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Svend Asmussen

7 fév. 2017
28 février 1916, Copenhague - 7 février 2017, Copenhague
© Jazz Hot n°679, printemps 2017
1958


THE FIDDLING VIKING


Surtout membre du panthéon des violonistes jazz aux côtés de Stéphane Grappelli et Stuff Smith, le Danois Svend Harald Christian Asmussen, qui vient de disparaître le 7 février 2017 à Copenhague, fut aussi chanteur, flûtiste, vibraphoniste, pianiste, guitariste, violoncelliste, contrebassiste, acteur et peintre.



Il est né à Copenhague, il y a plus d'un siècle, de parents d'origine allemande, qui n'étaient pas musiciens. Il avait cependant un oncle musicien, et son frère, Ernst, a étudié le violon et le piano. Alors qu'il n'a que 5 ans, un professeur de musique conseille à ses parents que Svend étudie le violon classique. De 7 à 16 ans, il se lance dans la pratique de cet instrument difficile qu'il travaille auprès de professeurs privés (1922-32).
Par ailleurs, Svend Asmussen écoute des violonistes «populaires» comme Eli Donde et Otto Lington. Il joue dans des églises, mais il n'envisage pas une carrière professionnelle. Il fait donc des études dentaires (un an!), de droit et de sculpture (à la Royal Academy of Arts de Copenhague).

A 16 ans, il découvre des disques de Louis Armstrong avec qui il jouera bien plus tard. Il s'intéresse au jazz, et il se met à copier Joe Venuti. Il assimile les gimmicks de Venuti, notamment le jeu en accords sur les 4 cordes simultanément. Le 15 octobre 1933, il fait ses débuts de musicien professionnel à l'Apollo Theater de Copenhague en quartet modelé sur les Blue Four de Venuti. C'est en sextet avec Olaf Carlsson (tp) et Kai Ewans (cl) qu'il enregistre le 6 novembre 1935 le premier disque paru sous son nom («Tiger Rag», «My Blue Heaven», HMV 1327). Leonard Feather en fait grand cas dans la revue Melody Maker.
En 1936, Svend Asmussen découvre les disques de Stuff Smith, et il devient son principal disciple. Il a déclaré à Jazz Hot (n° 547, p.15): «Et dès que j'ai écouté son disque, j'ai cessé de copier Joe Venuti». La raison?: «Stuff Smith, lui, jouait du violon comme les Noirs jouent du saxophone».
Svend ne se reconnaissait pas dans le style de Stéphane Grappelli: «Très élégant, mais, à mon idée, assez loin du courant américain noir.» Svend est en piste pour devenir un grand violoniste hot, d'autant qu'il démontre d'emblée une capacité à swinguer comme le reconnaîtra son idole Stuff Smith: «Ce n'est pas possible! Je n'ai jamais entendu un swing pareil au violon!»

L'instrument est tellement marqué par les virtuoses classiques (Kreisler, Heifetz pour citer les plus connus) que, consciemment ou non, les premiers virtuoses du monde jazz n'évitent pas cette empreinte (les Eddie South, Michel Warlop, sans doute les plus techniquement impressionnants). Si Svend a trouvé sa voie (voix), il n'a pas tout de suite trouvé les bons lieux pour s'inscrire au firmament de l'histoire du jazz. Svend tourne d'abord en Scandinavie comme artiste «vaudeville». Mais comme le jazz est d'essence populaire, Svend, dont les premiers disques sont considérés comme «commerciaux», a l'occasion dans le cadre des variétés de jouer pour des noms qui rassurent les jazzfans. Il tourne au Danemark avec les Mills Brothers (1937), puis il joue en première partie de deux concerts de Fats Waller (1938).
1938, Oscar Aleman, HMV

En 1938, Svend Asmussen accompagne Josephine Baker, ce qui lui permet de connaître le guitariste argentin Oscar Marcelo Alemán avec qui il enregistre. Avant le conflit mondial, Svend Asmussen a aussi l'occasion de jouer avec Coleman Hawkins, Benny Carter, Valaida Snow (1939). En 1938, Leonard Feather a le privilège de l'entendre en concert et, dès lors, il le juge «supérieur» à Grappelli. Svend Asmussen réalise sous son nom une multitude de disques à Copenhague (1936-44) puis à Stockholm (à partir de l'automne 1945). En 1939, il joue avec succès à Londres, Hambourg, Paris. Mais la guerre mondiale coupe l'élan et des tournées sont annulées. Il tourne alors dans toute la Scandinavie, joue pour Valdemar Eiberg, Kjeld Bonfils, et il ouvre un cabaret-restaurant, le My Blue Heaven, à Copenhague, fréquenté par des Nazis.

