Jocelyn Ménard Quartet, Jack Wilkins Trio
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9 juin 2013
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Paris, Baiser Salé, Studio de l'Ermitage
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© Jazz Hot n°664, été 2013
Jocelyn Ménard
Le Baiser Salé, Paris, 18 et 19 mai 2013
Pour la présentation parisienne de son récent album Terre Mère, sorti en décembre 2012, le saxophoniste Jocelyn Ménard s’est entouré de trois musiciens insulaires : le guadeloupéen Sonny Troupé (dm), le mauricien Gino Chantoiseau (b) et le pianiste martiniquais Mario Canonge. Les deux premiers, d’ailleurs, avaient participé à l’enregistrement de l’album, entre Paris, Montréal et la Guadeloupe. Natif de Montréal – dont il a conservé l’accent - Jocelyn Ménard réside depuis 25 ans en Guadeloupe, où il a fondé une école de musique en 1997.
Le public, résolument international, était venu en nombre assister au concert du quartet qui a offert deux heures d’ensoleillement nocturne rue des Lombards.
Dès les premières notes, Jocelyn Ménard nous emmène dans un voyage paisible, parfois nonchalant, toujours lumineux. L’alternance des voix du saxophone et du piano font monter en puissance ce « Réveil » qui ouvre joliment le concert.
C’est finalement à un tableau musical caribéen auquel nous sommes conviés, du jazz champagne d’ « Intempéries » au chant mélancolique de « Lembé », sans oublier le surprenant « Annou Alé », biguine chaloupé qui laissa l’occasion à l’invité Mario Canonge d’offrir un aperçu de sa maestria.
Christelle Gonzalo
photo Jocelyn Ménard©Bruno Tesson by courtesy
Jack Wilkins Trio
Studio de l’Ermitage, Paris 4 juin 2013
Le guitariste Jack Wilkins, encore largement méconnu en France, s’est produit sur la belle scène du Studio de L’Ermitage à l’initiative de Paris Jazz Corner, qui produira du prochain disque du musicien.
Guitariste new-yorkais né dans les années 1940, Jack Wilkins a accompagné les plus grands – Chet Baker, Sarah Vaughan, Buddy Rich notamment – tout en menant en parallèle une carrière en solo à partir du début des années 1970.
Pour son concert parisien, il a choisi de s’entourer des excellents musiciens français Yves Torchinsky (b) et Patrice Heral (dm). Le public est venu en nombre assister à la performance d’un trio au bonheur de jouer communicatif. Le concert début par une swingante version d’ « Autumn Leaves » qui permit d’apprécier la virtuosité et la sensibilité de Wilkins. Le concert alterne ensuite compositions originales (« For Baden », hommage tantôt printanier tantôt mélancolique à Baden Powell ), standards (« Like Someone in Love », « My Heart Stood Still ») et musiques de films (Breakfast at Tiphany’s) dont Wilkins est friand. Un dosage subtil entre ballades mélodiques et thèmes plus swing, porté par trois musiciens heureux de jouer ensemble.
Christelle Gonzalo
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