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La liberté d'expression, c'est la vie!
Nous ne sommes pas en état de guerre (la prose gouvernementale), nous vivons une épidémie comme nous en avons vécu sans restriction des libertés, et il y en aura d'autres. 
Pour les vieux artistes des deux sexes (au-delà de 70 ans), l’enfermement (confinement, fermeture des lieux d’expression, suppression des relations artistiques et humaines) est la certitude d’une mort prématurée et, après un an, le constat, prévisible, est maintenant évident: l’enfermement a tué massivement dans le jazz, beaucoup, beaucoup plus que le covid contre lequel il était possible de prendre les mesures traditionnelles de protection sans imposer un traumatisme à des personnes fragiles, sans les priver de tous les autres soins dont ils ont besoin, et d'abord d'expression et de lien social. Rappelons ces mots de Stéphane Grappelli de 1995: «A mon âge, que voulez-vous que je fasse? Je veux jouer. Ça rajeunit, j’oublie mes pépins de santé. Tant que je joue, la douleur disparaît. C’est une drogue. Une fois, à Londres après un concert, je me suis retrouvé seul dans la rue, les musiciens s’étaient dispersés. Ça, c’est le cafard.» (Jazz Hot n°495, 1995)

  Yves Sportis
Directeur de la publication
© Jazz Hot 2021

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