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Dan Vernhettes at Home © photo X by courtesy of Dan Vernhettes

Dan VERNHETTES


New Orleans on my mind

Trompettiste et cornettiste, organisateur de concerts, historien, Dan Vernhettes est un personnage singulier de la scène jazz de Paris (et de sa banlieue), qu’on croirait sorti d’un roman d’Alphonse Boudard. Né le 20 mai 1942 à Paris, fils d’un père ouvrier à la SNCF et d’une mère «ouvrière à tout faire», il a grandi à Vitry-sur-Seine et à Ivry-sur-Seine. Jeune homme passionné de jazz –et en particulier de musique new orleans–, il apprend la trompette, essentiellement en autodidacte.
Refusant de servir durant la Guerre d’Algérie, il se réfugie au Danemark pendant deux ans. De retour en France en 1962, il fonde les Jazz O’Maniacs. Après la séparation de l’orchestre, en 1971, il délaisse la musique et ne reprend l’instrument qu’en 1990, participant à plusieurs formations.
A l’origine, en 1994, de la saison de concerts de Villejuif, «Jazz aux Esselières» (devenue en 2015 «Jazz en Ville»), et de celle d’Ivry-sur-Seine («Jazz’Ivry» en 2001), il y assure, à raison d’un concert par mois (de septembre à juin), une programmation couvrant le spectre du jazz dans son ensemble. A cela s’ajoute, depuis près de vingt ans, une activité d’historien dont les ouvrages sont publiés via une maison d’édition associative, Jazz’Edit.

Propos recueillis par Jérôme Partage

Photos X by courtesy of Dan Vernhettes


© Jazz Hot n°678, hiver 2016-2017



Vintage Jazzmen sur la tombe de Bunk Johnson, New Orleans, 1997 © photo X by courtesy of Dan Vernhettes

Jazz Hot: Comment avez-vous découvert le jazz?

Dan Vernhettes: J’avais deux cousins, plus âgés –dont l’un avait pris des leçons avec Michel Warlop avant-guerre– et qui, comme beaucoup de jeunes en 1945, avaient des 78 tours et étaient fous de jazz. J’ai le souvenir d’une surprise-party à laquelle ils m’avaient invité, j’avais 7 ou 8 ans. Je me souviens très bien des disques qu’ils passaient: Fats Waller, Lionel Hampton… J’ai donc découvert le jazz en écoutant ces 78 tours. J’ai également été initié à la musique par les colonies de vacances d’Ivry-sur-Seine où l’on chantait beaucoup –«Le Chant des partisans», «la Marseillaise», et des chansons plus pacifiques– et, à 11 ans, j’ai découvert le rock and roll avec les disques d’Elvis Presley et de Bill Haley. A l’école, on cherchait à monter des groupes, mais on n’y arrivait pas… Après, je me suis lancé dans la lutte clandestine contre la guerre d’Algérie; j’ai dû quitter la France pour le Danemark en 1959. A Copenhague, j’ai entendu des orchestres formidables dans le répertoire revival new orleans. Mais aussi des musiciens modernes fantastiques comme Allan Botschinsky (tp), un réfugié polonais, dans le style d’Art Farmer, et Bent Jædig (1935-2004), un des plus grands saxophonistes ténor danois. Egalement Dexter Gordon et Stan Getz. Les boîtes étaient pleines de jeunes entre 17 et 22 ans. C’était plus que la fête, c’était la vraie vie! J’en ai gardé une grande nostalgie, et je plains ceux qui n’ont pas connu ça.

Jazz O’Maniacs, Show TV de Jean-Christophe Averty, janvier 1965 © Photo X by courtesy of Dan Vernhettes

Comment avez-vous appris la trompette?