Pendant l'Occupation, il joue surtout avec des orchestres de variétés, et il devient acteur lorsqu'un producteur de revues lui offre du travail à Hornbaek. A côté de complaisances commerciales comme «The Hut Sut Song» (novembre 1941) ou «Kan Man Svinge I Ett Kys?» (mai 1942), il y a de bons disques strictement swing de Svend Asmussen qui méritent d'être signalés: «My Melancholy Baby» (22 octobre 1940, après l'introduction de guitare, Svend intervient au violon, chant et vibraphone; pour conclure superbement au violon), «Honeysuckle Rose» (26 juillet 1940, Svend Hauberg, tp!), «The Japanese Sandman» (4 décembre 1940), «Ring Dem Bells» (octobre 1941, après sa quatrième intervention chantée, il termine de façon magistrale au violon), «Darktown Strutters' Ball» (mars 1941, sur tempo vif, très swing, avec Svend Asmussen pertinent au violon et chant, et les bons Kjeld Bonfils, p-vib, Ulrik Neumann, g, Christian Jensen, b). Même s'il joue surtout les standards américains, à cette époque (non propice), Svend Asmussen se montre aussi un compositeur: «Look Out» (octobre 1941, avec les excellents Svend Hauberg, cl, Kjeld Bonfils, p), «Plinke-Plonke» (octobre 1941, joué qu'en pizzicato au violon).

Puis, le 29 août 1943, il est emprisonné par la Gestapo à Copenhague puis Berlin (trois mois) comme otage contre une grève générale qui menace le Danemark. Il n'a jamais connu le motif de sa libération, ni qui est intervenu. Le 13 décembre 1943, il est manifestement au top de ses moyens dans «Exactly Like You», «Baby, Won't You Please Come Home» (passage en pizzicato). Le 18 janvier 1944, c'est en quartet que Svend Asmussen grave une bonne version de «It Don't Mean a Thing If It Ain't Got That Swing» où il ne trahit pas cette profession de foi. A noter que Svend Asmussen aimait connaître les paroles d'un morceau, pas seulement parce qu'il chante souvent –et bien– mais pour donner un sens à ce qu'il joue. Le 9 juin 1944, tout le groupe de Svend Asmussen, avec Poul Hindberg (cl), swingue bien dans «How I'm Doin' Hey, Hey» sur tempo vif, avec une mise en place impeccable.

Après la Libération, il reprend sa carrière de violoniste, et il enregistre copieusement sous son nom pour le label Odéon (1946-51), son groupe comprenant un clarinettiste (Svend Hauberg -également guitare et trompette). En 1946-49, il passe à la télévision à Londres (BBC). Du 12 février au 18 juin 1946, Svend Asmussen grave d'excellentes faces, bien enregistrées, avec notamment Max Leth (p), Jorgen Ingmann (g) et Svend Hauberg (cl): «Believe It Beloved», «I've Found a New Baby», «Nobody's Sweetheart», «Dinah» (sur tempo médium lent), «St. Louis Blues» (tempo très lent au début avec une introduction de basse de Børge Ring évoquant le «Blues in C Sharp Minor» de Teddy Wilson de dix ans plus tôt), «Lonesome Road».

Svend Asmussen a toujours un pied dans les variétés (avec un goût pour les ensembles vocaux) et l'autre dans le jazz, mais ses deux pieds savent swinguer. Le 3 janvier 1947, il grave un bon «When You're Smiling». Pour la séance du 9 décembre 1947, Simon Brehm remplace Børge Ring dans son combo qui par ailleurs brille par la stabilité du personnel d'où la cohésion: «Sunny Side of the Street» (très bon tempo médium). En 1947 toujours, Svend Asmussen se produit à Oslo avec Edith Piaf et les Compagnons de la Chanson.


