrit les
solos.
Peter King, Festival de Kuşadası,
Turquie, 1995 © Pascal Kober
Au bout d’un an et demi d’étude solitaire, il intègre un
groupe local de dixieland, dirigé par le trompettiste Alan Rosewell avec lequel
il travaille en journée comme apprenti cartographe. Mais déjà, il découvre
Charlie Parker et le bebop qui orientent sa perception
du jazz. Peter King adopte alors le saxophone alto à l'instar de celui qui restera l’inspiration de toute une vie. Il commence à délaisser les orchestres «vieux style»pour se produire dans les clubs de la scène bebop où il rencontre des
saxophonistes plus avancés que lui: Ronnie Scott, Tubby Hayes (ts, 1935-1973) ou encore Don Rendell (ts, 1926-2015).
Il jouera avec ces deux derniers en 1958 au White Art, à Acton. Un an plus
tard, en octobre 1959, Ronnie Scott, impressionné par ce prodige en herbe,
l’invite à se produire avec lui pour l’inauguration de son premier club, à Soho.
Le jeune homme, d’une timidité maladive, se fait accompagner par son père qui
reste auprès de lui durant le concert. Cette fin d’année marque un tournant
pour l’altiste qui reçoit le prix du nouveau talent remis par la revue Melody
Maker, l’occasion d’être programmé en leader au Ronnie
Scott’s. Son quartet comprend Gordon Beck (p) et Dickie Davere (dm) dont la
dépendance à la drogue est peut-être à l’origine de celle qui va peser sur Peter King dans les années suivantes.
En 1960, Peter King intègre le big band de Johnny
Dankworth, expérience enrichissante mais qu’il interrompt
l’année suivante pour se mettre au ténor et se distancier un peu de l’influence de
Bird, trouver sa voix. C’est alors qu’il entreprend un séjour à Paris au cours duquel il rencontre Bud Powell en personne qui vit à l’hôtel La Louisiane, à
St-Germain-des-Prés, et qu’il accompagne pour un soir au Blue Note (sans doute en 1961). Peter
King a détaillé l’anecdote dans Jazz Hot
(n°577-2001). Il a également l’occasion, un fois rentré, d’effectuer un remplacement dans
l’orchestre de Ray Charles lors d’une tournée en Angleterre (probablement du 14 au 17 mai 1963) à l’issue de laquelle the Genius lui propose de
rester, offre que le saxophoniste décline, tant en raison de son anxiété chronique
que de son addiction. Peter King est alors dans une période difficile, mais il est soutenu par Bill LeSage (p, vib, 1927-2001) et Tony Kinsey
(dm, 1927) qui l'engage dans son quintet. Le groupe est programmé dans le cabaret
d’Annie Ross, disparue également en 2020: Annie’s Room à Covent
Garden qui ouvre en 1964 pour une brève période. Le quintet de Tony Kinsey y accompagne les chanteurs américains de passage (Jon Hendricks, Anita
O’Day, Joe Williams…) et Peter King finit par y obtenir un engagement sous son nom. Dans le même temps, il accompagne la fine
fleur des jazzmen américains au Ronnie Scott’s: Ben Webster, Al Cohn, Zoot Sims
(avec lesquels il enregistre), Sonny Stitt, Lucky Thompson qui lui donne
quelques conseils, Dexter Gordon, Stan Getz, Don Byas, etc., se forgeant une solide
réputation. Par ailleurs, il commence à enregistrer en 1964 au sein du big band
de Tubby Hayes (Tubb’s Tours,
Fontana) dont il devient un membre permanent. En 1968, on le retrouve encore
aux côtés de Maynard Ferguson (tp, 1928-2006), Phil Seamen (dm, 1926-1972)
ainsi que de Philly Joe Jones qui vit alors à Londres. Ils enregistrent
ensemble Trailways Express (Polydor).
