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Ken Peplowski & Tuxedo Big Band/Benny Goodman Centenial Project

5 juin 2010
Marciac, 5 juin 2010
Ken Peplowski & Tuxedo Big Band/Benny Goodman Centenial Project Le Tuxedo Big Band de Paul Chéron qui fête ses 20 ans (fondé en 1990) est l’un des meilleurs spécialistes de l’œuvre de Benny Goodman et a déjà signé deux CDs consacrés au monstre sacré de la clarinette. Pour le centenaire de Benny Goodman, un hommage s’imposait. Le choix de Ken Peplowski, qui a joué pour Benny Goodman (1984-86) est très judicieux. Dès l’indicatif (« Let’s Dance ») qui ouvre le premier set (et le second), on est subjugué par la perfection et le swing du Tuxedo avec Peplowski. Un big band qui tourne comme une horloge avec un lead trompette précis (Nicolas Gardel) et un batteur qui pousse incroyablement, Guillaume Nouaux. Puis c’est « Don’t Be That Way » d’Edgar Sampson : précision des trois trompettes, drumming superlatif, bons solos de Peplowski, Mathieu Haage (tp), Cyril Dubilé (tb)…et des nuances ! A noter que Paul Chéron (qui a réalisé le relevé des arrangements de Fletcher Henderson, etc) a délégué la direction d’orchestre à Ken Peplowski. Comme il ce doit, Peplowski n’a joué que de la clarinette (pas de sax) et selon la tradition des concerts de Benny Goodman, a aussi joué avec la seule rythmique (un titre dans le premier set, trois dans le second dont un rehaussé par un solo magistral de Jérôme Etcheberry !) : les succès de Benny Goodman comme « The World is Waiting for the Sunrise », « Body And Soul », « Avalon », etc. Pour une raison personnelle, Ken Peplowski nous a aussi joué en solo sans aucun accompagnement un touchant « Single Petal of a Rose » juste avant le dernier titre du second set et les bis : belle musicalité (petit effet percussif avec les clés en coda). Nadia Cambours, a fait trois interventions dans le premier set et deux dans le second, avec charme, notamment « What Don’t You Do Right ? » (Ken Peplowski, très bon !), « It’s Been So Long » et « Bei Mir Bist du Schoen ». Et puis l’orchestre !. « King Porter Stomp », lancé par Jérôme Etcheberry, suivi des bons solos de Stéphane Barbier (ts, style personnel qui s’intègre bien), Dubilé, Paul Chéron (as), Jean-Marc Montaut (p) et Ken. « Stealin’ Apples » (1939) (bon solo d’Etcheberry), « Bugle Call Rag » (lancé par le tandem Haage-Nouaux) et le « Clarinade » (1945) de Mel Powell qui est une démonstration pour clarinette et orchestre sur mesure pour la grande technique de Benny Goodman, n’a posé aucun problème à Ken Peplowski. A signaler encore « Down South Camp Meeting » (1936) de Fletcher Henderson, « Roll’Em » (1937) de Mary-Lou Williams (alternative de clarinette par Ken et Paul Chéron), « Swing Time in the Rockies » (1936) de Jimmy Mundy (solide solo de Nicolas Gardel,tp) et bien sûr « Sing Sing Sing » qui termine le deuxième set avec en vedette l’incroyable Guillaume Nouaux !. Après le premier bis (très arrangé) qui se nomme « Goodbye » , il y aura tout de même un second : « One O’Clock Jump » avec une succession de bons solos par Barbier, Dubilé puis Sébastien Arruti (tb), Chéron (as), Pierre-Luc Puig (b), Gardel et bien sûr Ken Peplowski. Il fut évident que Ken Peplowski fut enthousiasmé par l’orchestre et par cette rythmique en or (Montaut, Henri Chéron, Puig, Nouaux). Merci à Benny Goodman d’avoir existé (injustement décrié par la critique française historique du « jazz ») et merci à Paul Chéron, grand artificier d’orchestre. Une très bonne soirée de grande musique.
Michel Laplace (Photo Lisiane Laplace)