1953

En 1950, à Copenhague, son groupe joue en première partie de l'orchestre de Benny Goodman. Benny et Svend ont l'occasion de jouer ensemble en compagnie de Toots Thielemans (g), Zoot Sims (ts), Dick Hyman (p), Ed Shaughnessy (dm). Benny connaissait Svend depuis 1948 par les disques, et le très exigeant clarinettiste concèdera plus tard: «I've known him for about 30 years, and he's always been kind of a favourite of mine. Marvelous taste in what he plays». Benny Goodman tenta par deux fois et sans succès d'amener Svend Asmussen à s'installer aux Etats-Unis où son disque The Fiddling Viking fut un grand succès en 1958.


1956

Dès 1953, Svend Asmussen devient populaire en Allemagne. Au cours des années 1950, il fait le tour du monde dans des croisières où il divertit les gens fortunés. En fait, en tant que leader d'un orchestre sur le bateau Kungsholm, Svend s'est rendu au moins deux fois aux Etats-Unis. En 1955, il a d'ailleurs l'occasion de jammer avec... Stuff Smith! En janvier 1956, Svend Asmussen se met au rock & roll et enregistre «Rock Around the Clock» (alias «Wenn der Johnny Spielt»).


1959


Dès les années 1950, Svend Asmussen expérimente le re-recording. En 1958, il monte le trio Swe-Danes avec le guitariste danois Ulrik Neumann et la chanteuse suédoise Alice Babs, qui travaillera pour Duke Ellington: «c'était un trio plutôt vocal» a précisé le violoniste (ce qui n'est pas un scoop, car il donne de la voix dès ses disques de 1938). Le groupe remporte un grand succès international, hors des circuits jazz, et enregistre à Los Angeles pour Warner Bros. Peu avant, le «Side by Side» sur 45 tours Decca est un «tube». Le groupe se maintient en activité jusqu'en 1963. Et en 1961, il fait aussi un disque à Hollywood, en duo avec Ulrik Neumann, où il fait chanter son Guarnerius (Danish Imports).


1962

Svend Asmussen a participé à des shows d'Ed Sullivan et Dinah Shore aux Etats-Unis. En juillet 1962, il collabore avec John Lewis, et un disque réalisé à Stockholm, très «musique de chambre» en résulte (The European Encounter, Jimmy Woode, b, Sture Klin, dm).

19631963


C'est en 1963 que Duke Ellington le convie avec Stéphane Grappelli et Ray Nance, à une séance publiée par le label Atlantic (Jazz Violin Session). La même année, toujours en février, il enregistre un disque en pizzicato pour Sathima Bea Benjamin (A Morning in Paris) auquel Duke Ellington et Billy Strayhorn ne sont pas étrangers. Après un disque avec Stéphane Grappelli (1965), Svend Asmussen tourne au Danemark, en Suède et en Suisse avec Stuff Smith (1965-67).



19661966


Svend et Stuff enregistrent ensemble l'album Hot Violins en janvier 1966. En septembre suivant, on les réunit avec Stéphane Grappelli et Jean-Luc Ponty à Bâle pour le disque Violin Summit publié sur le label MPS. En décembre 1966, Arne Domnerus participe à la clarinette à un disque de Svend Asmussen (The Svend Asmussen Sextet, Stockholm, RCA). Il apparaît au Festival de Monterey avec Ray Nance et Jean-Luc Ponty (1967). 



19721973

Svend Asmussen se produit à nouveau avec Alice Babs en Scandinavie (1969-72) et au Brésil (1972). En 1969, il est l'invité d'un album rock, Made in Sweden («Snakes in a Hole», «Lay Lady Lay»).
Ses retrouvailles avec Toots Thielemans seront plus remarquées (1972). S'il aime l'association mélodie+swing, il ne fut pas moins un curieux des musiques en tout genre, notamment issues des folklores (scandinave, brésilien). En 1972-73, il s'intéresse aussi aux effets du violon électrique avec pédale wah-wah.



19781978

1978


En 1978, il passe à la Grande Parade du Jazz de Nice, joue avec Lionel Hampton et, par ailleurs, il se confronte au violoniste indien Lakshminarayana Subramaniam, ce qui n'est pas sans évoquer le même goût pour les rencontres et défis qu'eut Yehudi Menuhin (1967, avec Ravi Shankar; 1978, avec Stéphane Grappelli).