Mais après cette première décennie de carrière très dense,
Peter King entre dans une période critique due à la drogue mais aussi à la
réduction des engagements qui frappe l'ensemble des musiciens de jazz, à l’heure du rock et de la fusion triomphante. il survit grâce des contrats «alimentaires» en studio ou au théâtre. Il côtoie cependant des
personnalités intéressantes: Lauren Bacall, Marlene Dietrich, James Brown et
participe à deux tournées avec Sacha Distel et Stéphane Grappelli. Déprimé,
il finit toutefois par s’éloigner partiellement du jazz au début des années
1970, redoutant même de jouer en club quand de rares occasions se présentent. Il se
tourne vers la musique classique, en particulier Béla Bartók. Une fois encore,
Bill LeSage l’aide à traverser cette phase de doute: ils fondent ensemble la
Bebop Preservation Society, formation phare de l’époque, qui
donne trois enregistrements entre 1971 et 1975 et perdure jusque dans
les années 1980, dont une session marquante avec le trompettiste Red Rodney. Avec le soutien de Linda Fround, qu’il a épousée en 1969, il finit par
se libérer de sa dépendance à l’héroïne.
Après quelques albums en coleader à
partir de 1977, il se décide à en graver un premier sous son seul nom (New Beginning, Spotlite, 1982) avec une
section rythmique constituée de John Horler (p) Dave Green (b) Spike Wells
(dm), la meilleure section selon lui, et
qu’on retrouve également sur East 34th
Street (Spotlite, 1983) et sur 90% of
One Percent (Spotlite, 1984). C’est durant ces années 1980 –qui sont celles
du retour au saxophone alto– que Peter King enregistre le plus à la tête de ses
différents groupes: une quinzaine d'albums, soit plus de la moitié de sa discographie en
leader. Cette renaissance passe aussi par la France (In Paris, Blue Silver, 1986) où il compte des amis précieux commeGeorges Arvanitas (p, 1931-2005) et Bernard Rabaud, le patron du célèbre club le feu-Petit-Opportun, qui l’aide à développer son public à Paris et à nouer des contacts.
Il lui dédie d’ailleurs l’album Brother
Bernard (Miles Music, 1988-92). Il collabore aussi fréquemment
avec le chanteur et organiste populaire Georgie Fame (1943),
notamment pour un disque avec Annie Ross et Hoagy Carmichael (In Hoagland, Bald Eagle, 1981).
La décennie 1990 suit la dynamique engagée. De nouveaux
projets émergent: des participations aux orchestres de jazz montés par le batteur
des Rolling Stones, Charlie Watts, aux formations de Colin Towns (p, 1948), Don
Weller (ts, 1940-2020), Julian Joseph (p, 1966) et une rencontre au sommet avec
un autre parkérien pratiquant, Phil Woods, qui passe notamment par Marciac en
1996. Ce même été, il parraine le premier festival de Langourla, en Bretagne, auquel
il reste lié pendant dix ans. Parallèlement, la discographie de Peter King
s’enrichit de quelques belles références comme Tamburello (Miles Music, 1994) et Lush Life (Miles Music, 1998) sur lesquels le saxophoniste, à
l’alto et au soprano, porte une musique ambitieuse nourrie de références
croisées: Parker, toujours et encore, Coltrane, Ornette Coleman mais également
Bartók et Purcell en passant par Gershwin; il y intègre aussi avec habileté un
quatuor à cordes, en quête d’un dialogue entre jazz et musique classique.
Si
sa notoriété reste modeste par rapport à sa dimension de grand musicien
–peut-être parce que Peter King n’a pas franchi l’Atlantique–,
le monde du jazz, les musiciens en particulier, n’ignorent pas sa valeur. Il est ainsi le seul non-américain à
être invité au Gem Theatre de Kansas City pour l’inauguration du Charlie
Parker Memorial en 1999. Le jazzman se distingue en outre par deux
participations au cinéma –Blue Ice (Russell
Mulcahy, 1992) avec Michael Caine et The
Talented Mr. Ripley (Anthony Minghella, 1999).