J’étais avec quatre frères, les Malaprade, avec lesquels je voulais monter un orchestre. On est allé au Conservatoire d’Ivry-sur-Seine vers 1957 ou 1958. Il était déjà un peu tard. Les quatre frères sont devenus musiciens classiques! Je voulais jouer du trombone, comme Kid Ory, mais on m’a orienté vers le cornet. Et pendant six mois, j’ai pris des cours avec un musicien de la fanfare du Métropolitain –car le métro avait une fanfare à l’époque! Mais je n’ai pas accroché, et j’ai continué en autodidacte, ce qui a été une grave erreur. J’en ai bavé, mais j’ai un son et une histoire. Toutefois, malgré mes défauts, j’ai gagné un style reconnaissable. En me frottant à de grands musiciens, depuis des années, comme Philippe Milanta (p), je me suis remis à lire la musique, j’ai compris les accords, j’ai appris des choses.


Jazz O’Maniacs avec Willie Humphrey, février 1967 © photo X by courtesy of Dan Vernhettes


Comment avez-vous fondé les Jazz O’Maniacs?

Quand je suis rentré en France en 1962, on était en plein dans les yéyés. J’ai le même âge que Johnny Hallyday et Eddy Mitchell. Mais moi, je me suis trompé: j’ai choisi le jazz!
(Rires) Je les ai connus à La Locomotive, à Pigalle. Il y avait des concours entre orchestres. Nous, on jouait du Jelly Roll Morton: on était des nases! (Rires) Il y avait une excellente formation, avec les musiciens de Claude Luter, le High Society, dirigé par Mowgli Jospin (tb) et Pierre Atlan (cl), avec deux cornettistes sensationnels: Pierre Merlin et Claude Rabanit. J’ai appris à jouer en les regardant. Ils jouaient au Riverboat et au Colisée, où j’ai entendu Irakli pour la première fois. On allait aussi écouter Maxim Saury à La Huchette, le grand trompettiste Jean-Claude Naude, Claude Luter, Michel Attenoux au Slow Club. Ces gens-là nous nourrissaient, et moi je copiais le High Society. J’ai monté mon premier orchestre, les Riverside Jazz Babies, en 1963. C’était très amateur. En 1965, ça s’est transformé en Jazz O’Maniacs avec l’arrivée de Marc Richard (as), un transfuge des Haricots Rouges, puis avec Philippe Baudoin (p). A partir de 1966, on s’est mis à écumer les bals étudiants; on jouait parfois une semaine complète à La Huchette. Lors d’un bal à Paris, un petit monsieur est venu nous voir à la pause pour nous demander s’il pouvait jouer avec nous: c’était Albert Nicholas! Il est resté avec nous deux ans. Il est dommage qu’à l’époque, je ne savais pas le millième de ce que je sais aujourd’hui sur l’histoire du jazz, car j’avais là sous la main un témoin de premier ordre. On a quand même beaucoup parlé de Red Allen, de Luis Russell et surtout de Jelly Roll Morton qui reste l’un de mes dieux. L’orchestre s’est dissout vers la fin de 1971. Je n’ai repris la musique qu’en 1990, à cause de la vie de famille, du travail, etc. Je savais que je n’avais pas le niveau pour être musicien professionnel.

Jazz O’Maniacs avec Albert Nicholas, Opéra de Hambourg, mai 1968 © photo X, by courtesy of Dan Vernhettes

Quelle activité avez-vous exercée?

