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Maurice «More» Van Eyck

26 fév. 2016
1936, Bruxelles - 26 février 2016, Anduze, Gard
© Jazz Hot n°674, Hiver 2015-2016

Maurice Van Eyck au sein du Cotton City Jazz Band, Marciac 8 août 2003 © Lisiane Laplace


Maurice  «More» Van Eyck (dm) est décédé ce 26 février à Anduze, la petite commune du Gard où il s’était retiré.

Il était né à Bruxelles en 1936. Batteur truculent de confession new-orléanaise, il avait fait carrière comme Chef de Village au Club Med.

En Belgique il a successivement accompagné les Candy’s Dixielanders, le Cotton City Jazz Band (Rudi Balliu, tp, Jean-Pierre Henkart, tb, Walter de Troch, p), les Haricots Rouges (1968), l'International NO Jazz Band (1971, Mike Casimir, tb, Patrick Artero, tp), les Darwin Nostradamus (avec Patrick Artero, tp, Gilles Chevaucherie, b, Christophe Davot, bj, Francis Guero, tb, Boss Quéraud, cl), Olivier Franc (disque Black & Blue), le Rudi Balliu’s Society Serenaders, le Fondy Riverside Bullet Band, le Roof Jazz Band et les New Orleans Zhulus (John Defferary, cl, Philippe de Smet, tb, Brian Turnock, b), qu’il dirigeait. 


Disciple de Baby Dodds et Zutty Singleton, il était apprécié par toute la communauté du jazz new orleans en Europe comme en Louisiane. Il avait notamment accompagné Albert Nicholas et George Lewis, et il a joué à Marciac avec Johnny van Breedam (2003).

 

Maurice Van Eyck qui était devenu une légende en Europe s'est voué à l'orthodoxie new orleans de Baby Dodds à Cie Frazier.  


Volontiers provocateur, il se disait anarchiste. Lors du mariage de sa fille Marieke à l’hôtel communal de Watermael-Boisfort,  il s’était présenté en queue de pie au-dessus d’un jean délavé; sous la jaquette: un tee-shirt où l’on pouvait lire «Vive l’anarchie!». Au banquet du soir, chez Lagaffe, ce n’étaient plus les mariés qui tenaient la vedette, mais le «More» et ses amis musiciens du Cotton City et d’ailleurs. 

Une fois par an, il faisait son retour à Bruxelles pour un concert au Music Village. Dans son village du Gard, il célébrait avec faste la Fête Nationale Belge,  jammant de temps en temps avec quelques anciens Haricots Rouges, ses concitoyens retraités. Je me souviens avec beaucoup de tendresse de cet artiste doué, farfelu mais profondément sensible et généreux.

La rédaction de Jazz Hot se joint à moi pour présenter à son épouse Françoise et à sa fille Marieke leurs sincères condoléances.

Jean-Marie Hacquier et Michel Laplace
Photo Lisiane Laplace