Il poursuit avec constance, l’écriture d’articles
techniques sur l’aéromodélisme, son autre passion où il fait autorité. Les
tournées internationales s’enchaînent, notamment en Russie en 2002 et 2003. Il
revient aussi régulièrement en France, où il se produit souvent en compagnie d’Alain Jean-Marie (p). En 2002, il
enregistre un superbe album en live au Pizza Express de Soho, Footprints (Miles Music). Deux ans après, il compose un opéra en
deux actes, Zyklon, et présente en 2007
une messe pour quintet de jazz et chœur à la Cathédrale de Newcastle. Cette
même année il perd son épouse, Linda.
Passé 70 ans, sa santé
décline, mais il reste actif autant que possible. Il apparaît dans le
documentaire sur Annie Ross, No One But
Me (Brian Ross, 2012) et participe en 2014 à une soirée en hommage à John
Coltrane au Ronnie Scott’s en compagnie de Sheila Jordan, de même qu’il donne une
série de concerts avec Steve Grossman
(ts). L’année suivante, il fête ses 75 ans au 606 Club de Londres. Ses problèmes de santé l'avaient également conduit à se produire au Pizza Express de Londres (voir notre Hot News du 20 février 2018) pour un concert exceptionnel destiné à l'aider à financer ses frais médicaux.
Peter King avait fait paraître en 2011 une belle
autobiographie, Flying High (Northway
Publications), préfacée par Benny Golson, où il se livrait avec une grande honnêteté.
Jérôme Partage
Photos Pascal Kober
1. L’American
Forces Network est un service de
radiodiffusion et de télévision de l’armée américaine (destiné aux Américains
stationnés à l’étranger) qui commencé a émettre depuis Londres en mai 1942. Les
stations de l’AFN ont continué à fonctionner après-guerre à partir des bases américaines
installées en Europe et encore aujourd’hui à travers le monde, notamment par
internet depuis 2013.
2. Voice of
America est le plus grand diffuseur
international américain (radio, télévision, internet) relayé dans le monde
entier par des stations affiliées. Il s’adresse avant tout aux opinions
publiques étrangères. Créé en février 1942 par le gouvernement des Etats-Unis,
VOA a commencé a émettre en Grande-Bretagne puis s’est étendu à l’Afrique du
Nord et à l’Italie, au fur et à mesure de l’avancée des Alliés. A la fin de la
guerre, VOA diffusait en quarante langues. De 1955 à 2003, l’émission Voice
of America Jazz Hour, présentée durant
plus de quarante ans par Willis Conover (1920-1996) a été un outil très
efficace de promotion du jazz (dont la finalité était la propagande
d’Etat), y compris en URSS, atteignant jusqu’à 30 millions
d’auditeurs. Bien que VOA soit interdite sur le sol américain de 1948 à 2012, l’émission y bénéficia également d’une importante audience (loi Smith-Mundt, section 501(a): «information produced by VOA for audiences outside the United States shall not be disseminated within the United States», c'est la période de propagande pendant la guerre froide et la chasse aux sorcières).