J’étais typographe, mais aussi militant syndical CGT, puis politique. Le jour de l’élection de François Mitterrand, en 1981, j’ai eu un déclic, je me suis dit: «On va se faire avoir!». J’ai été le seul dans toute l’imprimerie à ne pas sabler le champagne. Ça a mûri pendant presque une décennie avant que je ne décide de reprendre la musique en fondant les Vintage Jazzmen, qui fonctionnent encore aujourd’hui, même si les membres du groupe se sont éparpillés. C’est difficile aujourd’hui de conserver un orchestre comme ça, car plus personne ne joue cette musique correctement. Il faut vraiment penser new orleans. C’est un langage! Et même nous, nous ne faisons qu’approcher le problème, car personne ne peut jouer comme les musiciens néo-orléanais de l’époque. L’avantage de prendre de l’âge, est que je suis un des derniers à jouer vraiment vieux style. Mais si j’avais la technique, je jouerais à la Clifford Brown, ou à la Fats Navarro que j’adore. En 1992, j’ai fondé Swing Feeling, un super orchestre qui existe encore, avec notamment Jérôme Etcheberry (tp) et Philippe Milanta. Et en 1998, j’ai créé Brother D. Blue Band qui passe au Caveau de La Huchette une fois par mois, l’un des orchestres favoris des danseurs. Je joue aussi parfois avec la chanteuse Denise Gordon dans Swing Créole.

Little Maniacs, Alfredo Espinoza, 1970 © photo X by courtesy of Dan Vernhettes

Selon vous, qu’est-ce que le jazz a de particulier?

Quand j’étais jeune, ce que je voulais, ce n’était pas être musicien, c’était jouer du jazz! Et je peux dire qu’en soixante-dix ans, je n’ai pas entendu une autre musique qui ait un tel impact. Si on considère que le jazz est né vers 1904, c’est une durée exceptionnelle dans l’histoire des arts. Les mouvements artistiques nés au Ve siècle avant J.-C. ou pendant la Renaissance on duré soixante ans maximum. Alors que cette musique-là continue d’exister et va continuer d’exister au XXIe siècle parce qu’il y a toujours des jeunes qui la jouent. Il y en a donc encore pour cinquante ans minimum. Un art qui dure deux siècles, un phénomène global avec des centaines de milliers de musiciens dans le monde, c’est inédit dans l’histoire de l’humanité! Et pourquoi? Parce que le contenu est fabuleux, aussi fort que celui de la musique classique. Evidemment, ce succès est lié à l’invention du gramophone. Sans cela, le jazz ne se serait pas répandu de la même façon. Rendez-vous compte: j’ai à mon répertoire une composition de 1897! Et les gars qui reprennent Coltrane, jouent des morceaux qui ont plus de cinquante ans! Du coup, le mot revival me fait sourire: je joue du Jelly Roll Morton, mort en 1941. Alors les musiciens qui méprisent le revival et qui jouent du Art Farmer et du Sonny Rollins –une musique que j’ai entendue en 1955– me font rigoler! Ils font donc exactement ce que j’ai fait avec Jelly Roll Morton! Jouer Coltrane aujourd’hui, c’est du revival! Disons plutôt que chacun prolonge une tradition du jazz. Je fais partie des musiciens qui admettent tout le jazz, de Scott Joplin à Coltrane. Je prends tout, même les musiciens que je n’aime pas trop, comme Woody Herman. Car si on commence à couper l’histoire du jazz en morceaux, en fonction des goûts personnels, c’est foutu!

Jazz O’Maniacs, 1970 © photo X by courtesy of Dan Vernhetrtes

Justement, en France notamment, le jazz fonctionne en chapelles!

