Fils de musiciens semi-professionnels,
Brian Lemon étudie le piano avec pour modèle Fats Waller, puis Art
Tatum et Teddy Wilson. A 19 ans, il s'installe à Londres et intègre
le Freddy Randall’s Lively Dixieland Band, puis, l'année suivante,
le quintet de Betty Smith (ts). Dès lors, Lemon multiplie les
collaborations (Benny Goodman, Buddy Tate, Milt Jackson, Ben Webster,
etc.) et dirige également son propre octet qui se consacre à la
musique de Billy Strayhorn. Il est l'interlocuteur naturel des
jazzmen américains de passage comme Ruby Braff, Kenny Davern, Warren
Vaché ou Scott Hamilton qui, installé à Londres, le prend dans son
« British Quartet » avec Dave Green (b) et Allan Ganley
(dm).
En 1994, l'homme d'affaires John Bune
crée le label Zephyr, spécifiquement dédié à celui qu'Hamilton
désigne comme un « trésor national ». Le pianiste est
en effet présent sur chacun des vingt-sept albums produits en dix
ans par le label, comme leader, arrangeur ou sideman. Atteint d'une
arthrose des mains, il avait cessé de jouer depuis 2005.
Jérôme Partage
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