SITE: www.peterkingjazz.com
PETER KING & JAZZ HOT: N°577-2001
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DISCOGRAPHIE
Leader/coleader
LP 1977. John Eardley-Peter King Quintet, Namely Me,
Spotlite 17
LP 1977/78. Rah Band, The Crunch & Beyond, RCA Ebony
1001
LP 1982. University College School All Stars: Peter
King/Art Themen/Al Haig/Kenny Baldock/Allan Ganley, Bebop Live, Spotlite 23 (=
CD 623) CD 1982.University College School All Stars: Peter
King/Art Themen/Al Haig/Kenny Baldock/Allan Ganley, Bebop Live. Vol. II, Spotlite 303 LP 1982. Spectrum, Tribute to Monk, Landsdowne Series Switch
001
LP 1982. Peter King, New Beginning, Spotlite 520
LP 1983. Peter King, East 34th Street, Spotlite 524 (=CD
4240) CD 1983. Peter King, Focus, KPM Music 1307 LP 1984. Peter King, Hi Fly, Spotlite 527 (=CD 427)
CD 1984. Peter King, 90% of One Percent, Spotlite 529
CD 1986. Peter King, In Paris, Blue Silver 8204
CD 1987. Peter King, Live at the Bull, Bull’s Head Music 001
CD 1988. Colin Purbook, Blues for Buddy, Spotlight 538
CD 1988-92. Peter King, Brother Bernard, Miles Music 076
CD 1989. Peter King, Crusade, Blanco y Negro 19
LP 1989. Perfect Pitch, Trippin’ the Scales, Spotlite 540
(=CD 440)
CD 1989. Tete Montoliu-Peter King Quintet, New Year’s
Morning ’89, Fresh Sound 117
CD 1994. Peter King, Speed Trap, Jazz House 041
CD 1994. Peter King, Tamburello, Miles Music 083
CD 1997-98. Peter King, Janus, Miles Music 088
CD 1998. Peter King, Lush Life, Miles Music 085
CD 1999. Pendulum, 33 Jazz 047
CD 2002. Peter King, Footprints, Miles Music 087
CD 2004. Stan Tracey Trio with Peter King, The Last Time I
Saw You, Trio Records 566
Sideman
LP 1962. Annie Ross/Tony Kinsey Quintet, Loguerhythms:
Songs From the Establishment, Transatlantic Records 107
LP 1963. Tony Kinsey Quintet, How to Succeed in Business Without Really
Trying, Decca LK 4534
LP 1963. Johnny Dankworth and His Orchestra, Johnny
Dankworth and His Music, Font 6852006
LP 1964. Tubby Hayes and His Orchestra, Tubb’s Tours, Fontana 5221
LP 1965. Al Cohn/Zoot Sims, Al & Zoot in London, World
Record Club T714
LP 1967. Georgie Fame with The Georgie Fame Band + The Harry
South Big Band, The Two Haces of Fame, CBS 63018
LP 1968. Philly Joe Jones, Trailways Express, Polydor
2460142
CD 1969. The Tubby Hayes Orchestra, 200% Proof, Master Mix
0105
LP 1969. Tubby Hayes, Live 1969, IAJRC 50
CD 1969. Tubby Hayes Big Band, Blue Hayes. The Tempo,
Jasmine 632
LP 1969. Stan Tracey, Free an’ One, Columbia SCX6385
LP 1969. Stan Tracey, The Seven Ages of Man, Columbia SCX6413
LP 1970. Memphis Slim, Blue Memphis Suite, Barclay 920214
LP 1971. Hampton Hawes Trio, Johnny Hawksworth Presents Anglo
American Jazz Phase 1, Music De Wolfe 3214
LP 1971. The Be-Bop Preservation Society, Dawn 3027
LP 1975. Red Rodney with The Bebop Preservation Society,
Spotlite 7
LP 1975. Bebop Preservation Society, Pied Piper of Hamlin
Suite, Spotlite 500
LP 1976. Art Themen, Under Milk Wood, Steam TAA271
LP 1976. Art Themen, The Bracknell Connection, Steam J103
LP 1978. Peter Vincent Ind, Great Jazz Solos Revisited, Wave
18
LP 1981. Georgie Fame/Annie Ross & Hoagy Carmichael, In
Hoagland, Bald Eagle 181
LP 1981. Hal Singer, Swing on It, JSP 1028
CD 1981. Jimmy Witherspoon, Big Blues, JSP 205
LP 1982. John Stevens, Freebop, Affinity 101