Oui, mais il ne faut pas en vouloir aux musiciens. Ce qui est critiquable, d’abord, c’est la fracture qu’a installée Hugues Panassié à cause de Mezz Mezzrow, alors qu’il n’était pas du tout négatif dans ses premières chroniques sur Parker en 19471. C’est Mezzrow qui l’a mal orienté. Et puis, bien sûr, il y a eu la bagarre avec Delaunay qui lui, avait compris qu’il s’agissait des branches d’un même arbre. Cette opposition, entre musique d’avant-guerre et musique d’après-guerre, a aussi existé aux Etats-Unis. Mais le coup fatal a été porté en France avec Mai 1968. La critique parisienne «intello» qui fantasmait sur les liens entre révolution et jazz –et qui continue encore parfois– a décrété que l’histoire du jazz était obsolète, et que seuls comptaient les musiciens free des années soixante. J’étais copain avec Don Cherry –on faisait la manche tous les deux boulevard Saint-Germain avec nos trompinettes en jouant free– et il venait écouter les Jazz O’Maniacs à La Huchette quand il jouait en face au Chat qui Pêche. Comme tous les Américains qui jouaient du free, il avait entendu les orchestres swing des années trente, et il connaissait l’histoire du jazz.
En pratiquant cette rupture, on a perdu une partie du public. Et le ministère de la Culture, en remplaçant le jazz par les musiques actuelles a laissé entendre qu’Armstrong et ceux qui swinguaient étaient des has-been! Ça a aggravé les clivages: les amateurs de vieux style et ceux de jazz moderne se fermant avec les mêmes œillères, en miroir. Aujourd’hui, on a fini par comprendre que Miles Davis descend de Louis Armstrong, évidemment. Mais au travers de Harry Edison ou de Joe Newman. Mais malheureusement, le public n’est pas revenu. Il y a vingt ans, quand on disait aux gens qu’on jouait du jazz, ils répondaient: «Ah, non surtout pas!» Parce qu’ils s’attendaient à entendre du free ou je ne sais quoi. En tous cas, pour moi, quand on est un professionnel ou un acteur du jazz, on doit tout prendre dans le jazz. Ça doit être un principe. Il faut donc que les musiciens aient une connaissance de l’histoire (ce qui n’est pas toujours le cas) pour qu’ils comprennent d’où ils viennent. Même s’ils font de la musique improvisée européenne, ils sont des descendants de Buddy Bolden! Après, les goûts, c’est autre chose. D’ailleurs, pour les jazz clubs de Villejuif et d’Ivry, tous les styles sont représentés.

Swing Feeling et Screamin Jay Hawkins, 1997 © photo X bu courtesy of Dan VernhettesDan Vernhettes (tp), Marc Richard (cl), Jack Cadieu (tb), Goran Eriksson (bjo), Eric Gemsa (p), Caveau de la Huchette © photo X by courtesy of Dan Vernhettes

Comment réagit le public à cette diversité?

Quand je fais venir une formation moderne, j’ai parfois des remarques de gens qui me disent: «Tu nous as programmé un truc un peu hard!» et, à l’inverse, d’autres se plaignent quand c’est du vieux style: «Dis-donc, c’était plan-plan…». Alors qu’il y a un lien entre les deux, de nature historique. Mais beaucoup me disent aussi que grâce à cette diversité, ils ont découvert un style de jazz qu’au départ ils n’aimaient pas. Ils ont fini par comprendre. Ça prend du temps parce que ce sont des langues qui s’apprennent. La majorité du public de Villejuif et d’Ivry n’est pas très connaisseuse. Mais à force de venir, le goût des gens évolue, ils achètent des disques, ils écoutent des musiciens différents. C’est pour cela que je suis en désaccord avec les festivals qui ne programment qu’un seul jazz. C’est une connerie. Il faut créer une synergie entre les publics du jazz.

Swing Créole, Denise Gordon, Esselières 2014 © photo X by courtesy of Dan VernhettesDan Vernhettes, Lou Pauprete (p), Sylvia Howard (voc), Mano Razanajato (b), Jazz’Ivry 2015 © photo X by courtesy of Dan Vernhettes

Quand avez-vous créé Jazz aux Esselières et Jazz’Ivry?

