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Jean-Marie Hacquier

Rédacteur et photographe
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Jazzland 1976, jean-Marie avec Art Blakey ©Jacques Joris



Jean-Marie Hacquier est né le 24 septembre 1942 à Ensival (Belgique). Il découvre le jazz en 1958 à l’écoute d’un 45 t. de Count Basie et d’un LP de Duke Ellington. Il est encore relativement panassiéiste lorsqu’en 1959 il écrit ses premières chroniques pour le journal de son collège. Dès cette année, il participera, comme reporter, à toutes les éditions du festival mythique de Comblain-la-Tour. En 1960, il collabore à la création de la Jeune Gazette, le supplément du quotidien La Gazette de Liège. Il en sera le secrétaire de rédaction et le chroniqueur des concerts et jam sessions qui voient défiler dans les caves liégeoises : Bobby Jaspar (brièvement en 1962), René Thomas (g) et Jacques Pelzer (as). Grâce à cette approche live, il adopte le bebop, le hard bop et les déclinaisons qui vont suivre. De 1965 à 1969, il réside à Reims où, très rapidement, il devient, au journal L’Union, la cheville ouvrière d’une autre page des jeunes « Demain Magazine ». Avec le support du journal, il fonde le Jelly Roll Jazz Club, une association 1901 qui, bien entendu, donne la primeur aux concerts de ses amis belges : René Thomas, Jacques Pelzer, Robert Jeanne (ts), Sadi (vib), Jack Sels (ts) et Roger Vanhaberbeke (b). Les activités du Jelly Roll Jazz Club trouvent un prolongement dans les MJC de Champagne-Ardenne, mais aussi en duplication avec les activités du « Cat-4 Club » de Metz. Cecily Forde (voc), Al Jones (dm), Lennart Johnson, (as), JR Monterose (ts), Dave Pike (vib) jouent et tournent pour lui. En 1967, il produit un concert du Duke Ellington Orchestra au cinéma L’Opéra. La Maison de la Culture André Malraux qui est en gestation dans les locaux du Grand Théâtre de Reims, charge Jean-Marie d’y animer, chaque vendredi-midi, une causerie illustrée sur l’histoire du jazz et ses développements ; elle durera deux saisons. En 1968, avec Robert Jeanne, il remet en selle le guitariste René Thomas qui ne s’était plus présenté en public depuis deux ans. La remise en selle est réussie, puisqu’aux vacances pascales Thomas se produit au Riverbop (Paris) accompagné de René Urtreger (p), Gibert Rovère (b) et Charles Bellonzi (dm). C’est à cette époque que Jean-Marie Hacquier effectue sa première collaboration à Jazz Hot.
De retour à Liège à l’automne 1969, il reprend son hobby de programmateur à « La Pierre Levée » puis à « La Cave 22 » avec des musiciens comme  Jean-Luc Ponty (vln), Lou Bennett (org), Johnny Griffin (ts) et Art Taylor (dm) – A.T. habitait à Liège au début des années 70’.
Jazzland 1975, Jean-Marie avec Al Tootie et Jimmy Heath ©Jacques JorisEn juin 1972, avec Jean-Marie Peterken, il organise, au Palais des Sports de Coronmeuse : un « Jazz Festival Liège » qui voit défiler e.a. Nucleus, Chris Hinze (fl), Les McCann (p), Rhoda Scott (org), Sadi (vib), le Thomas-Pelzer Ltd. et Gato Barbieri (ts). C’est, malheureusement un fiasco acoustique et financier.
Pas découragé, il ouvre en septembre 1974 « son » Jazzland, un superbe club de 400 m² avec des tables en gradins et une capacité de 300 personnes. Rhoda Scott joue à l’inauguration ; en semaine et en soirée, Michel Graillier assure en piano-solo. Dans les années 70’ le jazz est en crise, concurrencé par les new rockers. Cette situation offre à Jean-Marie Hacquier l’opportunité de programmer dans son club : Bill Evans, Art Blakey, Chet Baker, Toos Thielemans, Tete Montoliu, Art Farmer, les Heath Brothers, Junior Cook, Woody Shaw, George Coleman, Slide Hampton, Billy Harper, Eddie Lockjaw Davis, Memphis Slim, Lee Konitz, Jimmy Raney, e.a.
Lorsque René Thomas décède à Santander le 3 janvier 1975, la nouvelle parvient au Jazzland en plein concert du bluesman Paul Ambach ; l’assistance est atterrée ! Malgré l’offre d’un concert d’artistes américains chaque samedi, l’épopée du Jazzland ne durera que deux saisons.
De 1976 à 1980, Jean-Marie organisera encore d’autres évènements dans diverses salles liégeoises : Gerry Mulligan, Stan Getz, Chick Corea/Gary Burton, Dizzy Gillespie, Ray Charles…
En 1980, pour le Millénaire de la Ville de Liège, il monte et produit « Saxo 1000 » : un octet à cinq saxophones qui compte en ses rangs : Jacques Pelzer et Steve Houben (as, fl), John Ruocco et Robert Jeanne (ts, ss), Henry Solbach (bs, cl), Michel Herr (p, conductor), Jean-Louis Rassinfosse (b) et Félix Simtaine (dm) (LP. Remembering Bobby Jaspar & René Thomas – BDN.001).
1999, Jean-Marie avec Roy Hargrove ©Nathalie HacquierEn 1982, il s’établit à Bruxelles, devient administrateur des Lundis d’Hortense (association de musiciens) et intensifie ses activités rédactionnelles pour Bruxelles-CapitaleJazz in Time, Privilège de la Musique et, bien sûr Jazz Hot.
De 1982 à 1986, il est associé à la programmation de l’Oostende Rhythm’n Jazz Festival au Casino d’Ostende (Ella Fitzgerald, Lionel Hampton, Fats Domino, Oscar Peterson, Bobby McFerrin, Joe Pass…).
En décembre 2003, il est nommé Administrateur-Délégué de la Jazz Station, un centre de jazz situé dans l’ancienne gare de Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles). L’inauguration a lieu en grande pompe en septembre 2005. La Jazz Station héberge des associations comme Les Lundis d’Hortense et le Sweet And Hot ; elle organise des concerts, présente des expositions et développe l’archivage et la conservation de la vie jazzique en Belgique et, plus particulièrement, à Bruxelles (d’autres centres existent à Liège, à Mons et en Flandres). Un an plus tard, Jean-Marie démissionne de cette responsabilité ; il y  reviendra en 2012, comme administrateur chargé de la fonction muséale. Pendant quatorze années, de 1999 à 2012, au « Caveau du Max », la cave d’un restaurant sarde, Jean-Marie organisa des buffets+concert très prisés par les fonctionnaires européens. Ces dernières années, il a également présidé des jurys de spécialistes à l’occasion de tournois de jeunes musiciens (Dinant, les Octaves de la Musique, les Sabam Awards, etc.).