LP 1983. Art Themen, Now, Steam J110
CD 1984-87. Humphrey Lyttelton All Stars, Jazz City UK
Volume 2: The Jam Sessions, Big Bear 57
CD 1985. Vic Lewis + The BBC Radio Big Band and Guests, Tea
Break, Concept VL3
CD 1987. Stan Tracey, Genesis, Steam J114
CD 1987. Humphrey Lyttelton All Stars, Mitchells and Butlers British
Jazz Awards 1987, Big Bear 27
LP/CD 1988. Stan Tracey and His Orchestra, We Still Love You
Madly, Mole 13 CD 1988. Stan Tracey Octet, Portraits Plus, Blue Note 1006 CD 1989. Stan Tracey, Genesis and More…, Steam J114
CD 1989. Tony Crombie and Friends, Renaissance 001 CD 1991. Charlie Watts, From One Charlie, UFO Jazz 02
CD 1991. Charlie Watts Quintet, A Tribute to Charlie Parker
With Strings, Continuum 19201-2
CD 1991. Guy Barker, Isn’t It?, Spotlite 545
CD 1992. John Harle, EMI 7-54298-2
CD 1993. Bobby Lamb/Bob Florence & The Trinity Big Band,
Trinity Fair, Hep 2064
CD 1993. Stan Tracey, Live at the QEH, Blue Note 1010
CD 1993. Charlie Watts Quintet, Warm and Tender, Continuum
19310-2
CD 1993-94. Joe Temperley, Concerto for Joe, Hep 2062
CD 1994. Julian Joseph, Reality, Atlantic 82592-1 CD 1994-96. Gildas Scouarnec Quintet, ADJBK 001 (rééd. Live at Radio France, Fresh Sound 5058) CD 1995. George Coleman Quintet, Blues Inside Out, Ronnie
Scott’s Jazz House 046
CD 1995. Charlie Watts Quintet, Long Ago and Far Away,
Virgin/Pointblank 35
CD 1995. Georgie Fame, Name Droppin’, Go Jazz 6021-2
CD 1996. Colin Towns Mask Orchestra, Nowhere and Heaven,
Provocateur 1013
CD 1996. The Don Weller Big Band, "Live", 33 Jazz 032
CD 1997. Stan Tracey, Solo-Trio, Cadillac 06
CD 1997. Doug Sides Ensemble, Sumblo, Laika 35100882
CD 1998. Stan Tracey Orchestra The Durham Connection,
33 Jazz 049
CD 1999. Roger Kellaway, Lenny, Lenny 01
CD 2000. Bobby Lamb/Trinity Big Band, Cuban Fire,
Autoproduit
CD 2001. Colin Towns Mask Orchestra, Another Thing Coming,
Provocateur 1028
CD 2002. Tony Kinsey, Blue Circles. Live at the Ealing Jazz
Festival, Jazz House 070
CD 2004. Dusko Gojkovic, A Handful O’ Soul, Enja 9482-2
1964. Peter King (minute 3’12’’), avec Annie Ross (voc) et le Tony
Kinsey Quintet, Les Condon (tp), Peter King (ts), Gordon Beck (p), Brian
Brocklehurst (b), Tony Kinsey (dm), «Farmers Market», émission présentée par
Steve Race (pianiste, 1921-2009, Royaume Uni)
https://www.youtube.com/watch?v=ihGdV38A97Y
1964-1966. Peter King (minute 47’26’’), in Jazz 625-Jazz
Britannia, archives BBC Four TV,
https://www.youtube.com/watch?v=PTuARrlMJ6M
1965. Peter King avec Annie Ross (voc) et le Tony
Kinsey Quintet, Les Condon (tp), Peter King (ts), Gordon Beck (p), Brian
Brocklehurst (b), Tony Kinsey (dm), Annie's Room, Londres https://www.youtube.com/watch?v=2gVORXPAIXM
1965. Peter King, in Tubby Hayes Big Band, «Parisian
Thoroughfare», «In the Night», «Suddenly Last Tuesday», Live at The Marquee
Club, Londres, Jazz 625 BBC Four TV, 31 janvier, émission présentée par le
trompettiste Humphrey Lyttleton (1921, Eton College - 2008, Londres, http://www.humphreylyttelton.com)
https://www.youtube.com/watch?v=jXTWRivFU3w
https://www.youtube.com/watch?v=mEfwPS73I5E
https://www.youtube.com/watch?v=hRTkqo3IqGc
https://www.youtube.com/watch?v=rlH9axXONY8
http://henrybebop.co.uk/king.htm
1984. Peter King, Georges Arvanitas (p), Jackie Samson (b),