19841984

Très fêté en Scandinavie, Svend Asmussen y multiplie les tournées jusqu'aux années 1990. Il enregistre des bandes sonores de films, téléfilms, dessins animés. Le 22 juin 1980, quai Javel à Paris, il se retrouve dans une émission TV avec John Lewis, Christian Escoudé, Michel Gaudry et Daniel Humair. En 1981, à Copenhague, il rejoue avec Benny Goodman, aux Tivoli Gardens.



19871993

Il est désormais plus souvent aux Etats-Unis où il fait un disque pour la chanteuse Teresa Brewer. En août 1983, c'est à New York qu'il enregistre l'album June Night avec Derek Smith (p), Bucky Pizzarelli (g), Milt Hinton (b) et Oliver Jackson (dm). Ce disque fut produit par Bob Thiele qui avait repéré le violoniste danois dans une version de «June Night» enregistrée en trio à Copenhague en mai 1940! Une réussite d'un point de vue jazz, avec une rytmique efficace («Sweet Georgia Brown») et un Svend qui joue avec les tempos (lent pour «Just a Gigolo», vif pour «Careless Love»).



19991996


En 1986, il se produit avec Kenny Drew, Niels-Henning Ørsted Pedersen et Ed Thigpen. Bien sûr, il a l'occasion de jouer avec Dexter Gordon, un pilier en Scandinavie. En 1986, il fait une tournée aux Etats-Unis avec le joueur de mandoline David Grisman. Dans les années 1980, il enregistre également avec Ulf Wakenius. Il grave encore trois disques en leader au cours des années 1990.



2011

Svend Asmussen s'est produit en public jusqu'en 2010 et a enregistré son dernier album en leader en 2011, The Jazz Man Hitler Failed to Silence! Il était encore en juillet 2016, l'hôte d'honneur du Festival de jazz d'Istad (cf. notre rubrique Festivals).

Le côté «touche-à-tout» de Svend Asmussen pour le jazz, les musiques de variétés et folkloriques l'a empêché d'atteindre la notoriété en France chez les puristes de sa génération, alors qu'aujourd'hui, il serait glorifié pour ça! Svend Asmussen est un musicien de classe. Il possède une sonorité ample. Il a d'ailleurs également joué les violons alto et ténor. Il affectionne le registre grave du violon. Sur cet instrument, il fait montre de grandes dispositions pour les variations et broderies qu'il a fait évoluées sans doute avec la fréquentation de Jean-Luc Ponty (1999, Still Fiddling). Il a d'ailleurs ajouté Didier Lockwood à Stuff Smith sur la liste de ses violonistes préférés. Mais surtout, outre le côté un peu rapeux de sa sonorité comme celle de Stuff Smith (qu'il a magnifiquement mêlé à l'exhubérance de Joe Venuti), il est, dans tous les contextes, un swingman. Son phrasé se rapproche de celui des saxophonistes et trompettistes car il y a des respirations. Pour les ballades, il s'inspire des chanteuses (Sarah Vaughan, Dinah Washington). En plus d'un Petrus Guarnieri, Svend Asmussen avait une collection de violons, œuvres des luthiers Storioni, Landolphi et Carcassi. Le fils de Svend Asmussen, Claus, est guitariste rock dans le groupe Shu-Bi-Dua (jusqu'en 2005). Les archives de Svend Asmussen (photos, partitions, etc) sont préservées à l'University Library of Southern Denmark.

Michel Laplace

Sources: New Grove Dictionary of Jazz, vol.1 (2002, Macmillan Publishers Limited)

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Svend Asmussen et Jazz Hot: n°547-1998


