Carla Bley :Docteur Honoris Causa à l’Université de Toulouse II-Le Mirail
|
25 avril 2012
|
Mercredi 25 avril à Marciac et Jeudi 26 avril à Toulouse
|
Si Carla Bley est d’abord une compositrice, elle est aussi pianiste, organiste (parfois chanteuse et saxophoniste), leader (de big band notamment), arrangeuse et pionnière en tant qu’artiste indépendante, en développant ses propres maisons de disques. C’est Ludovic Florin, jeune Maître de Conférences à l’Université de Toulouse II-Le Murail depuis 2010, qui a lancé le projet de remise du Doctorat Honoris Causa à Carla Bley. En relation avec le projet de coopération entre l’Université de Toulouse II-Le Mirail et l’activité culturelle de L’Astrada à Marciac, l’évènement a débuté le mercredi 25 avril par une conférence à L’Astrada de 14 à 18 heures. Ludovic Florin a tout d’abord retracé la biographie de Carla Bley. Puis Anne Legrand, auteur d’ouvrages sur le jazz, collaboratrice à Jazz Magazine, a traité de la prise de conscience politique de Carla Bley auprès de Charlie Haden grâce son travail pour le Liberation Music Orchestra. Jean-Michel Court, corniste, Maître de Conférences à l’Université Toulouse II-Le Mirail, a abordé l’œuvre de Carla Bley sous un angle original : ses stratégies pour provoquer le rire. Démonstrations sonores à l’appui. Tous les intervenants ont illustré leur propos d’extraits sonores tirés de l’œuvre de Carla Bley. Il en est allé ainsi avec Michel Laplace, Marciacais, trompettiste, collaborateur à la revue Jazz Hot, dont le sujet était bien sûr « la relation de Carla Bley aux cuivres ». L’organisateur, Ludovic Florin a terminé en nous illustrant toutes les erreurs en regard des règles académiques que Carla Bley commet dans ses compositions et orchestrations. Ce travail devrait faire l’objet d’un livre. La cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causas a eu lieu le lendemain, jeudi 26 avril, à l’Université de Toulouse II-Le Mirail, Ampi 12-UFR, à 17h30. Avec cette distinction, c’est l’apport culturel d’une artiste singulière qui est ainsi honoré. Jamais aucune « jazzwoman » n’a reçu jusqu’ici de Doctorat Honoris Causa dans une université française. La cérémonie fut aussi l’occasion pour les jeunes artistes étudiants du X’Tet de l’UTM de présenter leurs compositions originales et des morceaux de Carla Bley.
Lisiane Laplace
Photo © Lisiane Laplace
|
|