Charles Saudrais (dm), Live audio au Petit Opportun, «Seven Steps to Heaven»,
Paris, 7-13 novembre
https://www.youtube.com/watch?v=6o9KvjCDKwI
https://www.youtube.com/watch?v=lIrGOZhZ92A
1991. Peter King, Bernardo Sassetti (p), Zé Eduardo (b), Stephen Keogh (dm), Jazz entre amigos, RTVE.es, Espagne, 8 Juillet https://www.rtve.es/alacarta/videos/jazz-entre-amigos/jazz-entre-amigos-peter-king/5694997
1994. Peter King joue sur l’alto de Charlie Parker, à
l’occasion des enchères de la collection Chan Parker chez Christies, Londres, 5
septembre, «Confirmation», «Lover Man», «Wee»
http://peterkingjazz.com/videos.html
https://www.youtube.com/watch?v=ISadfOcJn3A
2002. Peter King, Steve Melling (p), Arnie Somoygi (b),
Stephen Keogh (dm), «Lush Life», The Pizza Express, Soho, Londres, 24 septembre
https://www.youtube.com/watch?v=gLtCggfJgF0
2003. Peter King, «Lush Life», lors du tournage du
documentaire TV The Blues, Red White and Blues de Mike Figgis, BBC, Cappa
Productions
https://www.youtube.com/watch?v=KckCnEHoD5g
https://www.imdb.com/title/tt1065625/fullcredits/?ref_=tt_ov_st_sm
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https://www.youtube.com/watch?v=6t-U2z_Y8vc
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2010. Peter King, Alain Jean-Marie (p), Duylinh N’Guyen (b),
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2010. Peter King, Vincent Bourgeix (p), Duylinh N’Guyen (b),
Yves Nahon (dm), Jazz au Broukay, Bassenge, Belgique, 20 août
http://www.jazzaubroukay.be/jazz-broukay-2010-time-flies
https://www.youtube.com/watch?v=YVWSdMVxDRg
2011. Peter King, Jean Toussaint, The Pizza Express, Soho,
Londres, juin
https://www.youtube.com/watch?v=Q2ImJzaD500
2011. Peter King, Denis Freeman (p), Steve Berry (b), Jimmy
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club, Rawtenstall, Royaume Uni, août
https://www.youtube.com/watch?v=2frOKRy35wg
https://www.youtube.com/watch?v=MPzPoKBNNd0
2011. Peter King, Chris Ingham (p), Ivars Galenieks (b),
George Double (dm), «Wave», Dereham Jazz Society at the Lakeside Country Club,
Lyng, Royaume Uni, octobre
https://www.youtube.com/watch?v=QyX6WJYHa0I
2011. Peter King, Paulo Gomes (p), Zé Eduardo (b), Sónia
«Little B» (dm), Orquestra do Algarve/Pedro Moreira (lead), «Invitation», Jazz no Inverno Festival, Faro, Portugal, 3
décembre
https://www.youtube.com/watch?v=H4aEIS-NJLo
2012. Peter King, Steve Melling (p), Geoff Gascoyne (b),
Mark Fletcher (dm), «Yes or No», Seven
Jazz, Leeds, Royaume Uni, 13 décembre
https://www.youtube.com/watch?v=bvkWstNvEbg
2014. Peter King et Steve Grossman (as), Alain Jean-Marie
(p), Duylinh N’Guyen (b), Simon Goubert (dm), festival Jazz en Baie, Carolles
(50)
https://www.youtube.com/watch?v=K0f172BWTN4
2014. Peter King, Albert Sanz (p), Jeremy Brown (b), Stephen
Keogh (dm), «Wave», Jamboree Jazz & Dance Club, Barcelone, Espagne, 12-13
décembre
https://www.youtube.com/watch?v=NZBgkP-gcko
2015. Peter King, Tom Cawley (p), Arnie Somoygi/Mick Coady
(b), Stephen Keogh (dm), «Alone Together», «I Can’t Get Started», The Pizza
Express, Soho, Londres, 29 juin
https://www.youtube.com/watch?v=9Oyd-wgnh_o
2018. Peter King, Mornington Lockett (s), 606 Club, Londres
https://www.youtube.com/watch?v=9VWvv6Y9yb0
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