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Jean-Luc Ponty

11 avril 2012
Paris, Théâtre du Châtelet, 11 avril 2012
Pour fêter ses 50 ans de carrière, Jean-Luc Ponty a vu grand au Théâtre du Châtelet en invitant l’Orchestre symphonique Pasdeloup et trois complices de toujours.
Introduite comme une nuit au violon – en référence au morceau éponyme composé par Martial Solal pour Jean-Luc Ponty –, la soirée débute à l’arrivée de Jean-Luc Ponty par une ovation chaleureuse du public.
Accompagné de l’Orchestre symphonique Pasdeloup, conduit par Vincent Renaud, avec William Lecomte (p), Jean-Luc Ponty interprète ses dernières compositions. Le violon au cœur de l’orchestre et de l’orchestration, Jean-Luc Ponty brille de mille feux. Mais l’aisance légendaire du violoniste compense la présence d’un orchestre qui est au seul service de la performance de Jean-Luc Ponty.
La seconde partie contraste avec la première, qui apparaît davantage comme un prélude symphonique à la réunion attendue. Un vibrant « A Song to John », une composition de Stanley Clarke en hommage à John Coltrane, ouvre le premier set avec Jean-Luc Ponty, Biréli Lagrène et Stanley Clarke. Pendant quatre morceaux intenses, les cadors de l’improvisation s’unissent, s’accomplissent, se scrutent, se défient, regard à regard, le jeu enlevé et le jazz qui balance. Jean-Luc Ponty et Stanley Clarke sont de vieux complices tandis que l’oiseau rare de l’archet joue pour la première fois avec Biréli Lagrène. L’intensité du trio culmine avec « Renaissance » de Jean-Luc Ponty. Des trois virtuoses, Stanley Clarke est le plus puissant et le plus présent, le plaisir de jouer communicatif avec le public.
En cette soirée anniversaire, Jean-Luc Ponty fête aussi ses retrouvailles avec Daniel Humair et Eddie Louiss avec qui il ne s’est pas trouvé sur scène depuis la fin des années 1960. Le temps retrouvé est fructueux et la complicité toujours présente, le trio HLP joue le jazz qu’il aime avant d’être rejoint par Stanley Clarke. Parmi l’heure et demie de set, le public savoure, notamment « You’ve Changed » et « That’s All ».
Salutations bissées puis trissées, le public comme les musiciens a conscience d’avoir passé une soirée rare.
Mathieu Perez