Le premier concert a eu lieu aux Esselières en octobre1994 avec Daniel-Sidney Bechet et André Villéger. On a fêté les 20 ans à Noël 2014 avec la chanteuse Sylvia Howard. Les responsables du lieu avaient fait des tentatives pour organiser des concerts de jazz, mais ça n’avait pas vraiment fonctionné. On a commencé petit pour ne pratiquement plus jamais descendre en dessous de cent personnes par concert. Mais en octobre 2015 nous avons été contraints de quitter la salle des Esselières pour la Maison pour Tous Gérard Philippe, toujours à Villejuif où nous avons bénéficié d’un accueil chaleureux de la part de la directrice et de l’équipe. La salle de concert est superbe, très confortable, et les conditions techniques formidables. Le nom de l’association a été changé en «Jazz en Ville». Nous n’avons pas encore regagné notre niveau de spectateurs  habituel, mais  nous pensons y arriver au cours de la saison 2016-2017, grâce à une programmation très variée. Quant à Jazz’Ivry, sa création, en 2001, ne s’est pas faite à mon initiative. C’est une demande de mes amis d’Ivry qui se plaignaient du fait qu’il n’y ait pas de jazz sur la commune. A Jazz’Ivry, nous tenons le choc, avec un public fidèle et là encore une programmation très éclectique, qui aborde tous les styles. Nous essayons d’atteindre un public nouveau, et notamment des jeunes.

Alfredo Espinoza

Vous publiez régulièrement des ouvrages historiques…

J’ai commencé en 1997, lors de mon premier voyage à La Nouvelle-Orléans où j’ai rencontré Richard Allen, le curateur des archives. J’ai commencé par rédiger des petites fiches sur les musiciens parce que j’avais remarqué des problèmes de chronologie dans les bouquins. Et tout le monde reprenait des dates qui étaient fausses. Puis, à partir des années 2000, Guy Chauvier, de Jazz Classique, m’a demandé des articles à caractère historique. A la suite de quoi, Philippe Baudoin m’a suggéré d’écrire un livre. J’ai donc poussé mes recherches, et les fiches papier sont devenues des fichiers informatiques. Et puis, il y a une dizaine d’années, un ami musicien suédois m’a mis en relation avec l’historien Bo Lindström car nous travaillions sur le même sujet. On a donc joint nos forces.
Ensemble, nous avons retrouvé l’intégrale des cent-quatre-vingt-onze morceaux enregistrés par Tommy Ladnier. Notre premier ouvrage, Traveling Blues, était donc une biographie de Tommy Ladnier. Big BoyNotre deuxième ouvrage, Jazz Puzzles, Volume 1, était plus général, portant sur quatorze portraits de musiciens, et montrait comment le jazz a émergé en Louisiane. Ce livre comporte une chronologie absolument indiscutable, grâce aux documents fabuleux qu’on peut trouver aujourd’hui sur Internet. Enfin, Jazz Puzzles, Volume 2, traite des musiciens qui ont joué sur les bateaux entre 1907 et 1940, notamment Louis Armstrong, sur lequel nous livrons des informations inédites relatives à sa famille. On y a publié des documents incroyables, comme le passeport de Sidney Bechet, les arbres généalogiques de beaucoup de musiciens! Nous avons eu de la chance car les propriétaires des photographies que nous souhaitions utiliser, en voyant notre travail –après nous avoir traités de «fanatics»– (ce qui en anglais n’est pas péjoratif) nous ont offert les droits sur les originaux. C’est ce qui fait de ces deux volumes des références. Sinon, avec Jazz’Edit, l’association qui édite ces publications, nous avons aussi sorti une superbe biographie de Frank Big Boy Goudie  (Big Boy, en version française et en version anglaise), ainsi qu’un Hommage à Alfredo Espinoza, le génial musicien chilien qui bouleversa la scène parisienne du jazz classique entre 1970 et 1975. Nous sommes actuellement en train de réaliser un Cuba en Paris, une rétrospective des musiciens cubains qui jouèrent à Paris entre 1925 et 1955. Un ouvrage plein de photos inédites, qui donne une autre idée de la scène musicale parisienne de cette époque. Et un Jazz Puzzles, Volume 3 n’est pas exclu…

Jazz Puzzles 1Jazz Puzzles 2Travelling Blues

Vous donnez aussi des conférences…

Oui, régulièrement, en France ou à l’étranger (Toronto, New Orleans…). Ce ne sont pas de vraies conférences: j’échange beaucoup avec le public, qui se pose beaucoup de questions. Je constate à chaque fois combien l’histoire de l’émergence du jazz en Louisiane est mal connue.

