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Nuit du Jazz

7 mai 2010
Noyers-sur-Cher
Nuit du Jazz Marc Robert est sans doute celui à qui le jazz doit le plus en Touraine (cf. Jazz à Tours). Inlassablement, il milite pour la cause et on lui doit présentement cette soirée-cabaret dans la salle des fêtes de Noyers-sur-Cher qui fut un succès musical et de fréquentation. C’est le Jazzogène de Touraine qui a débuté la soirée par un excellent programme dixieland (« Royal Garden Blues », « Careless Love », « Creole Love Call », « Indiana », etc) parfois courageux comme ce « Ory’s Creole Trombone » fort bien mené par Vincent Monmarché (tb). La scène est ensuite occupée par le groupe Swinging the Blues du soubassophone Xavier Trotignon qui, en fait, est un trio complété par Matthieu Randon (ss) et Ted Scheips (g). Trotignon est le directeur du festival Jazz en Val du Cher. Son programme était très plaisant : « Way Down Yonder in New Orleans » , « It Had To Be You », « Douce Ambiance » (où Scheips fut excellent)…Le public a remarqué le talent de Matthieu Randon qui s’est notamment exprimé dans « Bernie’s Tune ». Pour « That’s A Plenty », le groupe fut rejoint par le remarquable Thierry Lange-Berteaux, dit Toto, au washboard. Enfin, deux titres, « Shine » et « Sweet Georgia Brown », pour un bœuf de sopranos, Randon étant rejoint sur scène par Alain Meaume et Marc Laferrière. Un peu plus « moderne »(« On Green Dolphin’ Street », « Bye Bye Blackbird », « Tu t’laisses aller » d’Aznavour,…), le Mezzo Jazz Trio du pianiste Gilles Roche eut la redoutable tâche de passer avant la grande formation très attendue, le Big Band de Jazz de la Vallée du Cher. Laissant ses saxophones à la maison pour se concentrer sur la direction d’orchestre (dynamique), Marc Robert a conçu un programme on ne peut plus varié par le choix des thèmes et la participation d’invités prestigieux. L’orchestre a débuté par le côté le plus traditionnel de Stan Kenton : « Eager Beaver » et « Intermission Riff » (en ré bémol) qui mit en valeur une vedette du métier, Georges Grenu (ts) qui fait partie de l’orchestre depuis 3 ans. « Mack the Knife » est un arrangement qui se développe par demi-tons de la tonalité de si bémol à ré. Georges Grenu y a pris un excellent solo, mais la vedette fut Sylvain Rappaport (vib). Les deux mêmes sont intervenus en solo dans « A Girl from Ipanema », arrangement délicat à jouer rythmiquement.
Notre préférence va toutefois à « 88 Basie Street » de Sammy Nestico, fait pour le swing avec un sens de l’orchestration efficace pour les trompettes. Le jeune Cyril Huguet (ex-élève de François Guin) est intervenu en solo. Le temps des vedettes est arrivé. Tout d’abord François Guin qui a joué avec les « grands » comme Duke Ellington en 1969 à la salle Pleyel. Le chanteur de l’orchestre étant absent, Marc Robert a confié « Fly Me to The Moon » au trombone de François Guin, dit Frick (à noter le passage de flûte par Georges Grenu). Le trombone est un parfait crooner. La jeune chanteuse de l’orchestre, Alix, fille du contrebassiste (Jean-Claude Aubry) était là pour nous prouver ses promesses d’avenir sur « I Love Paris » (introduit par Frick) et surtout « Summertime » arrangé par Dave Wolpe et où Frick a pris un remarquable solo. Un arrangement voulu théâtral et court sur « Petite Fleur » dû à Marc Robert, introduit l’autre vedette attendue et qu’on ne présente plus, Marc Laferrière. Marc Robert est l’arrangeur de « Blue Moon » (en fa) qui a mis en valeur Marc Laferrière, Frick Guin, Francis Gauthier (tp). Grand succès auprès du public. Dans « All of Me » nous avons remarqué l’excellent drumming de Toto derrière le solo de vibraphone. Toto a très justement joué New Orleans dans « Darktown Strutters Ball » arrangé par Stan Laferrière (à signaler l’alternative entre Laferrière et Guin). « Begonia » est une composition de Marc Laferrière jouée à deux sopranos (Marc et Aurore Brisset, altiste titulaire de l’orchestre) et très bien arrangée par Stan Laferrière. A signaler encore l’excellence du drumming de Toto dans « When You’re Smiling ». Un grand nombre de solistes (outre Marc, Frick, Rappaport, il y eut Alain Meaume, Matthieu Randon et des éléments de l’orchestre comme l’incontournable Georges Grenu et le pianiste Christian Garbar) se sont illustrés dans « Sure Thing » du répertoire Basie, version qui est sur Youtube. Ce grand moment de jazz s’est terminé sur un arrangement de « Lulu’s Back in Town » de Dave Wolpe où se sont illustrés Georges Grenu, Frick Guin, Marc Laferrière, Sylvain Rappaport, Alain Meaume, Matthieu Randon qui mérite d’être mieux connu. Tous les musiciens de cet orchestre contribuent à la croisade du jazz de Marc Robert et à la réussite de concerts comme celui-ci.
Michel Laplace (photo Lisiane Laplace : François Guin, Jean-Claude Aubry, Marc Laferrière)

Liens : www.youtube.com/user/BunkLaplace?feature=mhw4#p/a/u/0/xFXwZg4uNCo
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