SELECTION DISCOGRAPHIQUE

1953+1958-1963-StoryvilleLeader
CD 1935-40. Svend Asmussen, Musical Miracle, Phontastic 9306
CD 1941-50, Svend Asmussen, Phenomenal Fiddler, Phontastic 9310
LP 1953
. Sven Asmussen Plays Hot Fiddle, Parlophone 1
CD 1953
-58-63. Svend Asmussen, Rhythm is Our Business, Storyville 1018389
LP 1955
. Svend Asmussen and his Unmelancholy Danes, Angel 60000
LP 1955
. Svend Asmussen Septet, Skol!, Epic 3210
LP 1956
. Asmussen Moods, Philips B 10575
EP 1956
. Svend Asmussen, Wenn der Johnny Spielt, Philips 356 992
LP 1958
. Svend Asmussen & his Dancing Strings, The Fiddling Viking, Columbia 1175
LP 1959
. Danish Imports w. Ulrik Neumann, Warner Bros 1408
LP 1961
. Svend Asmussen & his Sextet, Spielt Welterfolge, Telefunken 14187
LP 1961
. Svend Asmussen, Evergreens, Odéon (Suédois) MOEK 8
LP 1966
. Svend Asmussen & De Gode Gamle, Metronome 15264
LP 1966
. The Svend Asmussen Sextet, RCA 10115
LP 1968
. Svend Asmussen-Jan Johansson, Jazz På Ungerska, Megafon ML LP S11
1961, TelefunkunLP 1969. Svend Asmussen Quintet, Gazell 1216
LP 1973. Svend Asmussen-Ed Thigpen Quartet, Live Jazzhus Montmartre, Resource, Sonet 2551
LP 1974
. Christian Schmitz-Steinberg presenting Svend Asmussen, Amazing Strings, MPS 2022372
LP 1978
. Svend Asmussen, Prize/Winners (w. Kenny Drew, NHOP, Thigpen), Matrix 1001
LP 1978
. Svend Asmussen-Lionel Hampton, As Time Goes By, Sonet 779
LP 1979. Dance Along With Svend Asmussen, EMI 058-39304
LP 1983
. Svend Asmussen (w. Ulf Wakenius), String Swing, Sonet 902
CD 1983. Svend Asmussen, June Night, Sony 39150
CD 1984
. Svend Asmussen, at Slukafter, Phontastic 8804
CD 1984
. Svend Asmussen (w. Ulf Wakenius), Fiddler Supreme, Intim Musik 006
CD 1994
. Fiddling Around, Imogena records 39
CD 1996
. Svend Asmussen, Fit As a Fiddle, Dacapo 9429
CD 1999
. Svend Asmussen, Still Fiddling, Storyville 101 4252
CD 2008
. Svend Asmussen, When You Are Smiling, Universal 170334-8
CD 2009
. Svend Asmussen, Makin' Whoopee...and Music!, Arbors 19390
CD 2011
. Svend Asmussen, The Jazz Man Hitler Failed to Silence, Roastin 704

Sideman
1959, avec Alice Babs78t 1938. Oscar Alemán, "Sweet Sue”/"Limehouse Blues”, HMV 6212
EP 1958
. Erik Moseholm, Presents Jazz Strings, Sonet 2011
EP 1959
. The Swe-Danes, Decca 7155
EP 1959
. The Swe-Danes vol.2, Warner Bros 1388
LP 1962
. Ulrik Neumann, En Kväll Med Svend och Ulrik, RCA 1-524
LP 1962
. John Lewis-Svend Asmussen, European Encounter, Atlantic 1392
LP 1963
. Duke Ellington, Jazz Violin Session, Atlantic 1688
CD 1963
. Sathima Bea Benjamin, A Morning in Paris, Enja 9309-2
LP 1964
. Alice Babs, Scandinavian Songs with Alice and Svend, Interdisc 110
LP 1965
. Bent Fabric, Be 'Swing' Te Party, Discoton 74243
CD 1965
. Stéphane Grappelli-Svend Asmussen, Two of a Kind, Storyville 4088
LP 1966
. Violin Summit (w. Grappelli, St. Smith, Ponty), Saba 15099, MPS 821 303-1
1964, avec Alice BabsCD 1966
. Stuff Smith, Hot Violins, Storyville 4170
LP 1966
. Dieter Reith, Swing with Svend, Victoria L 003
LP 1968
. Jazz På Stampen (Red Mitchell), vol.2, Gazell 1216
LP 1969
. Made in Sweden, Snakes in a Hole, Sonet 2504
LP 1972
. Alice Babs & Svend Asmussen, Äntligen!, RCA 10370
LP 1972
. Toots Thielemans-Svend Asmussen, Yesterday and Today, Sonet 2538
LP 1972
. Kammarkören & Eric Ericson Möter Svend Asmussen, RCA 3127
LP 1973
. Kammarkören & Eric Ericson Möter Svend Asmussen Igen, RCA 3193
LP 1975
. Putte Wickman & Ivan Renliden, Musik I Kyrkan, EMI E 062-35263
LP 1976
. Putte Wickman & Ivan Renliden, Telemann Today, Polydor 2310 477
LP 1977
. Putte Wickman & Ivan Renliden, Spelar För Er, EMI 7C 062-35498
LP 1978
. L. Subramaniam, Garland, Storyville 4075
1977, avec Putte WickmanLP 1983
. Teresa Brewer, On the Good Ship Lollipop, Doctor Jazz 40233
LP 1988
. David Grisman Quintet feat. Svend Asmussen, Svingin' with Svend, Zebra Acoustic 42108