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1. Hugues Panassié (Jazz Hot n°9, septembre-octobre 1946).


CONTACT: www.jazzedit.org (jazzedit@sfr.fr)


DISCOGRAPHIE

Leader/coleader
CD 1965-70. Jazz O’Maniacs, Jazz O’Maniacs (compilation), Memories 08-09
CD 1968. Jazz O’Maniacs, Hot Jazz Meeting Hamburg ’68 (compilation), Pastels 20.1641

LP 1968. Jazz O’Maniacs, Jazz O’Maniacs, Polydor 658121

LP 1969. Jazz O’Maniacs, Hot Jazz Meeting Hamburg ’69 (compilation), WAM 15402
CD 1995. Swing Feeling, Swing Feeling & Screamin’ Jay Hawkins, Body & Soul 402
CD 1997. Swing Feeling, Live in Langen, Germany, Autoproduit

CD 1997. Vintage Jazzmen & Reverend Garrett, New Orleans Hymns. Volume I & II, Sude 040997G
CD 1998. Vintage Jazzmen, Traditionnal Jazz Around the World. Volume III, Jazz Crusade 3044

CD 2000. Vintage Jazzmen, Vintage Jazzmen in New Orleans, G.H.B. Records 438 

CD 2003-04. Vintage Jazzmen, Tori Robinson with the Vintage Jazzmen, Frémeaux & Associés 455

CD 2005. Vintage Jazzmen, Messin’ Around, Frémeaux & Associés 486
CD 2006. Vintage Jazzmen, Sign On, Autoproduit

1968, Jazz O’Maniacs1969, Hot Jazz Meeting1995, Swing Feeling & Screamin Jay Hawkins

2000, Vintage Jazzmen

2003, Vintage Jazzmen2005, Vintage Jazzmen








VIDEOS

1965. Jazz O’Maniacs, «King Porter Song», Paris
Dan Vernhettes (cnt), Michel Devilliers (cnt), Jack Cadieu (tb), Marc Richard (ts), Bert Jouis (tu), William Azoulay (bjo), Lou Lauprète (p), Dominic Obadia (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=K0s5LTCzpZc


1969. Jazz O’Maniacs, «Cirill Shouts», Paris (20 avril 1969)
Dan Vernhettes (cnt), Michel Devilliers (cnt), Jack Cadieu (tb), Göran Eriksson (as), Marc Richard (ts), Bert Jouis (tu), Sandrik de Davrichewy (g), Philippe Baudoin (p), Dominic Obadia (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=NfgYkkA5TaM


1969. Jazz O’Maniacs, «Oh, Miss Annah», Antibes (25 juillet 1969)
Dan Vernhettes (cnt), Michel Devilliers (cnt), Jack Cadieu (tb), Göran Eriksson (as), Marc Richard (ts), Bert Jouis (tu), Sandrik de Davrichewy (bjo), Christian Azzi (p), Dominic Obadia (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=iLs7oxvOyFk

2004. Brother D. Blue Band, Jazz aux Esselières (Villejuif, décembre 2004)
Dan Vernhettes (tp, voc), Hugues Dieuzeide (ts), Jean-Pierre Miorin (ts), Pierre Durand (g), Pierre Jean (p), Enzo Mucci, (b) François Reau (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=TgN1c645kag


2006. Vintage Jazzmen, «Red Wing», Mülheimer Jazz-Club (Mülheim, Allemagne, 25 mai 2006)
Dan Vernhettes (tp, voc), Tommy Sancton (cl, ts), Olivier Beuffe (tb), Siphan Upravan (bjo), Enzo Mucci (b), Guillaume Nouaux (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=JI-lqpxSovQ


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