VIDEOS
Svend Asmussen Sextet feat. Olaf Carlsson (tp) et Kai Ewans (cl), novembre 1935, "Tiger Rag”
https://www.youtube.com/watch?v=DEd5iwIiTVA


Oscar Alemán (g), Svend Asmussen (vln), Henry Hageman (cl, ts), Helge Jacobsen (g), Alfred Rasmussen (b), Bibi Miranda (dm), 5 décembre 1938 : "Limehouse Blues”
https://www.youtube.com/watch?v=fM_lAREQdvs


Svend Asmussen Sextet, octobre 1941, "Ring Dem Bells”
https://www.youtube.com/watch?v=Nge6sFJRkN4


Svend Asmussen (vln, voc)Orchestra, Poul Hindberg (cl), 1944 : "How I'm Doin' Hey Hey”
https://www.youtube.com/watch?v=ZsJaLpmNSUY


Svend Asmussen Sextet, c1947, "Hallelujah! I'm a Bum”
https://www.youtube.com/watch?v=SeVUb1sQAB4


Asmssen Show, Svend Asmussen Sextet
https://www.youtube.com/watch?v=ulXyRSWC2U0


Swe-Danes : Svend Asmussen, Alice Babs, Ulrik Neumann (voc), 1958
https://www.youtube.com/watch?v=N-1yYwIu4dw


John Lewis & Svend Asmussen, 1962 : "Lonely Woman” (O. Coleman)
https://www.youtube.com/watch?v=FpcEMAFsL6o


Duke Ellington (p), Svend Asmussen (vln alto), Ernie Shepard (b), Sam Woodyard (vln), 22 février 1963, "Don't Get Around Much Anymore”
https://www.youtube.com/watch?v=eNt-f69LO-k

Stéphane Grappelli & Svend Asmussen (vln), Ole Molin, Jørn Grauengaard (g), NHOP (b), William Schiøpffe (dm), janvier 1965, "Blue Lady” (Thielemans)
https://www.youtube.com/watch?v=P5-5sQV4KME


Stuff Smith (vln, voc), Svend Asmussen (vln, voc), Kenny Drew (p), Alex Riel (dm), 1966, "Oh! Lady Be Good”
https://www.youtube.com/watch?v=i6MXCb3vOMs

John Lewis (p), Sven Asmussen (vln), Hubert Laws (fl), Mundell Lowe (g), Richard Davis (b), Roy Burns (dm), Monterey, 1975, Point of View Suite
https://www.youtube.com/watch?v=mh19-kuHBgQ


Svend Asmussen (vln), Kenny Drew (p), NHOP (b), Ed Thigpen (dm), c1978 : "It Don't Mean A Thing If Ain't Got That Swing”
https://www.youtube.com/watch?v=lC7hHgHUWlk

John Lewis, la leçon de musique, Paris, 22 juin 1980
http://www.ina.fr/video/CPA80050420

Benny Goodman Quintet & guests : Svend Asmussen (vln), Jimmy Maxwell (tp), Copenhague, 1981
https://www.youtube.com/watch?v=-JQpbkw5SsY


Svend Asmussen (vln), Derek Smith (p), Bucky Pizzarelli (g), Milt Hinton (b), Oliver Jackson (dm), 1983, "Sweet Georgia Brown”
https://www.youtube.com/watch?v=KuqYaH9mbOs

 

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